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Institut Français d'Archéologie Orientale <al-Qāhira> [Hrsg.]; Mission Archéologique Française <al-Qāhira> [Hrsg.]
Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes: pour servir de bullletin à la Mission Française du Caire — 2.1880

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Nr. 4
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Piehl, Karl: Petites notes de critique et de philologie, 3
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https://doi.org/10.11588/diglit.12057#0146

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128

Petites notes de critique et de philologie.

§ 29. | ;3£P est un titre de fonctionnaire que j'ai tiré d'un monument de Copen-
hague. Celui-là donne en haut une représentation, où l'on voit l'individu affecté à ce titre
brandir l'instrument 2^N^ (qui suivant M. Sghmidt 1 figure « une tête de bœuf fixée au bout
d'une perche ») vers la figure du défunt. L'action qui s'accomplit ici est qualifiée de la
manière suivante :

amam v—^ <-) ^âp a«« M Xp, ce qui est traduit par M. Schmidt : « cela a

^-3 _ ooo _ 1 A/WWA El

fait pour son seigneur, celui qui maîtrise (V) le scorpion, Tenuru-Amen ». S'il y a aucun mot
qui dans cette traduction me paraisse ambigu, c'est «le scorpion», mais nullement «maîtrise»,
qui rend fort bien le sens du verbe jk—j tel qu'il a été déterminé il y a longtemps. Et
l'explication « scorpion » du groupe 3gP admise en cet endroit, comment doit-on interpréter
le titre suivant :



A —, . A/vAAAA

(3b



f





l



textes de M. de Rougk-V Le sens d'« ouvrir» qu'a attribué M. Brugsch3 au groupe
me semble répondre fort bien à l'action religieuse que l'on voit peinte sur notre monument, et
à cet égard, je serais tenté d'y voir une analogie à la cérémonie de ^ . En effet, les textes

attribuent souvent à la divinité l'action de

^<=A>'^^>\ «ouvrir le gosier», et quoi d'éton-
nant à ce que cette idée pût être rendue d'une manière symbolique, tout comme par exemple
celle « de donner la vie » était représentée par la divinité tendant de la main le signe
vers le roi '.

Je crois alors que l'action représentée sur le monument de Copenhague sous la forme
d'un individu portant l'instrument '"^x vers la figure du défunt, ait pu entre autre s'ex-

primer par le verbe

\<^'^gp, et que le titrées_3$$P désigne le fonctionnaire sacerdotal

qui était affecté à cette charge.

§ 30. Stèle en pierre calcaire conservée au musée du Vatican. Ce monument est
intéressant en ce qu'il porte le cartouche de la reine Hatasu et nous raconte des restaurations
qu'a entreprises cette princesse au quartier occidental de Thèbes.

<t —

En haut plane le disque solaire qui est accompagné de la légende

Au-

dessous est gravée-une représentation où figure le dieu M " « Amon Ra de Karnak »,

en face duquel se tient debout la reine _M A"j" ' Q « Makara, qui donne la vie comme

le soleil », mise en un homme qui porte le vase q à la main et dont la tête est revêtue

du casque de guerrier î(A Par derrière la reine, on voit un homme qui est paré de la
couronne blanche ^ et qui s'appelle fo|j|J A«Thotmès III, vivificateur ». Derrière
lui, le dos contre son dos, se trouve une déesse, portant à la main l'instrument file

1) Textes hiéroglyphiques du Musée de Copenhague, p. 12. — Cet ouvrage, malgré son éteuflue
mince, renferme une série de fautes, je voudrais presque dire énormes de nombre, ce qui en fait une source
d'étude fort précaire. Pour l'instrument ci-dessus mentionné, voir Devékià dans les Mélanges d'archéologie
égyptienne, I, p. 5.

2) Inscriptions hiéroglyphiques, pl. XLI.

3) Brugsch, Dict., p. 1268.

4) Naturellement je ne nie pas que ce ne soit la représentation qui ait donné naissance à la notion
/Vj; h*^- «donner, présenter le signe de la vie, la croix ansée».

ô) Voir Pierreï, Iîecueil d''inscrip>tions du Louvre, II, p. 112.
 
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