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Institut Français d'Archéologie Orientale <al-Qāhira> [Hrsg.]; Mission Archéologique Française <al-Qāhira> [Hrsg.]
Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes: pour servir de bullletin à la Mission Française du Caire — 14.1893

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Nr. 3-4
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Baillet, Auguste Théophile: Études sur les inscriptions hétéennes
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https://doi.org/10.11588/diglit.12259#0179
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1G2

Études sue les inscriptions hétéennes.

légende le signe O 011 © n'est écrit qu'une fois et sert pour la légende de gauche comme
pour celle de droite, par exemple sur les nos 2—4 et 17. Sur le n" 6 l'étoile, la fin du bras
et le quatrième jambage du signe Illl_>, bien complets sur la légende de droite, n'ont pas
été marqués sur l'argile à gauche. Le sceau est incomplet parce que la boule d'argile s'est
trouvée trop petite pour la matrice.

Je reviens maintenant au sceau n" 16. Celui-là est bien complet, comme on le voit
par le rebord produit par la frappe, et cependant on y voit deux fois le signe Q pour une
seule légende. C'est pour moi la preuve que le chien superbe qui est sous l'une des étoiles
y compte pour l'expression du nom écrit de l'autre côté par trois signes, et que l'individu
dont nous avons le sceau s'appelait Le chien. J'ai dit que ce nom n'avait rien d'extraordi-
naire. C'est celui du collègue de Josué, Caleb; les noms propres égyptiens Pouhor, le chien,
Touhor, la chienne, ne sont pas rares. Il y a à Paris des négociants du nom de Le chien,
et suivant le dialecte picard Lequien (Annuaire Didot). Un hétéen a donc bien pu aussi
porter ce nom, écrit gs«£3@.

Si nous ne connaissions la prononciation d'aucun de ces signes, nous pourrions aussi
bien adopter l'hébreu Caleb que le kourde Koutchik ou tout autre nom trilittère répondant
au mot chien. Cela ne prouverait rien pour la lecture de l'hétéen. Mais alors j'ai comparé
ces signes à ceux du syllabaire cypriote, guidé par une hypothèse de M. Sayce, qui paraît
se confirmer chaque jour. Le syllabique cypriote qui m'a paru répondre pleinement à (j|
est 8; qui se lit le. Qu'un signe carré se soit arrondi, dans une écriture plus cursive, cela
n'a rien d'étonnant. On en peut citer un exemple tout pareil. Le tsade g himyaritique est
devenu dans l'écriture narra 0 et en thugga 8-

M. Sayce a trouvé en hétéen le son r d'une façon certaine dans le nom du pays de
Tarkondémos qui est écrit eu-me en assyrien et peut correspondre à Avima, nom du Tauros
cilicien. Mais il n'a encore point signalé de syllabique correspondant à l. Ce son pourrait
se confondre avec r, comme en égyptien, ou être absent comme dans les inscriptions de
l'ancienne Perse. Cependant il faut remarquer que soit dans les textes égyptiens soit dans
les assjTiens on rencontre des noms hétéens transcrits par des l, comme Swpalel, et que
l'alphabet cypriote a des l; de sorte que selon toute probabilité, la langue hétéenne devait
avoir cette articulation. Alors il devient possible de déchiffrer le mot du sceau Schlumberger.
Le problème se pose en ces termes : Dans quelle langue de l'Asie mineure le nom du
chien est-il de trois syllabes ou au moins de trois sons ou articulations dont la dernière
est l?

Ici encore, à tout hasard, je me suis attaché à une autre conjecture de M. Sayce.
Selon lui, les Hétéens pourraient bien avoir fait partie de ces peuples qu'Hérodote nomme
Alarodiens, voisins du Caucase, et dont le langage se serait perpétué dans quelqu'un des
idiomes encore parlés dans ces régions. Aujourd'hui la plus importante de ces langues est
le géorgien. J'y ai cherché le nom du chien. Il se trouve qu'il répond parfaitement au
postulat du problème : chien se dit dzag'li (en mingrélien, dialecte apparenté au géorgien,
djogori). Tel serait donc le nom inscrit sur le sceau Sohlumbbrgbr, soit que ce soit celui
du chien en hétéen, soit que le mot soit emprunté à un peuple voisin, en même (pie l'ani-
mal. Pour nous le résultat est le même. Nous avons le nom du chien en hétéen : C?)çiD|g|
= dza-ge-li.
 
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