DOI Heft:
Nr. 1-2
DOI Artikel:Aurès, Auguste: Étude de la formation des mesures itinéraires et des mesures agraires, dans le système métrique assyrien
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.12259#0007
RECUEIL
DE TRAVAUX RELATIFS A LA PHILOLOGIE ET A L'ARCHÉOLOGIE
ÉGYPTIENNES ET ASSYRIENNES
Vol. XIV Fascicules I et II
Contenu : 1) Étude de la formation des mesures itinéraires et des mesures agraires dans le système métrique
assyrien, par A. Aurès. — 2) Les Papyrus magiques 3237 et 3239 du Louvre, par ê. Cuassinat. —
3) Ein Hieroglyptaenzeichen, von W. Max Mûleer. — 4) Notes et remarques, par G. Daressy. —
51 Varia, von Wilhelm Spibgblbbrg. — 6) The Hittite Inscriptions of Kappadokia and their
decipherment, by A.-H. Sayoe. — 7) Textes recueillis dans quelques collections particulières, par
Georges Legrain. — 8) Notes de voyage, par Urbain Bouriant. — 9) Pre-Hellenic Monuments
of Cappadocia, by Ramsay and Hogartii. — 10) Note additionnelle sur les tombeaux d'Assouan,
par V. Sciieil, O. P. — 11) Notes sur quelques passages de la stèle de Kouban, par Pu. Virey. —■
12) Les deux stèles de Zohàb, par J. de Morgan et V. Scheil, O. P. — La racine . ® , par Victor
Jl
Loret. — 14) De l'expression M , par A. MoRBT. — 15) Note sur l'expression vannique
1 avv^vi 1
Gunusd haubi. par V. Scheil. O. P.
ÉTUDE DE LA FORMATION DES MESURES ITINÉRAIRES
ET DES MESURES AGRAIRES, DANS LE SYSTÈME MÉTRIQUE ASSYRIEN
PAR
A. Aurès
§ 1er. — Observations préliminaires.
Les mesures linéaires, dont les Assyriens se servaient autrefois, sont, presque toutes,
connues avec une exactitude très suffisante, et il n'est pas nécessaire d'être assyriologue
pour comprendre qu'elles dérivent incontestablement des trois mesures primordiales
suivantes, déduites, toutes les trois, des dimensions du corps humain :
1° L'Empan, intervalle compris entre les extrémités du pouce et du petit doigt,
quand la main est grandement ouverte;
2° La Coudée, longueur comprise entre le coude et l'extrémité du doigt du milieu;
Et 3° le Pas, intervalle compris, pendant la marche, entre les positions successives
du même pied.
Dès les premiers temps de leur histoire, les Assyriens ont ajouté à ces trois mesures,
essentiellement primordiales, une quatrième mesure que nous nommons Pied, et qui,
bien que susceptible d'être assimilée à l'empan et à la coudée, ne peut pas cependant être
considérée comme primordiale, parce qu'elle dérive du Pas, dont elle est la 5e partie.
Cette quatrième mesure est celle dont les Assyriens se sont toujours servis pour régler
les dimensions de leurs briques.
Pendant une longue série d'années, les premiers hommes n'ont employé, pour
prendre des mesures, que leur empan, leur coudée ou leur pas, et par conséquent
aussi le pied, sans chercher à en déterminer les longueurs d'une manière parfaitement
rigoureuse. Elles variaient donc un peu, dans l'origine, suivant la taille de ceux qui
opéraient.
Mais, lorsque les progrès de la civilisation ont enlin rendu une plus grande précision
recueil, xiv. 1
DE TRAVAUX RELATIFS A LA PHILOLOGIE ET A L'ARCHÉOLOGIE
ÉGYPTIENNES ET ASSYRIENNES
Vol. XIV Fascicules I et II
Contenu : 1) Étude de la formation des mesures itinéraires et des mesures agraires dans le système métrique
assyrien, par A. Aurès. — 2) Les Papyrus magiques 3237 et 3239 du Louvre, par ê. Cuassinat. —
3) Ein Hieroglyptaenzeichen, von W. Max Mûleer. — 4) Notes et remarques, par G. Daressy. —
51 Varia, von Wilhelm Spibgblbbrg. — 6) The Hittite Inscriptions of Kappadokia and their
decipherment, by A.-H. Sayoe. — 7) Textes recueillis dans quelques collections particulières, par
Georges Legrain. — 8) Notes de voyage, par Urbain Bouriant. — 9) Pre-Hellenic Monuments
of Cappadocia, by Ramsay and Hogartii. — 10) Note additionnelle sur les tombeaux d'Assouan,
par V. Sciieil, O. P. — 11) Notes sur quelques passages de la stèle de Kouban, par Pu. Virey. —■
12) Les deux stèles de Zohàb, par J. de Morgan et V. Scheil, O. P. — La racine . ® , par Victor
Jl
Loret. — 14) De l'expression M , par A. MoRBT. — 15) Note sur l'expression vannique
1 avv^vi 1
Gunusd haubi. par V. Scheil. O. P.
ÉTUDE DE LA FORMATION DES MESURES ITINÉRAIRES
ET DES MESURES AGRAIRES, DANS LE SYSTÈME MÉTRIQUE ASSYRIEN
PAR
A. Aurès
§ 1er. — Observations préliminaires.
Les mesures linéaires, dont les Assyriens se servaient autrefois, sont, presque toutes,
connues avec une exactitude très suffisante, et il n'est pas nécessaire d'être assyriologue
pour comprendre qu'elles dérivent incontestablement des trois mesures primordiales
suivantes, déduites, toutes les trois, des dimensions du corps humain :
1° L'Empan, intervalle compris entre les extrémités du pouce et du petit doigt,
quand la main est grandement ouverte;
2° La Coudée, longueur comprise entre le coude et l'extrémité du doigt du milieu;
Et 3° le Pas, intervalle compris, pendant la marche, entre les positions successives
du même pied.
Dès les premiers temps de leur histoire, les Assyriens ont ajouté à ces trois mesures,
essentiellement primordiales, une quatrième mesure que nous nommons Pied, et qui,
bien que susceptible d'être assimilée à l'empan et à la coudée, ne peut pas cependant être
considérée comme primordiale, parce qu'elle dérive du Pas, dont elle est la 5e partie.
Cette quatrième mesure est celle dont les Assyriens se sont toujours servis pour régler
les dimensions de leurs briques.
Pendant une longue série d'années, les premiers hommes n'ont employé, pour
prendre des mesures, que leur empan, leur coudée ou leur pas, et par conséquent
aussi le pied, sans chercher à en déterminer les longueurs d'une manière parfaitement
rigoureuse. Elles variaient donc un peu, dans l'origine, suivant la taille de ceux qui
opéraient.
Mais, lorsque les progrès de la civilisation ont enlin rendu une plus grande précision
recueil, xiv. 1