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Institut Français d'Archéologie Orientale <al-Qāhira> [Hrsg.]; Mission Archéologique Française <al-Qāhira> [Hrsg.]
Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes: pour servir de bullletin à la Mission Française du Caire — 14.1893

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Nr. 3-4
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Baillet, Auguste Théophile: Études sur les inscriptions hétéennes
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https://doi.org/10.11588/diglit.12259#0178
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Études sur les inscriptions hétéennes.

161

ÉTUDES SUR LES INSCRIPTIONS HÉTÉENNES.

PAE

M. Aug. Baillet.

I. — Un bilingue.

La connaissance de l'écriture et de la langue des anciens Perses a permis de déchiffrer
les inscriptions assyriennes qui accompagnaient celles des Acliéménides. Les inscriptions
bilingues de Limyra, de Levisu, d'Antiphellos et de Tlos ont été le fondement de l'inter-
prétation des inscriptions en langue lycienne. Celle de Todi a donné la clef des documents
écrits en langue gauloise. Ainsi les documents bilingues sont la source de tous les déchiffre-
ments d'écritures nouvelles. Ainsi en a-t-il été de l'écriture en caractères hétéëns. Malheu-
reusement l'inscription de la bulle de Targudimme était si courte que le déchiffrement n'a
pas conduit bien loin dans l'investigation de la langue hétéenne.

Cependant à côté des documents bilingues, il en est qui ne sont écrits qu'en un seul
caractère et que j'appellerai de faux bilingues. Ce sont ceux dont on peut connaître ou
deviner le contenu par suite de quelque circonstance extérieure. Par exemple la persuasion
acquise que les textes de Persépolis étaient des inscriptions de l'époque des Acliéménides,
y a fait lire les noms de Darius, Xerxès et Hystaspes qui ont permis de retrouver l'alphabet
complet. Tels sont, pour les textes en hiéroglyphes hétéens, les sceaux trouvés à Kouyondjik.
M. Sayce, sachant par les inscriptions cunéiformes que le roi d'Assyrie Assourbanipal avait
épousé la fille d'un roi hétéen nommé Sandasarmé ou Sandasarvé,1 a supposé que le nom
inscrit sur les sceaux du palais de Kouyondjik ne pouvait donner que le nom du roi son
beau-père.2 Il ajouta ainsi un nouvel idéographe et un nouveau syllabique à ceux qu'avait
fournis la bulle.

C'est un monument de ce genre que je veux étudier ici. Je l'ai signalé dès 1886,
dans une note sur la publication des sceaux hétéens de la collection de M. G. Schlumberger
faite par M. G. Perrot. 3

J'ai d'abord établi que c'était une habitude des scribes et graveurs hétéens de répéter
deux fois la même légende, comme on peut le vérifier sur la bosse de Tarkondémos et sur
seize des dix-huit sceaux publiés par M. Perrot. Eu second lieu j'ai fait remarquer que le
sceau n° 1(>, quoique n'ayant qu'une inscription, pourrait bien être cependant un bilingue.
En effet sur les sceaux de Kouyondjik l'inscription consiste en un nom précédé de que
M. Sayce a présumé avec toute vraisemblance signifier sceau. Sur les sceaux Schlumberger
ce signe est remplacé par l'image même du sceau O (uos 2—4, 11, 12) qui a pour variantes
© (n° 17) et <§) (n° 18) et ® (n05 6b, 8b, 15 et 16). Sur certains de ces sceaux à douille

1) Ce signe final a les deux valeurs me et ve en assyrien, mua et vus dans la seconde écriture des
trilingues.

2) D'ailleurs on remarquait à la fin du mot le même signe |||| déjà lu me ou ve dans le nom de
pays, Er-me ou Er-ve, de la bulle de Tarkondémos.

3) Revue archéologique, t. XLIV, p. 333.
 
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