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LES PAPYRUS MAGIQUES 3237 ET 3239 DU LOUVRE
théorie de ce savant professeur du Collège de France, je me contenterais de le plaindre,
en déplorant son erreur, et je n'en persisterais pas moins à soutenir que cette théorie
reste non seulement fausse, mais encore impossible, parce qu'elle ne permet pas de dire,
avec une certaine apparence de vérité, ni quels sont les rapports réellement établis par les
Assyriens entre la canne et la perche agraires, d'une part, et le plèthre, le demi-stade
et le stade, de l'autre;
Ni surtout quels sont ceux qui existaient entre l'uban, la canne et la perche agraires
et les mesures de même nom. dans la série usuelle.
A. Aurès.
LES PAPYRUS MAGIQUES 3237 ET 3239 DU LOUVRE
pau
E. Chassinat
Élève île l'École îles Hautes Éludes
Les papyrus 3237 et 3239 lurent acquis par le musée du Louvre à la vente Anastasi.
Ils étaient inscrits au catalogue de la collection sous les n«s 103G et 1039. M. Chabas, le
premier, les étudia et en publia une traduction dans son édition du papyrus magique
Marris ' ; plus tard, M. Devéria en donna une nouvelle traduction qui diffère fort peu
de celle de Chabas \
La paléographie de ces deux papyrus est assez belle; elle est d'une môme main et
ressemble assez à celle du papyrus I 348 de Leyde. La lettre, petite et carrée, nous reporte
au type de la xxe dvnastie. Au revers, se lisent les noms des deux déesses (I u
ïSelqit (pap. 3237) et ^ m Bastit (pap. 3239). Au-dessus du nom de cette dernière,
se trouve un numéro d'ordre meh snau, deuxième '. Le premier rouleau est égale-
ment numéroté; il porte, au sommet du recto, le signe N tneli oua, premier*. Tout
I
indique donc, bien que nous n'ayons nulle part la mention du nom du possesseur des
phylactères, que tous les deux appartenaient au même individu.
Ces papyrus étaient primitivement roulés de manière que le nom écrit au verso de
chacun d'eux fût lisible en long sur le rouleau. Ils étaient portés suspendus au cou en
guise d'amulettes, au moyen de petits cordons, comme l'étaient plusieurs papyrus de
même nature conservés au musée du Louvre et au musée de Levde 5.
(1) M. Chabas, Papyrus magique Harris, p. 177-173. M. Chabas dit plus tard, en parlant de cette tra-
duction, « qu'elle demande quelques rectifications » (L'Antiquité historique, 2« ôdit. p. 34).
(2) M. Devékia, Catalogue des manuscrits égyptiens du musée du Louvre, p. 172.
(3) UAe, M.. Ll(;2, T., 13., particula qn» numeris cardinalibus, prsefigitur ut ordinales fiant. (Peyron,
Copticœ lexicon, p. 115.) M. Wiedk.mann a signalé, dans les Proceedings ofthe Society of Biblical Archœo-
logy (t. XIII, p. 275), un exemple do cet emploi de la particule oc=s<\; 1111 autre exemple est fourni par une
stèle inédite du Sérapéum où, dans l'énumèration des membres de la famille d'un prêtre memphite, après la
mention du l^v. "^=f nis aulet les autres enfants sont classés d'après un numéro d'ordre : le ^S\=°<=*\ le
^ .1
lë °c=>^ ^ ]( "Zg. c*j=j\ ie secon(i fils ie troisième fils, etc.
. . i JÈTI I 1 I .S*, il . .
(4| C'est à M. Maspkuo que nous devons la lecture de ce groupe ([ue.de prime abord, nous avions lu
moutou.
(5) Voir M. Lbemans, Monuments égyptiens du musée d'antiquités des Pays-Bas, 2e partie, pl. CI.XIX
LES PAPYRUS MAGIQUES 3237 ET 3239 DU LOUVRE
théorie de ce savant professeur du Collège de France, je me contenterais de le plaindre,
en déplorant son erreur, et je n'en persisterais pas moins à soutenir que cette théorie
reste non seulement fausse, mais encore impossible, parce qu'elle ne permet pas de dire,
avec une certaine apparence de vérité, ni quels sont les rapports réellement établis par les
Assyriens entre la canne et la perche agraires, d'une part, et le plèthre, le demi-stade
et le stade, de l'autre;
Ni surtout quels sont ceux qui existaient entre l'uban, la canne et la perche agraires
et les mesures de même nom. dans la série usuelle.
A. Aurès.
LES PAPYRUS MAGIQUES 3237 ET 3239 DU LOUVRE
pau
E. Chassinat
Élève île l'École îles Hautes Éludes
Les papyrus 3237 et 3239 lurent acquis par le musée du Louvre à la vente Anastasi.
Ils étaient inscrits au catalogue de la collection sous les n«s 103G et 1039. M. Chabas, le
premier, les étudia et en publia une traduction dans son édition du papyrus magique
Marris ' ; plus tard, M. Devéria en donna une nouvelle traduction qui diffère fort peu
de celle de Chabas \
La paléographie de ces deux papyrus est assez belle; elle est d'une môme main et
ressemble assez à celle du papyrus I 348 de Leyde. La lettre, petite et carrée, nous reporte
au type de la xxe dvnastie. Au revers, se lisent les noms des deux déesses (I u
ïSelqit (pap. 3237) et ^ m Bastit (pap. 3239). Au-dessus du nom de cette dernière,
se trouve un numéro d'ordre meh snau, deuxième '. Le premier rouleau est égale-
ment numéroté; il porte, au sommet du recto, le signe N tneli oua, premier*. Tout
I
indique donc, bien que nous n'ayons nulle part la mention du nom du possesseur des
phylactères, que tous les deux appartenaient au même individu.
Ces papyrus étaient primitivement roulés de manière que le nom écrit au verso de
chacun d'eux fût lisible en long sur le rouleau. Ils étaient portés suspendus au cou en
guise d'amulettes, au moyen de petits cordons, comme l'étaient plusieurs papyrus de
même nature conservés au musée du Louvre et au musée de Levde 5.
(1) M. Chabas, Papyrus magique Harris, p. 177-173. M. Chabas dit plus tard, en parlant de cette tra-
duction, « qu'elle demande quelques rectifications » (L'Antiquité historique, 2« ôdit. p. 34).
(2) M. Devékia, Catalogue des manuscrits égyptiens du musée du Louvre, p. 172.
(3) UAe, M.. Ll(;2, T., 13., particula qn» numeris cardinalibus, prsefigitur ut ordinales fiant. (Peyron,
Copticœ lexicon, p. 115.) M. Wiedk.mann a signalé, dans les Proceedings ofthe Society of Biblical Archœo-
logy (t. XIII, p. 275), un exemple do cet emploi de la particule oc=s<\; 1111 autre exemple est fourni par une
stèle inédite du Sérapéum où, dans l'énumèration des membres de la famille d'un prêtre memphite, après la
mention du l^v. "^=f nis aulet les autres enfants sont classés d'après un numéro d'ordre : le ^S\=°<=*\ le
^ .1
lë °c=>^ ^ ]( "Zg. c*j=j\ ie secon(i fils ie troisième fils, etc.
. . i JÈTI I 1 I .S*, il . .
(4| C'est à M. Maspkuo que nous devons la lecture de ce groupe ([ue.de prime abord, nous avions lu
moutou.
(5) Voir M. Lbemans, Monuments égyptiens du musée d'antiquités des Pays-Bas, 2e partie, pl. CI.XIX