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Institut Français d'Archéologie Orientale <al-Qāhira> [Hrsg.]; Mission Archéologique Française <al-Qāhira> [Hrsg.]
Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes: pour servir de bullletin à la Mission Française du Caire — 14.1893

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Nr. 3-4
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Maspero, Gaston: Sur une formule du livre des pyramides
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https://doi.org/10.11588/diglit.12259#0204
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I

Sur une formule du livre des pyramides.

187

Mânes ^S^^sl) on doubles abondaient, et cela lui donnait des allures particulières
et une valeur considérable.

3° Les raisons pour lesquelles on recherchait le danga étaient qu'il dansait le dieu
(| Jj f0^ y^y^ qu'il divertissait le cœur par ses danses ^®^^^^^ et réjouissait le

cœur P| ^ ro'- La danse du dieu ou la danse appelée le dieu m'a rappelé immé-
diatement le seul dieu dansant que les monuments égyptiens nous fassent connaître, le dieu
Bisou. Bîsou est un nain trapu, robuste, à grosse tête et à large face, à la fois jovial et
belliqueux. Sa danse est parfois militaire, et il l'accompagne de maniements de sabre; elle
est parfois toute pacifique et il s'y livre avec force grimaces et tirements de langue au son
d'une musique qu'il éxècute lui-même sur la harpe triangulaire. Ce rapprochement nous permet
de nous figurer le Danga : c'était un nain du type de Bîsou et la danse qu'il pratiquait, la
danse le dieu, était celle de Bîsou. Il réjouissait par là le cœur du roi, comme Bîsou faisait
le cœur des dieux. Le rapprochement est d'autant plus légitime que Bîsou est un étranger en
Égypte : il y arrive de Pouanit, c'est-à-dire du pays même où Biourdidi avait ramené son
danga, sous le règne d'Assi.

4° Le caractère du Danga ressort des soins même que l'on prend pour qu'il ne dis-

" (j j I j non-seule-
ment vivant, mais en bonne santé jusqu'en Egypte, et lui recommande de prendre toutes les
mesures nécessaires pour le transporter vivant <=> 0 à la cour. Les précautions sont
caractéristiques, et si quelques petites lacunes ne nous permettent pas de les saisir entière-
ment dans le détail, le gros sens en est certain <A>[:n"^. sl^J^^E? □^-«^'—=5^

« S'il s'embarque avec toi dans la chaloupe fais que des gens avisés soient derrière lui sur
» l'esquif, et fais garder qu'il ne tombe à l'eau; s'il se couche la nuit, fais que des gens
» avisés se couchent derrière lui [et que sa couverture (?) soit maintenue (?) de peur qu'il ne
» se sauve rapidement pendant la nuit]. » J'ai mis entre crochets les passages dont la traduction
est incertaine. L'ensemble montre qu'on regardait le Danga comme une sorte de sauvage,
cherchant sans cesse à s'enfuir, et qu'il fallait faire surveiller par des gens au fait de ses
mœurs et bien avisés ^ ^fj (j <^=^>, si l'on voulait l'empêcher de se jeter à l'eau ou
de se dérober à son maître pendant la nuit.

5° Pour rendre le voyage plus rapide et pour éviter toutes les chances d'accident, le
roi donne des ordres spéciaux à tous les officiers des pays de l'Egypte qn'Hirkhouf doit
traverser avec M„ ^ ftjj fc£ -fc-/ t ïï^l ÎMF"

» aux régents des domaines royaux, aux inspecteurs administrateurs des prophètes pour [qu'ils
» donnassent aux employés l'ordre de préparer des provisions] avec le Danga dans tout château
» de la Maison des impôts, et dans tout temple. »

1) C'est une forme sans (j initiale de Jjj^ .^gja ('uon *rouve Par exemPle dans Y Hymne au
NU (Boîtier II, pl. XII, 1. 6, Anastasi VU, pl. IX, C 1); cfr. c=r|l"|[j3^. à côté de (jc=::P]j^' etc-
 
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