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Institut Français d'Archéologie Orientale <al-Qāhira> [Hrsg.]; Mission Archéologique Française <al-Qāhira> [Hrsg.]
Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes: pour servir de bullletin à la Mission Française du Caire — 19.1897

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Nr. 1-2
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Maspero, Gaston: Notes sur la géographie égyptienne de la Syrie
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https://doi.org/10.11588/diglit.12159#0080

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72

NOTES SUR LA. GÉOGRAPHIE ÉGYPTIENNE

extension aux voyages sur terre1; sans m'occuper des modifications que l'exclusion du
sens gué nous oblige à porter dans plus d'un endroit des traductions reçues, nous sommes
délivrés ici de l'obligation de trouver une ville placée sur un gué en plein Liban, entre
le mont Shaoua et la côte. On peut chercher sur la côte la ville mentionnée en cet
endroit, et la lecture ( ~|( ^Jj^ Baîrati, Birati, suggère aussitôt le nom de

Beyrout, qui est écrit I^J ^ ~| ( Baîrouti, à la dernière ligne de la page suivante :
toute la fin du paragraphe comprendrait la description de la route entre le mont Shaoua
et Beyrout.

Je n'aborderai pas ici l'étude des lignes qui suivent ce passage : elles ne renferment
aucun renseignement topographique. On y voit seulement que les voleurs infestaient la
route, qu'arrivant à la couchée, ils dévalisaient le voyageur, et l'on apprend incidem-
ment, à la quatrième ligne de la page xx, qu'ils étaient des Shaousou, comme ceux qui
se trouvaient entre Toubikhi et le mont Shaoua : les Shaousou occupaient les forêts sur
les deux versants du Liban, ainsi que les Ituréens plus tard. Si j'insiste sur ces détails,
c'est afin de bien constater qu'il s'agit la, non pas d'une excursion aventureuse par des
sentiers mal frayés, et que l'on ne pouvait entreprendre qu'au risque de fracasser les
chars, mais d'un voyage sur une voie battue suffisamment pour que l'on pût y circuler
à char sans être obligé de mettre pied à terre. On devait rejoindre la mer quelque part
entre Byblos et Beyrout, car le paragraphe suivant du Papyrus Anastasi I recommence
la série des noms par ceux de ad) ^ Kapounou, Goubla, et de ^ | [

Baîrouti, Beyrouth.

Le problème peut clone se poser ainsi : Quels sont, dans l'antiquité, les chemins
carrossables qui, partant des environs de Baalbek, franchissaient le Liban auprès d'un
pic assez remarquable pour être le Shaoua-Saoui, et aboutissaient à Beyrout d'un côté,
à Djébaîl-Byblos de l'autre? Certaines routes peuvent être écartées a priori; celle qui va
de Baalbek à Beyrout par les Cèdres est trop septentrionale, et celle qui va de Baalbek
à Beyrout par Shtôra et Khan-Mourâd est trop méridionale. Le choix n'est guère
possible qu'entre une des routes intermédiaires. Celle de Zahlèh a cet inconvénient
qu'avant d'aborder la montagne, elle circule longtemps en plaine le long du Litany,
tandis que le scribe égyptien nous présente le Magara comme se trouvant presque
immédiatement après Toubikhi. Restent deux passages assez peu élevés, celui du lac
Legmiah, qui a été suivi par Lortet en 1875, et celui du lac Yamounéh, qui a été exploré
par Renan. De Baalbek et des régions voisines où Toubikhi devait être située, on arrive,
en deux heures et demie ou trois heures, selon le point de départ, sur des pentes boisées
aujourd'hui encore, puis en une heure et demie de marche on redescend sur le village
de Yamounéh, où fut un sanctuaire important à l'époque romaine. Il y a là un lac qui
mesure quatre kilomètres de long sur deux de large, et peut-être s'étonnerait-on que le
scribe égyptien ne l'eût pas mentionné, si l'on ne savait par divers témoignages que cette
nappe de Yamounéh se rétrécit pendant l'été, et qu'au mois de septembre on ne voit plus

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1. Cf. entre autres le passage des Mémoires de Sinouhit, où le héros dit qu'il chemina à pied <z^>[ m
H C^' en allant droit devant lui ^ >^ (1. 15-16).
 
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