VARIA
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)) ]'ation of a philosophîcal Weltanschauung* », mais seulement le développement d'un
concept très vieux en Egypte. J'ai parlé souvent, depuis vingt ans, de la toute-puissance
que les Égyptiens attribuaient à la voix et à la seule émission du son, que cette émission
aboutît ou n'aboutît pas à la parole : si j'ai insisté surtout sur le rôle du son n'aboutissant
pas à la parole, c'est ce que celui-ci était méconnu dans l'école, mais la valeur de la
parole n'était pas moindre à leurs yeux. Notre texte est de ceux où l'on trouve exposée
nettement la doctrine des théologiens, pour qui la création est l'œuvre de la voix arti-
culée en paroles, et peut-être serais-je tenté d'y supposer çà et là une intention de
polémique contre ceux qui s'en tenaient pour le même objet au concept de la voix seule.
Selon notre auteur, toute opération créatrice doit procéder du cœur et de la langue et
être parlée en dedans, pensée {J^^J^^ • puis énoncée au dehors en paroles ||. Il a
pleine conscience de la force de cette parole interne, mais la façon dont il insiste sur la
nécessité de faire répéter ou interpréter ||\ par la langue ce que le cœur avait formulé
intérieurement et d'émettre une parole, un discours <=> afin de produire une
action, prouve qu'à ses yeux le son aboutissant à la parole, le discours, possède la vertu
suprême. De son aveu, comme je l'ai indiqué au début, les choses et les êtres dits en
dedans U n'existent qu'en puissance : pour qu'ils arrivent à l'existence réelle,
il faut que la langue les parle au dehors Y II et devise ou proclame leurs noms ^^jO
solennellement. Rien n'existe avant d'avoir reçu son nom à haute voix.
VARIA
von
WlLHELM SPIEGELBERG
LUI. — Zu einer Stelle des spâten Totenbuches.
LIV. — Zu einer Formel in den Inschriften des alten Reiches.
LV. — ^ Jr dt « Papyrus, Delta ».
LVI. — Die Gruppe ffi ,JMj)-
LV1I. — |^ ^ CAC hms(j) « leben ».
LYIII. — Zu de m Namen Naukratis.
LUI. — ZU EINER STELLE DES SPATEN TOTENBUCHES
In dem Totenbuch der Spâtzeit2 findet sich eine Stelle, welche ein besonderes
geographisches Interesse beansprucht. Der bctretïende Passus lautet in Liebleins3
1. Zeitschrift, t. XXXIX, p. 39.
g. S. Chassinat, « Le livre second des respirations », in Reçue des Religions, 1893; und SrIëRelbekg,
Demotische Studien, S. 13.
3. Lieblein, Le livre que mon nom fleurisse.
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)) ]'ation of a philosophîcal Weltanschauung* », mais seulement le développement d'un
concept très vieux en Egypte. J'ai parlé souvent, depuis vingt ans, de la toute-puissance
que les Égyptiens attribuaient à la voix et à la seule émission du son, que cette émission
aboutît ou n'aboutît pas à la parole : si j'ai insisté surtout sur le rôle du son n'aboutissant
pas à la parole, c'est ce que celui-ci était méconnu dans l'école, mais la valeur de la
parole n'était pas moindre à leurs yeux. Notre texte est de ceux où l'on trouve exposée
nettement la doctrine des théologiens, pour qui la création est l'œuvre de la voix arti-
culée en paroles, et peut-être serais-je tenté d'y supposer çà et là une intention de
polémique contre ceux qui s'en tenaient pour le même objet au concept de la voix seule.
Selon notre auteur, toute opération créatrice doit procéder du cœur et de la langue et
être parlée en dedans, pensée {J^^J^^ • puis énoncée au dehors en paroles ||. Il a
pleine conscience de la force de cette parole interne, mais la façon dont il insiste sur la
nécessité de faire répéter ou interpréter ||\ par la langue ce que le cœur avait formulé
intérieurement et d'émettre une parole, un discours <=> afin de produire une
action, prouve qu'à ses yeux le son aboutissant à la parole, le discours, possède la vertu
suprême. De son aveu, comme je l'ai indiqué au début, les choses et les êtres dits en
dedans U n'existent qu'en puissance : pour qu'ils arrivent à l'existence réelle,
il faut que la langue les parle au dehors Y II et devise ou proclame leurs noms ^^jO
solennellement. Rien n'existe avant d'avoir reçu son nom à haute voix.
VARIA
von
WlLHELM SPIEGELBERG
LUI. — Zu einer Stelle des spâten Totenbuches.
LIV. — Zu einer Formel in den Inschriften des alten Reiches.
LV. — ^ Jr dt « Papyrus, Delta ».
LVI. — Die Gruppe ffi ,JMj)-
LV1I. — |^ ^ CAC hms(j) « leben ».
LYIII. — Zu de m Namen Naukratis.
LUI. — ZU EINER STELLE DES SPATEN TOTENBUCHES
In dem Totenbuch der Spâtzeit2 findet sich eine Stelle, welche ein besonderes
geographisches Interesse beansprucht. Der bctretïende Passus lautet in Liebleins3
1. Zeitschrift, t. XXXIX, p. 39.
g. S. Chassinat, « Le livre second des respirations », in Reçue des Religions, 1893; und SrIëRelbekg,
Demotische Studien, S. 13.
3. Lieblein, Le livre que mon nom fleurisse.