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NOTES DE PHONÉTIQUE ET D'ËTYMOLOGIE ÉGYPTIENNES
Cette formation, d'ailleurs, est tout â fait énigmatique; mais il est clair que dans les
exemples qui précèdent, dont L'étymologie est bien connue, il ne saurait être question
de deux consonnes initiales, pour expliquer la présence du e1; il peut donc en être de
même dans le mot ooot.
Ces observations ne seront pas trop longues si elles suffisent du moins à donner
l'impression de la complexité des faits dans la moindre explication phonétique.
Il
A propos de l'étymologie de gTOOire (sah.) « m ane )). — Le Substantif gToenre
(sali.) : tootj (boh.) vient de la forme hiéroglyphique 8 ? . Mais il présente deux
difficultés qu'il faut tout au moins signaler :
1° De même que dans le mot goov*, nous avons ici une diphtongue oot du sahi-
dique, qui correspond à oot en boheïrique et ne passe pas à oooir3. J'explique le fait de
la même façon que pour ooot. En effet, =^= est à lire . Au singulier, le
final tombe sans laisser de traces : -oo (boh.), « orbis ». Au duel, au contraire, en contact
avec le ^\ de la terminaison ^\ il subsiste et amène le redoublement de la voyelle
précédente, et c'est ce redoublement qui empêche que l'on aie ioot en boheïrique''.
2° Ce mot présente un e : i final. Ordinairement, le duel perd sa finale vocalique; cf.
ïtô,c>ot, cïtotot (= pdhwëj, spôtwëj), Sethe, Verbum, I, § 156, a. Ici, s'il la conserve,
c'est que le ^ est précédé de voyelle redoublée et non de consonne, comme dans les deux
exemples précédents. Si cette voyelle finale conservée de cette façon ne disparaît pas
ensuite, comme celle de oootc : <>oot, c'est qu'elle était probablement tout à fait diffé-
rente" à l'origine du simple e développé par le ^> final quand il est précédé de voyelle
redoublée0.
III
Les pluriels -ro-ne-ye et AxoTieTe (akhm.). — Nous rencontrons, dans le dialecte
akhmimique. deux pluriels énigmatiques encore inexpliqués :
1. .Si cet e était réellement euphonique, comme dans les mots à deux consonnes initiales, on le retrouve-
rait en composition : or, il n'en est rien, on a èvTOToeiuj à côté de neoTroeiuj tandis qu'on a dcrecAAOT à côté
de necJULOT.
2. Voir le § i de ces Notes, p. 202. Ce sont les deux seuls mots dans ce cas. Steindorff, Kopt. Grarn.,
§ 20, n° 11.
3. Nous ne connaissons pas la forme du dialecte akhmimique, mais, d'après l'analogie de g^ooT, on doit
s'attendre à *gTOOTe.
4. Cf. le numéro précédent de ces Notes. —■ On peut-être encore qu'ici le sans amener de redou-
blement, subsiste assez longtemps pour empêcher le contact de ô + «?-
5. C'est ainsi que la finale du duel devait différer également de la finale du féminin, puisque dans des
conditions analogues le traitement est différent : après consonne, le de la finale du duel perd sa voyelle
dans tous les dialectes ne^goT (sah.) : cÇ^goTT (boh.) : na^cy (akhm.). Au féminin, au contraire, le i Subsiste
en boheïrique : julô.tot : julô.toti ; ô,cot : «vCOTi ; p&coT ; p^coTi.
6. Dans les mots cxi*.t
et cn.ey.Tf, qui sont aussi des duels, la chute de la voyelle finale
doit provenir dû vocalisme de la diphtongue qui est différent.
NOTES DE PHONÉTIQUE ET D'ËTYMOLOGIE ÉGYPTIENNES
Cette formation, d'ailleurs, est tout â fait énigmatique; mais il est clair que dans les
exemples qui précèdent, dont L'étymologie est bien connue, il ne saurait être question
de deux consonnes initiales, pour expliquer la présence du e1; il peut donc en être de
même dans le mot ooot.
Ces observations ne seront pas trop longues si elles suffisent du moins à donner
l'impression de la complexité des faits dans la moindre explication phonétique.
Il
A propos de l'étymologie de gTOOire (sah.) « m ane )). — Le Substantif gToenre
(sali.) : tootj (boh.) vient de la forme hiéroglyphique 8 ? . Mais il présente deux
difficultés qu'il faut tout au moins signaler :
1° De même que dans le mot goov*, nous avons ici une diphtongue oot du sahi-
dique, qui correspond à oot en boheïrique et ne passe pas à oooir3. J'explique le fait de
la même façon que pour ooot. En effet, =^= est à lire . Au singulier, le
final tombe sans laisser de traces : -oo (boh.), « orbis ». Au duel, au contraire, en contact
avec le ^\ de la terminaison ^\ il subsiste et amène le redoublement de la voyelle
précédente, et c'est ce redoublement qui empêche que l'on aie ioot en boheïrique''.
2° Ce mot présente un e : i final. Ordinairement, le duel perd sa finale vocalique; cf.
ïtô,c>ot, cïtotot (= pdhwëj, spôtwëj), Sethe, Verbum, I, § 156, a. Ici, s'il la conserve,
c'est que le ^ est précédé de voyelle redoublée et non de consonne, comme dans les deux
exemples précédents. Si cette voyelle finale conservée de cette façon ne disparaît pas
ensuite, comme celle de oootc : <>oot, c'est qu'elle était probablement tout à fait diffé-
rente" à l'origine du simple e développé par le ^> final quand il est précédé de voyelle
redoublée0.
III
Les pluriels -ro-ne-ye et AxoTieTe (akhm.). — Nous rencontrons, dans le dialecte
akhmimique. deux pluriels énigmatiques encore inexpliqués :
1. .Si cet e était réellement euphonique, comme dans les mots à deux consonnes initiales, on le retrouve-
rait en composition : or, il n'en est rien, on a èvTOToeiuj à côté de neoTroeiuj tandis qu'on a dcrecAAOT à côté
de necJULOT.
2. Voir le § i de ces Notes, p. 202. Ce sont les deux seuls mots dans ce cas. Steindorff, Kopt. Grarn.,
§ 20, n° 11.
3. Nous ne connaissons pas la forme du dialecte akhmimique, mais, d'après l'analogie de g^ooT, on doit
s'attendre à *gTOOTe.
4. Cf. le numéro précédent de ces Notes. —■ On peut-être encore qu'ici le sans amener de redou-
blement, subsiste assez longtemps pour empêcher le contact de ô + «?-
5. C'est ainsi que la finale du duel devait différer également de la finale du féminin, puisque dans des
conditions analogues le traitement est différent : après consonne, le de la finale du duel perd sa voyelle
dans tous les dialectes ne^goT (sah.) : cÇ^goTT (boh.) : na^cy (akhm.). Au féminin, au contraire, le i Subsiste
en boheïrique : julô.tot : julô.toti ; ô,cot : «vCOTi ; p&coT ; p^coTi.
6. Dans les mots cxi*.t
et cn.ey.Tf, qui sont aussi des duels, la chute de la voyelle finale
doit provenir dû vocalisme de la diphtongue qui est différent.