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Institut Français d'Archéologie Orientale <al-Qāhira> [Editor]; Mission Archéologique Française <al-Qāhira> [Editor]
Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes: pour servir de bullletin à la Mission Française du Caire — 25.1903

DOI issue:
Nr. 1-2
DOI article:
Chassinat, Émile: Note sur la lecture d'un nom propre en usage sous le Moyen-Empire
DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.12430#0073

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NOTE SUR LA LECTURE D'UN NOM PROPRE

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fais allusion ici ont été portés par plusieurs sires de Cusse1. Je reproduirai, dans ce qui
suit, les principaux de ces documents qui me paraissent être de nature à éclairer la
question.

I. — Grand côté d'un sarcophage. Face intérieure :

Q <9-=> ft n ci 0 .2, /wvwn ^s>- O n □ Q J ^2
O -_

=14 -?

La face extérieure du même panneau donne également le nom du mort, mais
îographié, cette fois, sans que les éléments phonétiques du syllabique J| entrent en

ort
jeu,

II. — Petit côté du même sarcophage. Face extérieure : ^J^j c [ J| 1

Le même. Face intérieure

III. — Fragment de petit côté d'un sarcophage : I I

Sur l'autre face de ce débris, le nom est écrit : V^L a \3 (les trois signes

engagés entre crochets ont été grattés dans l'antiquité).

IV. — Fragment de petit côté d'un sarcophage : îjjjjj^ir | ®^ ^llIP " ^e nom

est donné comme variante de m

ù u Q □

Je rappellerai également qu'une stèle du Musée du Louvre, C 187, fournit un

exemple du même nom : û^flf] ' [^'Î^^%>©J1
qui a été lu Khnoum-hotep par E. de

rlougé3 et M. P. Pierret*, interprétation qui
ne peut être maintenue, pas plus du reste qu'une autre, plus récente, saft (?)5, comme
l'établit ce qui précède.

Il ressort de la comparaison de ces différents textes que le phonème ^ et ses
diverses variantes, issues d'une même forme cursive interprétée différemment soit par
erreur, soit par fantaisie, représentaient un son khou. Un des textes cités, cependant,
est de nature à faire hésiter entre les lectures oukh et khou. Mais il me paraît certain
que nous avons affaire là à une manifestation du phénomène souvent observé pour les
racines formées d'une seule consonne, dans lesquelles la voyelle finale est répétée en
tête du mot, ce qui impliquerait l'existence d'une forme plus complète, ^®^>- Dans
l'un des cas, il y aurait eu chute de l'ou final, tandis que dans l'autre la voyelle initiale
n'aurait pas été écrite, tout en subsistant, néanmoins, dans la prononciation courante.

On peut induire, du sens évident de ces noms : Oukh repose, Le serviteur
d'Oukh, Oukh est dans Mîr6, comparables aux classiques y , n' ™^ v

r, sans grande chance d'erreur, qu'il existait à Cusse, conjointement a l'Hathor

1. é. Chassinat, Notes prises d Meïr, dans le Recueil de Travaux, t. XXII, p. 73 sqq.

2. P. Pierket, Recueil d'Inscriptions inédites du Musée du Louvre, 2e partie, p. 44; E. Gayet, Stèles de
la XIIe dynastie, pl. XXXIX.

3. E. de Hougé, Notice des Monuments, p. 1-16.

4. P. Pierret,, op. cit., p. 44.

5. J. Clédat, Notes archéologiques et philologiques, dans le Bulletin de l'Institut français d'archéologie
orientale, t. [, p. 21.

6. Je verrais volontiers dans <r^> l'origine du nom moderne du village de Meïr,
 
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