Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Institut Français d'Archéologie Orientale <al-Qāhira> [Hrsg.]; Mission Archéologique Française <al-Qāhira> [Hrsg.]
Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes: pour servir de bullletin à la Mission Française du Caire — 25.1903

DOI Heft:
Nr. 1-2
DOI Artikel:
Chassinat, Émile: Note sur la lecture d'un nom propre en usage sous le Moyen-Empire
DOI Artikel:
Naville, Edouard: La pierre de Palerme
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.12430#0074

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
64

LA PIERRE DE PALERME

locale, une divinité appelée j^©£/j> dont l'hiéroglyphe ^ et ses dérivés représentaient
l'emblème ou le fétiche adoré aux temps primitifs. Il est probable que de nouvelles
recherches pratiquées dans le cimetière de Meïr et surtout —- mais le pourra-t-on
jamais? — dans la moderne Kousiéh, qui recouvre les ruines de la cité de Cusœ, don-
neraient raison à l'hypothèse que je fais en passant.

Le Vésinet, août 1902.

LA PIERRE DE PALERME1

PAR

Édouard Naville

La pierre de Palerme est un fragment de dalle, d'une sorte de porphyre noir très
dur. Ce morceau, qui a 43 centimètres de haut et une largeur maximum de 25, n'est
complet d'aucun côté. Nulle part le bord n'a subsisté. Il semble que la dalle ait été
brisée déjà dans l'antiquité, parce qu'on voulait l'employer à un usage quelconque. Cet
usage a presque effacé les caractères sur l'une des faces.

M. Pellegrini, qui le premier a publié cet intéressant document, nous dit qu'il a
cherché en vain à avoir quelques renseignements sur la provenance. Tout ce qu'il a pu
savoir, c'est qu'il avait été donné au Musée de Palerme, en 1877, par un généreux col-
lectionneur, qui lui-même le tenait de son père.

Cependant, avant 1877, le monument n'était pas inconnu, puisque vers 1865
Amari en envoyait un estampage à E. de Rougé, qui le cite à diverses reprises dans son
mémoire sur Les six premières dynasties de Manêthon. Plusieurs égyptologues, Rossi,
Eisenlohr, Wiedemann, ont vu la pierre depuis qu'elle est au Musée; mais ce n'est
qu'en 1895 que M. Pellegrini entreprit d'en faire une copie qu'il publia aussitôt avec
un commentaire5, mettant ainsi cette inscription si curieuse à la disposition des égypto-
logues3. C'est la copie de M. Pellegrini, que j'ai collationnée sur l'original pendant un
séjour à Palerme au printemps de 1899; et ici je ne puis que féliciter à nouveau
M. Pellegrini de la manière remarquable dont il s'est acquitté de cette tâche pénible.
Il faut avoir vu la pierre, pour se faire une idée de la patience et de l'attention néces-
saires pour déchiffrer l'inscription du revers, ce que M. Pellegrini appelle la face B, là
où le frottement a fait à peu près disparaître les caractères petits, et gravés peu pro-

1. Lu au Congrès des Orientalistes de Hambourg, le 9 septembre 1902.

2. Nota sopra un' iscrizione egisia del Museo di Palermo, Palerme, 1895.

3. La publication de M. Pellegrini a fait l'objet d'un article dans la Revue critique (1899, I, p. 1), de
M. Maspero, qui est revenu sur la pierre de Palerme, à propos d'Hiéraconpolis (l. I., 1901, I, p. 383). M. Spie-
gelberg a parlé aussi de ce document [Zeitschrift, t. XXXV, p. 10), et moi-même j'en ai fait une étude som-
maire [Recueil, t. XXI, p. 112 et suiv.). Au mois de mars 1902, M. Schaefer a présenté à l'Académie de Berlin
une interprétation complète de la pierre de Palerme. N'ayant eu connaissance du travail de M. Schaîfer que
la veille du jour où j'ai lu celui-ci au Congrès de Hambourg, je n'ai pu en faire aucun usage, sauf sur un
point de détail qu'on trouvera mentionné en note.
 
Annotationen