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Institut Français d'Archéologie Orientale <al-Qāhira> [Hrsg.]; Mission Archéologique Française <al-Qāhira> [Hrsg.]
Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes: pour servir de bullletin à la Mission Française du Caire — 25.1903

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Nr. 3-4
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Maspero, Gaston: À travers la vocalisation égyptienne, [12]
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Lacau, Pierre: Sur quelques représentations de vases égyptiens
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https://doi.org/10.11588/diglit.12430#0189

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SUR QUELQUES REPRÉSENTATIONS DE VASES ÉGYPTIENS

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distinguer soigneusement entre cette voyelle d'origine tardive et le ( initial qu'on ren-
contre dans la langue que les textes des Pyramides nous ont révélée. J'ajoute que celui-
ci marque à mes yeux un phénomène dont l'évolution s'était achevée dès un âge très
ancien, peut-être dès avant la XIIe dynastie, très certainement avant la XVIIIe, c'est-
à-dire avant Péclosion de la xoiv^ : c'est là, toutefois, une question à laquelle je réserve
une étude spéciale.

SUR QUELQUES REPRÉSENTATIONS DE VASES ÉGYPTIENS

par

Pierre Lacau

Nous rencontrons dans les tableaux d'offrandes funéraires une forme de vase1, dont
toutes les variantes présentent des particularités curieuses et, je crois, inexpliquées.
Je donne, comme type, un exemple emprunté à Boni-Hassan, IV, pl. XIX2. — Fig. 1.

La partie inférieure de ce vase est peinte en rouge. La
partie supérieure est peinte en bleu et traversée de lignes wyiïw
brisées régulières d'un bleu plus foncé. Cette différence de V\y y/

coloration entre les deux moitiés du vase a évidemment une \ /

signification précise et une importance spéciale aux yeux de A\ Jëll" 1 /£h

l'artiste égyptien : elle se retrouve très régulièrement dans ^S^X^^^^^^^/z^â
toutes les autres représentations que nous examinerons plus
loin. M. Griffith (in Beni-Hassan, IV, p. 5) l'interprète de 1 /

Ja manière suivante. La couleur bleue inclique que le vase 1 4-i-

est en verre bleu : ce vase lui-même est contenu dans une \ /

coupe de terre cuite, qui cache sa partie inférieure et qui est |~|
peinte en rouge sur la figure3. Mais on ne voit guère à quoi / f\ \

servirait cette coupe. M. Griffith remarque que dans son

Kir 1

hypothèse le vase de verre devrait être plus étroit que la coupe

de terre cuite qui le contient : or, leur contour est représenté par une seule ligne continue.

Je crois que l'explication est beaucoup plus simple. Il s'agit d'un seul vase tout
entier en terre cuite : la couleur bleue indique simplement qu'il contient de l'eau.
Cette eau est représentée sous sa forme traditionnelle par la ligne ondulée, et elle est
de couleur bleue comme d'habitude. Naturellement le liquide ne remplit pas le vase
jusqu'en haut : les deux ouvertures latérales qui sont placées plus bas que l'ouverture
supérieure montrent bien que c'est impossible. L'eau monte seulement jusqu'à la ligne

1. Elle figure parmi les vases qui se trouvent à côté de la table placée devant le mort assis, ou bien au
milieu des offrandes qui sont représentées à l'intérieur des sarcophages à côté de la fausse porte (paroi de
gauche).

2. Newberry, Beni-Hassan, IV. On voudra bien se reporter à la planche citée où l'on trouvera un second
exemple analogue. Cf. de même pl. XXVI, deux autres vases de même type. On peut discuter sur de pareilles
reproductions comme sur l'original.

H. Ce qui serait le premier exemple de pareils vases au Moyen-Empire. L'existence de vases en verre à
cette époque demeure parfaitement possible, mais nous allons voir que ceux qui figurent à Beni-Hassan ne
prouvent rien dans ce sens : ils sont en terre cuite.

recueil, xxv. — nouv. sér., ix. 23
 
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