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Institut Français d'Archéologie Orientale <al-Qāhira> [Hrsg.]; Mission Archéologique Française <al-Qāhira> [Hrsg.]
Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes: pour servir de bullletin à la Mission Française du Caire — 25.1903

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Nr. 3-4
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Lacau, Pierre: Sur quelques représentations de vases égyptiens
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Bissing, Friedrich Wilhelm von: Pots à fleurs égyptiens
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https://doi.org/10.11588/diglit.12430#0192

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POTS A FLEURS ÉGYPTIENS

du vase pour figurer son contenu en bleu, on en supprime seulement des morceaux
rectangulaires, des tranches régulières, et l'eau apparaît (toujours relevée en plan ver-
tical; à travers ces ouvertures imaginaires. Les petites bandes (rouges?) rappellent que
la terre cuite continue jusqu'en haut.

J'ajouterai que la forme de vase, donnée par les figures 1, 2, 4 et 9, ne m'est connue
que par des représentations funéraires1. Nous sommes sans doute en présence d'un
type archaïque disparu de bonne heure et qui s'est conservé seulement dans des tableaux
rituels. Ces tableaux ont dû se constituer très anciennement et ont été recopiés, tels
quels indéfiniment.

L'usage de ces vases est nettement déterminé par leur forme : ils ne pouvaient
servir qu'à garder des fleurs disposées dans les ouvertures comme le montrent les
figures.

O ......

Le Caire, 10 jauvier 1903.

POTS A FLEURS ÉGYPTIENS

PAR

Fr. W. von Bissing

Sur la planche, nous figurons, sous les numéros 1 et 2, deux vues d'un joli vase
en faïence bleu vif, avec des ornements peints en noir, qui, d'un marchand du Caire, a
passé dans la belle collection de M. Davis de Newport, l'amateur éclairé des antiquités
égyptiennes. Notre figure reproduit, avec la gracieuse permission du possesseur, le vase
à peu près à moitié de la grandeur naturelle.

Le ton de la faïence, la couleur des ornements végétaux sur le col et la panse du
vase indiquent le Moyen-Empire, et plus probablement sa seconde moitié2. Mais, quels
que soient les mérites de technique de ce charmant petit vase, ce qui lui donne une
valeur très spéciale, c'est la forme. De la panse se détachent quatre goulots plus minces
que le grand goulot du milieu; le contour de tous ces goulots affecte une forme irré-
gulière, légèrement ondulée. Ce type n'est pas commun, mais il y en a des exemples :
au moment du déménagement, j'ai vu au Musée de Gizêh un vase très semblable en
terre cuite brun jaunâtre, ressemblant, dans sa technique, absolument aux vases du
Moyen-Empire trouvés à Dahchour3. Il est encore dans une des caisses de magasin dans
ce moment.

Ce qui est peut-être plus curieux, c'est que la forme existait déjà à l'époque ar-
chaïque : le vase qu'on voit sur la planche à la figure 3 est, pour ainsi dire, l'aïeul des
vases du Moyen-Empire4. Je n'ai pas à faire ici la preuve que c'est un des vases de la

1. M. de Bissing en a découvert deux exemplaires très intéressants qu'il publie dans l'article suivant. Ils
portent quatre tubulures : dans les représentations que j'ai données plus haut, la perspective égyptienne en
supprime deux.

2. Voir Catalogue général du Musée du Caire, Fayencegefâsse, pl. X, XIII, etc.

3. Par exemple, Caire, 2309.

4. Caire. 11557. Haut,, 0m 16.
 
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