MÉLANGES ASSYRIOLOGIQUES
225
planche IX1 : c'est identiquement la même chevelure tombant jusqu'au milieu du bras
et dont une boucle se sépare et passe devant l'épaule. L'une des mains est relevée sous
le sein, l'autre pend le long de la jambe. Mettez cette figure en mouvement, faites-lui
avancer la jambe gauche, et vous aurez la figure de la palette, avec cette différence
I V\ I (Vf)
que la figure d'ivoire paraît nue. Dans le tombeau de H, la coiffure et la pose des
femmes appelées y ^""^ sont aussi absolument semblables2. Tout cela me paraît indiquer
que la figure t=^i de la palette est bien une femme. Le mot , est-ce un titre de
prêtresse? Cette femme joue-t-elle un rôle analogue à celui de la ^j^X^ dans la fête Sed?
Je ne saurais l'affirmer. Je serais plutôt tenté d'y voir un nom propre. Nous trouvons
(j, , {], Il et d'autres
en effet les noms de femme suivants :
en I a, I
analogues, dans l'Ancien et dans le Moyen-Empire. J'incline donc à croire que s==3 TU
est le nom de la reine, qui, dans les grandes fêtes, est appelée à jouer un rôle et est
presque toujours associée au roi.
MÉLANGES ASSYlifOLOGIQUES
pau
François Martin
VIII. Notes lexico graphiques. — I. Hulu, = chemin. — Ce mot signifie a route »,
« chemin » :
1° Dans IV Harpkr (n° 406), 83-1-18, 14. le scribe Nabû-ahê-irba a écrit de
temps en temps, au-dessous des idéogrammes, leur transcription syllabique en petits
caractères. Il l'a fait en particulier au verso, 1. 19, où, sous le signe kas, il a écrit hu-
u-li :
-y: < ~tm
On pourrait penser d'abord qu'il a voulu empêcher le lecteur de donner au signe
kas sa valeur habituelle harranu, et lui faire entendre qu'il lui parlait non pas d'un
chemin en général mais d'une espèce de chemin qui s'appelait hulu. Mais Harper
remarque que le signe Aras est écrit au-dessus d'une rature. Il est donc possible que le
scribe ait transcrit hu-ii-H, uniquement parce qu'il craignait que kas ne fût illisible.
En tout cas, qu'il s'agisse du chemin en général, ou d'une espèce particulière de
chemin, il importe peu.
2° Le sens de « chemin » nous permet d'expliquer d'une façon satisfaisante les
passages des annales de Téglatphalasar Ier et d'Ashurnasirapal, où le mot hulu est em-
ployé.
a) Tégl., 11, 7-10 : le conquérant fait franchir à ses chars et à ses troupes des
1. Fig. 6.
2. Mariette, Mastabas, p. 94.
recueil, XXV. — nouv. sér., ix.
225
planche IX1 : c'est identiquement la même chevelure tombant jusqu'au milieu du bras
et dont une boucle se sépare et passe devant l'épaule. L'une des mains est relevée sous
le sein, l'autre pend le long de la jambe. Mettez cette figure en mouvement, faites-lui
avancer la jambe gauche, et vous aurez la figure de la palette, avec cette différence
I V\ I (Vf)
que la figure d'ivoire paraît nue. Dans le tombeau de H, la coiffure et la pose des
femmes appelées y ^""^ sont aussi absolument semblables2. Tout cela me paraît indiquer
que la figure t=^i de la palette est bien une femme. Le mot , est-ce un titre de
prêtresse? Cette femme joue-t-elle un rôle analogue à celui de la ^j^X^ dans la fête Sed?
Je ne saurais l'affirmer. Je serais plutôt tenté d'y voir un nom propre. Nous trouvons
(j, , {], Il et d'autres
en effet les noms de femme suivants :
en I a, I
analogues, dans l'Ancien et dans le Moyen-Empire. J'incline donc à croire que s==3 TU
est le nom de la reine, qui, dans les grandes fêtes, est appelée à jouer un rôle et est
presque toujours associée au roi.
MÉLANGES ASSYlifOLOGIQUES
pau
François Martin
VIII. Notes lexico graphiques. — I. Hulu, = chemin. — Ce mot signifie a route »,
« chemin » :
1° Dans IV Harpkr (n° 406), 83-1-18, 14. le scribe Nabû-ahê-irba a écrit de
temps en temps, au-dessous des idéogrammes, leur transcription syllabique en petits
caractères. Il l'a fait en particulier au verso, 1. 19, où, sous le signe kas, il a écrit hu-
u-li :
-y: < ~tm
On pourrait penser d'abord qu'il a voulu empêcher le lecteur de donner au signe
kas sa valeur habituelle harranu, et lui faire entendre qu'il lui parlait non pas d'un
chemin en général mais d'une espèce de chemin qui s'appelait hulu. Mais Harper
remarque que le signe Aras est écrit au-dessus d'une rature. Il est donc possible que le
scribe ait transcrit hu-ii-H, uniquement parce qu'il craignait que kas ne fût illisible.
En tout cas, qu'il s'agisse du chemin en général, ou d'une espèce particulière de
chemin, il importe peu.
2° Le sens de « chemin » nous permet d'expliquer d'une façon satisfaisante les
passages des annales de Téglatphalasar Ier et d'Ashurnasirapal, où le mot hulu est em-
ployé.
a) Tégl., 11, 7-10 : le conquérant fait franchir à ses chars et à ses troupes des
1. Fig. 6.
2. Mariette, Mastabas, p. 94.
recueil, XXV. — nouv. sér., ix.