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Institut Français d'Archéologie Orientale <al-Qāhira> [Editor]; Mission Archéologique Française <al-Qāhira> [Editor]
Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes: pour servir de bullletin à la Mission Française du Caire — 25.1903

DOI issue:
Nr. 3-4
DOI article:
Bissing, Friedrich Wilhelm von: Pots à fleurs égyptiens
DOI article:
Bissing, Friedrich Wilhelm von: Table d'offrandes imitant une tombe royale de l'époque archai͏̈que
DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.12430#0195

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TABLE D'OFFRANDES

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plus ancienne Égypte : les bateaux et autres peintures en rouge qu'on y voit sur un fond
de terre cuite jaune en disent assez. J'ajouterai seulement que le pot a été fait sans tour
de potier.

Je crois qu'il faut considérer comme des survivances de ce type très ancien les
poteries du Moyen-Empire, trouvées par exemple à El-Kab où l'on voit rangés autour
du cou du vase de faux goulots devenus simples ornements'. Mais quel était l'usage
de ce type de vases?

M. Lacau, dans l'article qu'on vient de lire, nous dit : « Ce sont des pots à fleurs. »
La forme se prête admirablement à cet emploi, surtout quand on pense qu'on mettait
une tige de lotus dans chaque goulot, comme le font voir les représentations publiées
par M. Lacau2.

Il est intéressant de noter que les exemples peints de ces vases datent du Moyen-
Empire, c'est-à-dire précisément de l'époque à laquelle je crois devoir attribuer le vase
Davis et ses semblables. D'autre part, l'hypothèse de M. Lacau que le type lui-même
est très ancien semble confirmée par le rapprochement que j'ai cru pouvoir faire entre
le vase Davis et celui de l'époque archaïque.

J'ajouterai que l'explication des peintures de Béni-Hassan que M. Lacau adonnée
me semble tout à fait convaincante : j'étais arrivé à une idée très semblable en com-
parant le vase Davis à celui de Béni-Hassan. Je suis heureux que sa connaissance plus
profonde des tableaux des sarcophages lui ait permis de nous donner l'étude complète de
ce type de pots à fleurs égyptiens.

TABLE D'OFFRANDES IMITANT UNE TOMBE ROYALE DE L'ÉPOQUE ARCHAÏQUE

PAR

Fr. W. von Bissing

La table d'offrandes n° 7 du Guide du Visiteur au Musée du Caire, 1902, p. 16,
qui a été reproduite à la planche VII du Musée égyptien, est expliquée par M. Maspero
comme a autel à libation aux côtés ornés de longues raies verticales à l'imitation d'une
façade d'édifice ». M. Maspero renvoie avec justesse pour comparaison aux sarcophages
du type de celui de Souphis-on/. (Maspero-Steinporff, JEgypt. Kunstgesch., p. 19,
fig. 22), où on s'est habitué à reconnaître des reproductions plus ou moins exactes de
la maison terrestre des anciens Égyptiens.

Mais nulle part nous ne voyons, ni clans les peintures murales, ni dans les modèles
en terre cuite (Maspero, l. c, p. 8-15, 319-320; Verzeichnis der agypt. Altest., Berlin,
1899, p. 97, f. 18; Budge, History, II, p. 143, 145, 147), ni encore dans les ruines des
anciennes villes, une maison dont le décor correspondît à celui des sarcophages. Au lieu
de toutes ces ouvertures qui se suivent tout autour du monument, les vraies maisons

1. Caire, 2884. Haut., 0m 24.

2. Comparez les dessins publiés par M. Lacau avec la figure a de la planche.
 
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