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Institut Français d'Archéologie Orientale <al-Qāhira> [Hrsg.]; Mission Archéologique Française <al-Qāhira> [Hrsg.]
Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes: pour servir de bullletin à la Mission Française du Caire — 26.1904

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Nr. 1-2
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Legrain, Georges: La statuette funéraire de Ptahmos
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https://doi.org/10.11588/diglit.12681#0093

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LA STATUETTE FUNÉRAIRE DE PTAHMOS

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gouverneurs, nomarques ou comtes. Nous croyons que la coïncidence de ces titres et de
ces insignes suffisent pour faire admettre notre identification.

Outre ces titres principaux, les deux monuments nous en fournissent d'autres qui
montrent la puissance presque souveraine de ce premier prophète d'Amon. Il était, dit
la statuette du Caire, prince héréditaire, ami du dieu, bouche charmeresse (ministre)
dans la terre entière, ayant l'approbation du roi pour agir dans les deux terres, ayant

reçu de lui les sceaux, comte,.....faisant ses décrets en ses perfections en grand de sa

perfection de roi, chef des prophètes du Nord et du Midi. Et la stèle de Lyon ajoute :
chef des prophètes de tous les dieux, chef de tous les travaux royaux, chef des Rokitou,
grand dans le palais, considérable par sa fonction, grand par sa faveur. Et Ptahmos,
revêtu de tant d'honneurs et de charges qui mettaient dans ses mains l'empire d'Amë-
nôthès III, se vantait encore d'avoir reçu le droit d'avoir une sépulture que lui avait
concédé le roi et où les dieux devaient le conduire un jour pour s'y reposer.

Nous connaissons beaucoup de hauts fonctionnaires de la cour d'Aménôthès III,
Aménôthès, fils de Hapoui, un autre Aménôthès qui fut ministre et comte de Thèbes
et parait avoir succédé à Ptahmos dans ces fonctions, et bien d'autres encore, mais ils
paraissent de bien petits personnages à côté de ce premier prophète d'Amon.

Nous n'ignorons pas quelle était la puissance du clergé thébain1 dont Ptahmos
paraît avoir été un des chefs les plus remarquables, — comme sous les derniers Rames-
sicles le furent Ramsès-nakhtou et son fils Aménôthès.

En le connaissant mieux, en considérant sa puissance presque souveraine, on com-
prend mieux, aussi, les raisons politiques qui poussèrent Aménôthès IV à secouer le
joug du sacerdoce d'Amon, déjà trop puissant et aspirant à l'usurpation du pouvoir. Le
schisme de Khouniatonou la retarda jusqu'à la fin de la XXIe dynastie.

Nous pensons devoir placer l'existence ou du moins l'apogée de la puissance de
Ptahmos à la fin du règne de Thoutmôsis IV et au début de celui d'Aménôthès III, et
confessons encore ignorer qui fut élu pour lui succéder dans ses fonctions de premier

prophète d'Amon. Mais, pour celles de comte de Thèbes, de q^)^^ > nous pouvons
préciser davantage et proposer avec quelque sécurité, comme ses successeurs à ce poste :
1° un Aménôthès, dont la statue est conservée au Musée du Caire, et 2° un Ramès,
dont la magistrature s'exerça tant à la fin du règne d'Aménôthès III qu'au début de
celui d'Aménôthès IV.

1- Maspero, Histoire ancienne des peuples de l'Orient classique, t. Il, p. 313.

2- A. Statue décapitée d'un personnage accroupi tenant un papyrus déroulé devant lui. Il porte la shen-
Pou. Le cartouche est S''avé sur son épaule. Ses titres sont : g ^ jl ^ ^ [j^j

'fi » i^s^^TO^ Dans u,ie étude qui est sous

Pres>e dans les Annales, j'ai tenté de montrer que ce personnage n'était pas le môme qu'Aménôthés, fils de
Hapoui.

S. Ramès, dont le tombeau à Thèbes (n° 118) fut découvert par M. Villiers Stuart en 1882, exerçait déjà
Ses fonctions sous Aménôthès III. Voir J. du Morgan. Catalogue des Monumi'nts et Inscriptions de VÉyyptc

antique, t. [, p. 90, n» 79. Ile de Sehel, où le <fj> —^ ^S>* 1 ' ' <=&> *~~\ ' |t| (1 adore

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uutut et les deux cartouches d'Aménôthès III. 11 assista au schisme d'Aménôthès IV; mais je ne pense pas,
comme on l'a fait sur une simple hypothèse de M. Bouriant, que le Ramès de Cheikh Abd el-Gournah soit le
 
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