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Institut Français d'Archéologie Orientale <al-Qāhira> [Editor]; Mission Archéologique Française <al-Qāhira> [Editor]
Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes: pour servir de bullletin à la Mission Française du Caire — 26.1904

DOI issue:
Nr. 3-4
DOI article:
Daressy, Georges: Notes et remarques
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https://doi.org/10.11588/diglit.12681#0141

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NOTES ET REMARQUES

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former, donner naissance; ne serait-on pas d'accord avec l'étymologïe en le considérant
comme l'image d'une jeune plante : les tiges du bas seraient les racines, allant chercher
la nourriture nécessaire à la formation du végétal, la partie étranglée serait le collet,
une tige très courte, tandis que les parties dressées seraient les feuilles, réduites ici à
la proportion de simples traits. Je n'ai rencontré encore aucun dessin où l'on puisse
reconnaître ce signe, tel que je me le figure ; toutefois dans certaines inscriptions les
tiges du bas sont accompagnées de traits divergents nombreux qui représenteraient
assez bien le chevelu couvrant les racines.

CCVII. — Le sceptre j. — Malgré les nombreuses recherches faites sur ce signe,
on n'est pas encore arrivé à fixer le nom exact du sceptre sous ses diverses formes
et à reconnaître quel est l'animal dont la tête le surmonte. Encore ici, les Égyptiens
sont les premiers auteurs de nos errements, n'ayant pas toujours observé les distinc-
tions à faire. On croyait être arrivé à fixer le nom dezâm pour le sceptre simple j, de
uas pour le sceptre orné ^. de zeserit pour celui dont la hampe est ondulée, 1 ; certaines
représentations des cercueils du Moyen-Empire prouvent qu'au moins, dès cette époque
il y avait confusion dans les noms et les formes; un panneau de 1® d on ne a
le nom de

1 et à 1 le nom de Quant § la tête de l'animal, malgré l'auto

rité (?) d'Hôrapollon, ce n'est certainement pas un oiseau, si par coucoupha il a bien
voulu désigner la huppe. Tous les j que j'ai pu voir soit en nature, sculptés en bois ou
en émail, soit soigneusement gravés sur les monuments depuis la IIP dynastie jusqu'à
l'époque romaine, figurent une tête de quadrupède à museau très allongé avec une partie
supérieure (oreilles ou cornes) aussi longue ou plus longue que le museau. La difficulté
de fixation de l'animal est grande, aucun quadrupède connu en Egypte n'ayant une tête
aussi longue : ce ne peut être la gerboise dont le museau est court, ni le lévrier, car
celui que domestiquaient les Égyptiens (voir par exemple la stèle du roi Antef, les stèles
de Nagada) avait les mâchoires peu développées, les oreilles courtes ou penchées en
avant, non érigées comme celles qui forment le sommet du sceptre. Le tamanoir seul
présenterait un museau comparable à celui de la bête ^jfl : iJ vit en Amérique, c'est
dire qu'il appartient à une faune absolument inconnue aux anciens. Il faut donc ad-
mettre que ce type est de pure invention, ou que la tête a été « stylisée », volontaire-
ment allongée pour que la partie inférieure fasse pendant à la partie supérieure; dans ce
dernier cas, si la tradition primitive s'est perpétuée fidèlement, on aurait Là une téte
d'antilope oryx, car un magnifique bronze saïte du Musée du Caire représente Anubis
tenant le sceptre 1 dont le sommet est clairement une tête d'antilope - iivec les
oreilles plaquées contre les cornes qui sont très faiblement courbées en arrière et légè-
rement annelées.

Si l'on se rappelle que l'antilope passait pour exercer une action néfaste par son
regard, qu'à titre d'animal typhonien elle est mise dans les mains d'Horus, avec les
bons, serpents, scorpions, etc., sur les stèles magiques, on pourra chercher l'origine
de la forme *| en considérant le lien <!-=^ comme celui avec lequel on a enchaîné l'animal,
et la plume comme symbole du domptage de l'animal, tout comme on la voit sur la
tête du crocodile 4zs=*, et serait l'antilope asservie. Fait à remarquer : -4»» se lit
 
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