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Institut Français d'Archéologie Orientale <al-Qāhira> [Hrsg.]; Mission Archéologique Française <al-Qāhira> [Hrsg.]
Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes: pour servir de bullletin à la Mission Française du Caire — 26.1904

DOI Heft:
Nr. 3-4
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Legrain, Georges: Notes prises à Karnak, [3]
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https://doi.org/10.11588/diglit.12681#0232

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222

NOTES PRISES A KARNAK

supérieure d'une statuette de granit noir, représentant un roi assis sur un siège cubique,
les pieds joints sur les neuf arcs. Les mains posent sur les genoux, la gauche étendue
à plat, la droite serrant une étoffe. L'icone avait été rompue à la hauteur des reins,
dès l'antiquité, et elle avait été raccommodée au moyen de deux goujons dont nous
avons encore les trous d'insertion fort visibles et admirablement percés. Le buste est
nu, sans aucun ornement. L'aspect de ce personnage est lourd, massif et trapu. La
tête est comme enfoncée clans les épaules, car le cou n'existe pour ainsi dire pas. Les
muscles supérieurs du dos saillent puissamment et dessinent avec force le creux de
l'épine dorsale. Les jambes sont longues et la saillie du tibia à travers la peau accen-
tuée. Les pieds sont grands, lourdement attachés, avec des orteils presque égaux entre
eux; leur empreinte approche de la forme rectangulaire. La perruque qui couvre la
tête est ronde, épaisse, à petites boucles carrées. Les oreilles sont figurées par-dessus
la perruque, ce qui produit un renflement de celle-ci à la hauteur des tempes. Un long-
serpent est sur cette coiffure et après neuf replis se redresse sur le front. Une shenti
plissée, à ceinture, couvre les reins.

Tel qu'il est, il semble que le « faiseur d'ancêtres » se soit piqué d'érudition d'ar-
chaïsme, ou peut-être ait copié tout simplement un modèle hors d'usage, car le siège
cubique ne présente pas le profil habituel des dynasties postérieures, rj|> taillé à angle
droit. Celui-ci présente la coupe suivante : ï ~~f qui rappelle singulièrement
celle des sièges archaïques, et qui montre 1 / que les modèles ne faisaient

point défaut au sculpteur, c'est-à-dire que i _J des statues d'époque bien an-
térieure devaient exister à Thèbes sous Ousirtasen Ier. L'intérêt du monument repose
surtout sur les deux textes parallèles qui sont gravés finement sur les flancs droit et
gauche du siège. Leurs trois lignes sont encadrées par deux j supportant le ciel et
posant à terre £ j. L'inscription de droite est ainsi conçue : ^ J || U jj j^^f^

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[ ° p E j Q y «»M ^ i ^ « Le dieu bon, Khopirkarî, don-

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nant la vie éternellement, a fait pour son monument à son ancêtre Sahourî, il a fait
une statue de consécration (?)■ Il fait comme le soleil (sic). » Le texte de gauche
fournit la variante ~^*Çj ^<^> ^1^- Les montants du siège ne portent pas, comme
d'ordinaire, de titre royal, et, en examinant avec attention, on serait tenté de croire
qu'Ousirtasen Ier aurait utilisé quelque statuette hors d'usage, mal gravée et peut-être
appartenant réellement à Sahourî. Nous ne possédons pas encore assez de monuments
thébains de l'Ancien-Empire pour émettre une théorie semblable en toute sécurité.
A mon avis, si la statuette trouvée aujourd'hui n'est pas contemporaine de Sahourî, elle
a été copiée sur un modèle archaïque, comme le siège cubique semble le prouver.

XI

Sllt L.V FRAGMENT DE STÈLE

Stèlu en calcaire. N° 475. Hauteur actuelle, 0m 60. Largeur, 0m65.
Provenance. Trouvé, le 16 juin l'JO-i, dans la cachette de Karnak.
 
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