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Institut Français d'Archéologie Orientale <al-Qāhira> [Hrsg.]; Mission Archéologique Française <al-Qāhira> [Hrsg.]
Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes: pour servir de bullletin à la Mission Française du Caire — 31.1909

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Nr. 1-2
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Legrain, Georges: Recherches généalogiques, [1]
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https://doi.org/10.11588/diglit.12678#0014

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RECHERCHES GÉNÉALOGIQUES

La généalogie C nous mène, nous l'avons vu, jusqu'à l'an XXVIII de Sheshonq III,
tandis que l'inscription de Bakouniptah est datée de l'an XXXIX du même souverain,
c'est-à-dire de onze ans après. Pour un peu, on pourrait croire que c'est Ptahhon II,
lui-même, qui ne porta pas les titres que la stèle d'Horpason lui attribue. Je ne le crois
pas cependant. Un tableau comparatif de généalogies doit toujours être considéré, non
pas comme une donnée précise, mathématique, mais comme un renseignement utile et
précieux. Il y a, selon l'âge du personnage au moment où le monument est daté, selon
l'âge des parents lors de la naissance de l'enfant, des erreurs inéluctables qui se pro-
duisent et peuvent créer une zone vague de dix à vingt ans environ. C'est pourquoi je
pense que Horpason Ier fut contemporain de Bakouniptah, qui, malgré le ^-}--}- ^a
stèle d'Horpason II, porta les titres et joua le rôle qui sont attribués, d'après le
à Horpason Ier. Il y aurait peut-être un moyen de concilier tout ceci et d'identi-
fier Ptahhon II D 8 0 « le serviteur de Ptah » avec "i^^^ D 8 qui signifie à peu près

Ci X. À _ A "1 ^ -7-1 MM Ci /N

la môme chose. Grâce à cet expédient, le y I pourrait reprendre la valeur qu'on lui

attribue, mais ce serait nier, de propos délibéré, toute critique scientifique, et je pré-
fère, une fois de plus, trouver le ^___en défaut1.

La généalogie de la stèle 1959 nous montre encore une chose intéressante. Nous
connaissons, aujourd'hui, l'origine de Piankhi ; M. Amélineau l'a retrouvée2 : il était
gendre de Kaschta; aussi, lorsqu'il envoie ses troupes contre Tafnekht, le Said est-il
déjà province éthiopienne placée sous le gouvernorat militaire des généraux Pouarma
et Lamersqeni\ Kaschta a fait adopter sa fille Ameniritis à Shapenap Ire, la fille
d'Osorkon, et tout est soumis dans Thèbes lorsqu'arrive jusqu'à Méroé la nouvelle que
Tafnekht envahit l'Egypte et aspire à sa domination. C'est de Thèbes, province éthio-
pienne, que part la résistance à l'envahisseur, et, quand les troupes de Piankhi arrivent
à la rescousse, il leur est absolument défendu de commettre la moindre violence dans
le pays devenu province éthiopienne4.

Piankhi suit à Thèbes la politique qu'a suivie Kaschta et que suivra Tahraqa :
Ameniritis adopte sa fille Shapenapit II. C'est à cette époque, et non ailleurs, que se
place l'invasion de Piankhi, avant Shabaka, Shabatoka et Tahraqa '. La stèle de Pian-
khi et les monuments de Shapenap II ne nous fournissent pas le prénom du roi éthio-
pien, mais je crois, selon l'usage royal d'alors, que c'est celui de Çq ~] ^Tj> comme le
pensait déjà M. de Rougé, qu'il faut adopter".

La campagne de Piankhi et l'entreprise de Tafnekht seraient donc contemporaines
de Ptahhon II, ou mieux cle Horpason II, qui, lui, ne porte que le titre de prophète
d'Harshéfi "V^L"7, auquel il adjoint un titre saite, celui de prophète de Neit,

1. On pourrait aussi faire mourir Bakouniptah prématurément et désigner Horpason ou Ptahhon II comme
ses successeurs. Ceci est peut-être un peu trop commode.

2. Amélineau, Noucellas Fouilles d'Abydos, t. 1, p. 52; Daressy, Notes et remarques, CLXXIV, dans le
Recueil de Travaux, t. XXII.

;i. Stèle de Piankhi.

4. Piankhi, ligne 12.

5. De Rougé, Étude sur quelques monuments du règne de Tahraqa (Mélanges, t. I, p. 11).

6. De Rougé, op. cit., et Pikrret, Recueil d'Inscriptions inédites, t. I, p. 44, 45.

7. Brugscii, Die Aùjyptologic, p. 281.
 
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