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Institut Français d'Archéologie Orientale <al-Qāhira> [Hrsg.]; Mission Archéologique Française <al-Qāhira> [Hrsg.]
Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes: pour servir de bullletin à la Mission Française du Caire — 31.1909

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Nr. 1-2
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Scheil, Jean-Vincent: Nouvelles notes d'épigraphie et d'archéologie assyriennes
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Boussac, Hippolyte: Sauriens figurés sur les cippes d'Horus
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https://doi.org/10.11588/diglit.12678#0067

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58

SAURIENS FIGURÉS SUR LES CIPPES D'HORUS

Niësa de la région de Kerkouk ne semble pas être identifiable avec le îfyawïov des
classiques.

7. L'expression hamutta, ana hamuiti, ina hamutta, ina hamutis, se trouve fréquem-
ment dans les lettres d'El-Amarna.
10. Entre la ligne 9 et la ligne 10, s'étale l'empreinte du cachet de Silmi bulliti, auteur
de la lettre et probablement grand fonctionnaire à la cour d'Assyrie. Sous l'em-
preinte, se lit : Pierre ou Cachet de Silmi bulliti; le tout authentiquait les ordres
communiqués. La scène figurée ne laisse pas d'être intéressante. Sous le disque
ailé, flanqué de deux symboles : le groupe des planètes et un animal couché,
s'étend un entrelacs à neuf renflements. Là-dessous, au centre, se dresse une
plante à rameaux opposés, portant quatre fruits sphériques. Deux monstres ailés,
assis sur l'arrière-train, la gardent. A droite, un héros, debout sur un chien,
semble pousser de la lance l'un des deux dragons ailés, ou tenir un lasso.

SAURIENS FIGURÉS SUR LES CIPPES D'HORUS

par

P.-HlPPOLYTK BOUSSAC

Parmi les monuments que nous a légués la civilisation égyptienne, on remarque
une infinité de petites stèles, en serpentine ou en basalte, provenant surtout des basses
époques, et que l'on nomme cippes d'Horus.

Chacun sait que ce sont des talismans sur lesquels le dieu est représenté sous
l'aspect d'un enfant, entièrement nu, debout et broyant aux pieds deux sauriens, géné-
ralement des crocodiles. Mais il arrive parfois que les deux sauriens écrasés par le
jeune dieu ont la tête retournée, mouvement absolument contraire à la nature du cro-
codile, lequel ne peut tourner la tête, ni d'un côté ni de l'autre. On a donné de cette
anomalie l'explication suivante : « Le crocodile, dit Em. de Rougé, ne peut pas re-
tourner la tête; c'était, chez les Égyptiens, le symbole de la chose impossible. Le dieu
rajeuni foule aux pieds cet emblème, il a triomphé de la mort, il a fait retourner la
tête aux crocodiles, qui étaient aussi la figure des ténèbres'. »

Cette raison, fournie par l'éminent égyptologue, pourrait, faute de mieux, être
concluante si, sur tous les monuments représentant le même symbole, les crocodiles
avaient la tête retournée; or, il n'en est pas ainsi, car, sur le plus grand nombre de
cippes, ces reptiles n'offrent dans leurs mouvements rien d'anormal. Au temple de
Denderah, un Horus hiéracocéphale, muni de deux ailes et tenant un scorpion de la
main gauche, est agenouillé sur deux crocodiles parfaitement caractérisés (fig. 1).
D'après le texte, « il ferme la bouche au reptile et au scorpion2 » ; cette scène, quoique

1. De Rougé, Notice sommaire des Monuments égyptiens du Musée du Loucre, p. 123-124.

2. Mariette, Denderah, t. IV, pl. 81; texte, p. 290.
 
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