DOI Heft:
Nr. 3-4
DOI Artikel:Boussac, Hippolyte: Le pluvier de Mongolie: Charadrius mongolicus, Pallas
DOI Artikel:Legrain, Georges: Sur un groupe d'Amon et d'Améniritis Ire
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.12678#0154
SUR UN GROUPE D'AMON ET D'AMÉNIRITIS Irt
139
Peut-être pourrait-on aussi voir dans le <=^ ( ( une reproduction du Guignard
asiatique (Charadrius asiaticus, Pallas) ; assez semblable au Mongolicus et fréquentant
les mêmes régions à l'ouest de l'Asie; mais cette espèce change également de parure
suivant les saisons.
SUR UN GROUPE D'AMON ET D'AMÉNIRITIS I"
PAR
Georges Legrain
J'ai acheté cette année, à Louqsor, le groupe qui fait l'objet de cet article. Il pro-
vient, je crois, des fouilles qu'un nommé Moussa Saïd fait à Karnak dans sa maison.
En terre émaillée bleu clair, incomplet, il mesure actuellement 0m 12 de hauteur et
représente Améniritis Ire, la fille de Kachta, qui, assise sur les genoux d'Amon, enlace
et embrasse le dieu de Thèbes.
Deux lignes de texte à l'avant du siège cubique d'Amon et trois au dos nous don-
nent les titres des deux personnages :
A. Avant du siège, à droite : ( QJb) II l Q J ^ ||p (( ^a femme du dieu,
d o v—==:—:—:-J\
)) l'étoile du dieu, Klianqfîroumaout, [aimée] d'Amon.
(sic)
1
B. Avant du siège, à gauche :
» dieu, la fille du dieu, Améniritis, aimée d'Amon. »
C. Au dos du siège :
« Amon-Râ], roi des dieux, chef de la neuvaine de dieux,
» [donne] toute vie et stabilité, toute santé à l'épouse du dieu,
» l'étoile du dieu, Khanofiroumaout........, femme du dieu,
» fille du soleil, Aménir[itis]........»
La tête d'Amon, les épaules et la tête d'Améniritis n'ont
pas été retrouvées, et c'est grand'pitié, car, complet, ce char-
mant groupe serait un prototype inattendu du Baiser de Rodin.
Amon est assis sur le trône cubique, les pieds posés sur un
tabouret, les reins bridés par la shenti. C'est la pose grave et
sereine des dieux et des rois; mais voici que le Maître des
trônes des deux mondes ouvre ses bras musculeux pour
recevoir sa femme terrestre, et qu'il la serre sur son vaste
thorax, tel ce héros des Mille nuits et une nuit, dont, seul,
le haut du corps était demeuré vivant.
Améniritis s'est blottie contre lui, l'enlaçant de son bras
droit, qui, souple, passe sous l'aisselle; et la main, posée à plat dans le dos, s'y appuie
P
-<2>.
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ment attirer l'attention; voir Champollion, Monum., vol. IV, pl. 426, fig. 4. Dans la figure ci-jointe, j'ai mis
l'inscription simplifiée de Wilkinson, celle donnée par Champollion contenant des signes qui paraissent étrangers
au sujet.
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Peut-être pourrait-on aussi voir dans le <=^ ( ( une reproduction du Guignard
asiatique (Charadrius asiaticus, Pallas) ; assez semblable au Mongolicus et fréquentant
les mêmes régions à l'ouest de l'Asie; mais cette espèce change également de parure
suivant les saisons.
SUR UN GROUPE D'AMON ET D'AMÉNIRITIS I"
PAR
Georges Legrain
J'ai acheté cette année, à Louqsor, le groupe qui fait l'objet de cet article. Il pro-
vient, je crois, des fouilles qu'un nommé Moussa Saïd fait à Karnak dans sa maison.
En terre émaillée bleu clair, incomplet, il mesure actuellement 0m 12 de hauteur et
représente Améniritis Ire, la fille de Kachta, qui, assise sur les genoux d'Amon, enlace
et embrasse le dieu de Thèbes.
Deux lignes de texte à l'avant du siège cubique d'Amon et trois au dos nous don-
nent les titres des deux personnages :
A. Avant du siège, à droite : ( QJb) II l Q J ^ ||p (( ^a femme du dieu,
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)) l'étoile du dieu, Klianqfîroumaout, [aimée] d'Amon.
(sic)
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B. Avant du siège, à gauche :
» dieu, la fille du dieu, Améniritis, aimée d'Amon. »
C. Au dos du siège :
« Amon-Râ], roi des dieux, chef de la neuvaine de dieux,
» [donne] toute vie et stabilité, toute santé à l'épouse du dieu,
» l'étoile du dieu, Khanofiroumaout........, femme du dieu,
» fille du soleil, Aménir[itis]........»
La tête d'Amon, les épaules et la tête d'Améniritis n'ont
pas été retrouvées, et c'est grand'pitié, car, complet, ce char-
mant groupe serait un prototype inattendu du Baiser de Rodin.
Amon est assis sur le trône cubique, les pieds posés sur un
tabouret, les reins bridés par la shenti. C'est la pose grave et
sereine des dieux et des rois; mais voici que le Maître des
trônes des deux mondes ouvre ses bras musculeux pour
recevoir sa femme terrestre, et qu'il la serre sur son vaste
thorax, tel ce héros des Mille nuits et une nuit, dont, seul,
le haut du corps était demeuré vivant.
Améniritis s'est blottie contre lui, l'enlaçant de son bras
droit, qui, souple, passe sous l'aisselle; et la main, posée à plat dans le dos, s'y appuie
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ment attirer l'attention; voir Champollion, Monum., vol. IV, pl. 426, fig. 4. Dans la figure ci-jointe, j'ai mis
l'inscription simplifiée de Wilkinson, celle donnée par Champollion contenant des signes qui paraissent étrangers
au sujet.