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Institut Français d'Archéologie Orientale <al-Qāhira> [Hrsg.]; Mission Archéologique Française <al-Qāhira> [Hrsg.]
Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes: pour servir de bullletin à la Mission Française du Caire — 31.1909

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Nr. 1-2
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Boussac, Hippolyte: Sauriens figurés sur les cippes d'Horus
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Naville, Edouard: Études grammaticales, [3]
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https://doi.org/10.11588/diglit.12678#0070

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Arabes voient dans le varan du Nil un jeune crocodile éclos dans un terrain sec; erreur
singulière qui, un moment, fut aussi partagée par Daudin1.

Ainsi s'explique la reproduction du Monitor dans les tableaux symboliques. Si,
au point de vue de la précision, ces images laissent parfois à désirer, il faut en re-
chercher la cause dans la qualité des monuments où elles figurent. Objet d'un com-
merce courant, les cippes d'Horus et les papyrus funéraires n'étaient pas toujours
traités d'une manière irréprochable, les auteurs de semblables ouvrages ne visant point
à la perfection. Mais, tels que nous les possédons, ils nous montrent qu'aux basses
époques, le varan était assimilé au crocodile et considéré comme un monstre typhonien.

Au temple de Denderah, il figure non seulement dans les inscriptions, mais de
nombreux bas-reliefs représentent Ptolémée, identifié à Horus, transperçant de sa lance
les génies des ténèbres représentés par des varans (fig. 4)\

Dans ces compositions, dues à des artistes plus expérimentés, l'aspect général du
reptile, surtout la forme de la tète, est plus scrupuleusement rendu que sur les papyrus
et sur les cippes.

ETUDES GRAMMATICALES

PAR

Édouard Naville

III. — Le pluriel des noms

Quelles sont dans l'ancien égyptien les désinences du pluriel, j'entends du pluriel
des noms, ou, pour parler exactement, des mots employés comme substantifs? A cette
question élémentaire, les égyptologues ont fait des réponses diverses, et, quoiqu'ils se
soient mis d'accord sur plusieurs points, sur d'autres leurs vues sont encore diver-
gentes.

Champollion nous dit que les désinences du pluriel sont ^ ou <2, suivis de la
marque numérique i i i, et il fait déjà remarquer que presque toujours, lorsqu'il y a
un déterminatif, celui-ci est intercalé entre ^ et i i i. Champollion admet aussi un
pluriel mais il ne signale pas de différence entre le masculin et le féminin

(Gramm., § 152).

E. de Rougé (Gramm., § 127) nous apprend que le pluriel ajoute le final (2,

et quelquefois v\ , qu'il a aussi l'expression idéographique i. Rougé fait remarquer que

' f\ i

la règle indiquée par Champollion au sujet de la place du déterminatif entre v\ et j
n'est pas toujours fidèlement observée.

Le Page Renouf (Gramm., 3e édit., p. 11) dit aussi : « Plural nouns and adjective

1. Description de l'Égypte, t. XXIV; Hist. nat. Zool., p. 13 et suiv. — Le Tupinatnbis du Nil et le Tupi-
nambis du Désert, par GeoffpvOY-Saint-Hilaire; Atlas, t. I, Reptiles, pl. 3 (fig. 1), le Tupinambis du Nil
(fig. 2), le Ouaran de Forskal, Duméril et Bibrou, Erpétologie générale, t. III, p. 459 et suiv.

2. Mariette, Denderah, t. II, pl. 75; t. III, pl. 50, texte, p. 186.
 
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