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Société Française d'Egyptologie [Hrsg.]
Revue de l'Egypte ancienne — 1.1925-1927

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Lefebvre, Gustave: Sur l'âge du grand prêtre d'Amon Bakenkhonsou
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https://doi.org/10.11588/diglit.31919#0162

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G. LEFEBVRE.

142

[5]

11 est admis généralement qu’il vécut quatre-vingt-six ansi 1), et qu’il passa dans
ffl’extrême enfancen les quatre premières années de sa vie. Du moins est-ce ainsi
que Breasted, après Dévéria (édition des Mémoires cle l’Institut égyptien), interprète
la phrase de l’inscription de Munich :


Cependant, Dévéria lui-même avait, antérieurement (édition de la Revue archéo-
logique), traduit m nds' ikr par : ccà i état d’enfant intelligent n. C’est Chabas qui lui
suggéra de modifier sa traduction ( 2). A tort, me semble-t-il. II est en effet impossible
de donner à la phrase de l’inscription du Caire :

2

ie sens : ccje sortis de l’école élémentaire dans l’extrême enfancen, c’est-à-dire dans la
période allant de î à à ans. En tous pays, à toutes époques, un enfant ne commence
ses premières études que vers la cinquième année, et pour qu’il sache sufîîsamment
lire, écrire, compter, trois ou quatre ans de travail lui sont nécessaires. On conviendra
qu’il ne lallait certes pas moins de teinps à un petit Egyptien, si bien doué qu’il fùt,
pour apprendre à déchiffrer el à tracer, sans trop de maladresse, les signes hiéra-
tiques et hiéroglyphiques. Nous ne serons donc pas loin de ia vérité en supposant que
c’est vers 5 ans que Bakenkhonsou entra au kouttâb du Temple de la Dame du Ciel,
et que c’est vers 8 ans qu’il en sortit m nds' ikr, c’est-à-dire ayant fait de bonnes études
et s’étant montré un brillant élève, un ccenfant accompli-n. C’est d’ailleurs la même
épithète ikr que l’on attribue aux scribes dont on vante l'habileté et l’adresse ( 3h

On objectera que le mot nds' est communément employé pour désigner, non un
petit écoiier, mais un tout jeune enfant : c’est exactW. Cependant, remarquons d’une
part que, pour désigner un enfant en très bas âge, notre scribe a eu recours à la
métapbore du jeune oiseau à peine en état de voler 3^.i (1. 5). On sait d’autre part

(1) Breasted, Anc. Becords, III, p. 23à, S 56 i-56s.

(2) Dévéria, Mémoires et fragments, I (Bibliothèque
égyptologique, IV), p. 3n, note dq.

(' n’ ) Pap. Ermitage, 111 5, I. 188, et cf. Goléni-
schefe, Le Conte du Naujragè (dans Bibliotheque
d’Étude. t. II, 1912), p. 35.

(4) Par exemple, dans ce texte des Pyramides
(P. 173 el N. g39 = SETHE, Pyramidentexte, 912) :
ffO mon fils, ô mon roi, prends mon sein et tette-Ie,
ô mon roi, pour que tu puisses en vivre P
"5e- lanl que tu es petit, ô mon roi».
 
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