Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Hinweis: Ihre bisherige Sitzung ist abgelaufen. Sie arbeiten in einer neuen Sitzung weiter.
Metadaten

Société Française d'Egyptologie [Hrsg.]
Revue de l'Egypte ancienne — 1.1925-1927

DOI Artikel:
Jéquier, Gustave: À propos de la danse des Mouaou
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.31919#0170

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
150

G. JÉQUIER. [7]

très différents d’origine. Dans ces cas la base incnrvée dn raotif est toujours la même,
ainsi que la rosace, mais la partie supérieure n’a pas de iigature et se lermine en
pointe; généralement il n’y a pas de stries longitudinales et les couleurs sont dispo-
sées de la façon la plus variableO).

Ge motif sert dedécor de couronnement à certains édicules sacrés qui ont presque
toujours un caractère funérairel 1 2); serrés les uns contre les autres, ces ornements
dont la surface est plane, sans aucun décor, au moins aux époques anciennes ( 3),
forment comrne une garniture de fers de lance peints en jaune, et représentent
probablement du cuivre; ce clétail suffit à écarter toute parenté entre les deux
ornements de frise que nous avons l’habitude de confondre sous le même nom.

r

Les Egyptiens du Nouvel Empire faisaient déjà cette confusion, puisque dans leurs
peintures, les khakerou pointus sont bariolés de couleurs diverses; ils ignoraient
donc sans doute la signification syinbolique de cet ornement, signification qui nous
échappe également.

Le signe j, qui donne la forme du molif lancéolé, a comme valeur phonétique ^
et cornine sens habituel ccornerr). Geci nous renseigne, sinon sur la signification pri-
mitive cle l’objet, clu moins sur son nom véritable.

Les Egyptiens paraissent avoir employé ce mot de khakerou pour désigner ia frise
à fleurons aussi bien que celle en fers de lance; ils posséclaient cependant un mot
spécial qui devait s’appliquer au fleuron, mot conservé aux basses époques sous la
forme |-»p, ct dont le déterminatif reproduit exactementTobjet en questioiL 4). Le sens
de ce mot est cc accomplir, terminern et aussi ccrenouvelem, ce qui nous ramène à
l’idée de renaissance exprimée par la coiffure des Mouaou et d’Osiris, et sans doute
aussi par le dérivé décoratif de cet ornement.

Nous trouvons dans une inscription énigmatique tracée sur un cercueii de basse
époque (5), une opposition bien marquée entre les deux motifs : au commencement et
à la fin de la phrase un groupe réunit trois j suivis d’un Anubis couché et trois fleu-
rons accompagnés d’un scarabée. Ge parallélisme met ainsi les uns en rapport avec le

(1) Mackav, Ancient Egypt, p. 117.

(2) Pour cet ornement employé comme couron-
nement cles murs de certains édifices non funéraires,
■voir Griffitii, Rierogïyphs, p. 35 et pl. III.

(3) Ce motif paraît déjà au-clessus des portes des
■cliapelles dans les dépendances cle la pyramide à
.degrés (découvertes nicentes de M. Firth). Borchardt,

irrahdenkmal des Kônigs Sa-hu-rè, II, pl. LXVII;

Lepsius, Denhnàler, II, pl. CI; on le retrouve au-
dessus de quek|ues-unes des portes cle l’enfer :
Budge , The Papyrus of Ani, pl. XI et XII.

(4) Brügsch, Dict. hiérogl., p. 1013; suppl.,
p. 872. Le délerminatif est parfois remplacé par le
signe plus connu —

(5) Brügsch, Recueil de Monuments égyptiens, I,
pl. XXXV, 2.
 
Annotationen