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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 2.Pér. 24.1881

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Montaiglon, Anatole de: L' architecture et la sculpture à l'hôtel Carnavalet
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https://doi.org/10.11588/diglit.22844#0011

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Il est étrange de voir comment certaines
appellations populaires sont parfois à côté et
comme en dehors de la vérité.

Qu’est-ce, depuis deux siècles et demi,
que le palais de la Reine mère, le palais d’Or-
léans, le palais de Mademoiselle, le palais de
Monsieur, c’est-à-dire du comte de Provence,
le palais du Directoire, le Palais du Sénat con-
servateur, le palais de la Chambre des pairs?
Autant d’appellations officielles et passagères,
à commencer par celle de Sa fondatrice. La
seule vraie et qui aurait dû rester comme celle à Florence de palais
Pitti, la seule constante'et durable, celle qu’on a employée sous
les royautés, les empires et les républiques, celle qui vivra jusqu’à la
destruction du bâtiment et du jardin, c’est celle de palais du Luxem-
bourg. Elle ne vient pourtant, — et bien peu, sur des milliers qui
l’emploient, s’en rendent compte —, que du nom du propriétaire anté-
rieur du terrain, acheté en 1612 par Marie de Médicis à M. de Montmo-
rency, duc de Piney-Luxembourg. Le souvenir de ce grand seigneur ne
vit donc guère que là.

Il en est à peu près de même de l’hôtel Carnavalet. Ce n’est pas le nom
de celui qui l’a construit, et M. de Carnavalet n’y a peut-être jamais mis
 
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