L’ŒUVRE DE JULES JACQUEMART
APPENDICE
(troisième et dernier article')
es lecteurs de la Gazette nous re-
procheront-ils de revenir encore
une fois à notre pauvre ami Jac-
quemart et de leur faire connaître
un côté de sa nature tout à fait
charmant et complètement inédit?
Les lettres que nous avons entre
les mains nous font espérer que
non. Une grâce juvénile, une tour-
nure sans prétention mais toujours
originale, une veine heureuse dans les pensées, une exquise délicatesse de
sentiments, une élégance naturelle dans le style, comme on l’avait au
xvnr siècle, donnent à la correspondance de Jacquemart un accent des
plus rares. Il avait, sans y mettre l’ombre d’amour-propre et même sans
s’en douter, le don épistolaire, ce je ne sais quoi qui ne s’acquiert pas et
qui appartient en propre à notre pays. Les lettres de Jacquemart sont, avec
celles de Henri Régnault, parmi les plus agréables lettres d’artistes de ce
temps. Les lettres sont au caractère ce que sont les dessins à la peinture
des maîtres : elles nous font pénétrer dans l’intimité, elles en disent plus
sur la valeur d’un homme que toutes les réflexions du monde.
Les quelques lettres de Jacquemart que nous nous donnerons le plai-
sir de publier feront revivre notre ami dans son existence de travail, dans 1
1. Voir la Gazette dis Beaux-Arts, 2e période, t. XXII, p. 530 eP t. XXIII,
p. 218.
xxiv. — 2e période. 55
APPENDICE
(troisième et dernier article')
es lecteurs de la Gazette nous re-
procheront-ils de revenir encore
une fois à notre pauvre ami Jac-
quemart et de leur faire connaître
un côté de sa nature tout à fait
charmant et complètement inédit?
Les lettres que nous avons entre
les mains nous font espérer que
non. Une grâce juvénile, une tour-
nure sans prétention mais toujours
originale, une veine heureuse dans les pensées, une exquise délicatesse de
sentiments, une élégance naturelle dans le style, comme on l’avait au
xvnr siècle, donnent à la correspondance de Jacquemart un accent des
plus rares. Il avait, sans y mettre l’ombre d’amour-propre et même sans
s’en douter, le don épistolaire, ce je ne sais quoi qui ne s’acquiert pas et
qui appartient en propre à notre pays. Les lettres de Jacquemart sont, avec
celles de Henri Régnault, parmi les plus agréables lettres d’artistes de ce
temps. Les lettres sont au caractère ce que sont les dessins à la peinture
des maîtres : elles nous font pénétrer dans l’intimité, elles en disent plus
sur la valeur d’un homme que toutes les réflexions du monde.
Les quelques lettres de Jacquemart que nous nous donnerons le plai-
sir de publier feront revivre notre ami dans son existence de travail, dans 1
1. Voir la Gazette dis Beaux-Arts, 2e période, t. XXII, p. 530 eP t. XXIII,
p. 218.
xxiv. — 2e période. 55