BIBLIOGRAPHIE
I. Trente-trois estampes pour les œuvres cle Molière, composées par Boucher,
réduites et gravées à l'eau-forte par T. de Mare. Paris, Lefilleul, 1881.
ous avons signalé il y a quelques
mois l’heureux essai de gravure
dans la manière des petits maîtres
français du xvm® siècle tenté par
notre ami M. T. de Mare. Frago-
nard aurait été gravé ainsi par Du-
clos ou par Gaucher. C’était à s’y
méprendre, et le succès qui a ac-
cueilli les réductions de M. de Mare,
d’après les vingt compositions de
Fragonard et de Touzé pour les
Contes de La Fontaine, lui a prouvé
qu’il avait touché juste. Le talent de
notre collaborateur a conquis d’em-
blée le public des bibliophiles, —
le plus exigeant et le plus capri-
cieux de tous les publics. En chaque chose il faut profiter du moment. Or
le moment est aux reproductions des livres de la fin du xvm® siècle, que
leurs prix excessifs en premiers tirages rendent inabordables au commun
des mortels. À la condition que la copie ne soit pas une simple reproduc-
tion matérielle, mais qu’elle soit au contraire l’ingénieuse interprétation
d’un homme de talent, elle nous intéresse assez pour que nous ayons plai-
sir à la posséder et même à la placer sur nos rayons à côté de l'original.
C’est bien le cas de M. de Mare, qui a étudié avec passion les beaux
et francs procédés de gravure des maîtres de la vignette. Les Contes de
La Fontaine étaient d’une facture vraiment charmante; l’eau-forte, claire,
I. Trente-trois estampes pour les œuvres cle Molière, composées par Boucher,
réduites et gravées à l'eau-forte par T. de Mare. Paris, Lefilleul, 1881.
ous avons signalé il y a quelques
mois l’heureux essai de gravure
dans la manière des petits maîtres
français du xvm® siècle tenté par
notre ami M. T. de Mare. Frago-
nard aurait été gravé ainsi par Du-
clos ou par Gaucher. C’était à s’y
méprendre, et le succès qui a ac-
cueilli les réductions de M. de Mare,
d’après les vingt compositions de
Fragonard et de Touzé pour les
Contes de La Fontaine, lui a prouvé
qu’il avait touché juste. Le talent de
notre collaborateur a conquis d’em-
blée le public des bibliophiles, —
le plus exigeant et le plus capri-
cieux de tous les publics. En chaque chose il faut profiter du moment. Or
le moment est aux reproductions des livres de la fin du xvm® siècle, que
leurs prix excessifs en premiers tirages rendent inabordables au commun
des mortels. À la condition que la copie ne soit pas une simple reproduc-
tion matérielle, mais qu’elle soit au contraire l’ingénieuse interprétation
d’un homme de talent, elle nous intéresse assez pour que nous ayons plai-
sir à la posséder et même à la placer sur nos rayons à côté de l'original.
C’est bien le cas de M. de Mare, qui a étudié avec passion les beaux
et francs procédés de gravure des maîtres de la vignette. Les Contes de
La Fontaine étaient d’une facture vraiment charmante; l’eau-forte, claire,