LE SALON DE 188 1
DESSINS ET AQUARELLES
l n’v a guère à signaler dans la première
catégorie, dans les dessins, que les œuvres
de MM. J.-P. Laurens, Hédouin et Lher-
mitte.
Nous retrouverons M. Hédouin à la
section de gravure. Les dessins deM. J.-P.
Laurens sont destinés à illustrer les Récits
mérovingiens d’A. Thierry. 11 y en a
quatre. Ils sont variés d’aspect, très étu-
diés, très médités. Peu d’artistes appor-
tent à ces sortes de travaux pareille conscience, autant de réflexion
et de recherches. Le seul cependant qui soit vraiment original est le
Monastère de Saint-Martin. Le groupe des moines se profile curieuse-
ment sur le ciel. La tache me semble un peu trop noire, cependant, et
le graveur, s’il a de l’œil, en atténuera instinctivement la valeur.
J’ai déjà parlé du Pot de vin de M. Lhermitte à propos de ses pay-
sans. Son Quatuor est remarquable par la disposition et par la distribu-
tion de la lumière, par l’aisance et par la finesse de certaine physionomie
de musicien. Chose singulière, l’artiste qui est trivial avec les paysans qui
lui sont cependant familiers, s’est montré du premier coup un aimable
mondain.
J’ai quelque peu appauvri et défloré cette section en parlant par an-
ticipation, au chapitre du paysage, du Poste de secours, peint au pastel
et à la cire par M. Cazin. La gouache de M. Alfred Méry, Y lie de Croissy,
se rapproche du Poste de secours par une sorte de parenté assez marquée
avec Corot, ce patriarche des crépuscules.
DESSINS ET AQUARELLES
l n’v a guère à signaler dans la première
catégorie, dans les dessins, que les œuvres
de MM. J.-P. Laurens, Hédouin et Lher-
mitte.
Nous retrouverons M. Hédouin à la
section de gravure. Les dessins deM. J.-P.
Laurens sont destinés à illustrer les Récits
mérovingiens d’A. Thierry. 11 y en a
quatre. Ils sont variés d’aspect, très étu-
diés, très médités. Peu d’artistes appor-
tent à ces sortes de travaux pareille conscience, autant de réflexion
et de recherches. Le seul cependant qui soit vraiment original est le
Monastère de Saint-Martin. Le groupe des moines se profile curieuse-
ment sur le ciel. La tache me semble un peu trop noire, cependant, et
le graveur, s’il a de l’œil, en atténuera instinctivement la valeur.
J’ai déjà parlé du Pot de vin de M. Lhermitte à propos de ses pay-
sans. Son Quatuor est remarquable par la disposition et par la distribu-
tion de la lumière, par l’aisance et par la finesse de certaine physionomie
de musicien. Chose singulière, l’artiste qui est trivial avec les paysans qui
lui sont cependant familiers, s’est montré du premier coup un aimable
mondain.
J’ai quelque peu appauvri et défloré cette section en parlant par an-
ticipation, au chapitre du paysage, du Poste de secours, peint au pastel
et à la cire par M. Cazin. La gouache de M. Alfred Méry, Y lie de Croissy,
se rapproche du Poste de secours par une sorte de parenté assez marquée
avec Corot, ce patriarche des crépuscules.