LE SALON DE 1881
(deuxième article1)
LE PORTRAIT.
MM. BONNAT , PAUL DUBOIS, JOSEPHSON , C. DURAN , BAUDRY,
DELAUNAY, B AS.TIEN - LEP AGE , CABANEL, JALABERT, HEBERT,
GOUPIL, COT, J. - P. LAUBENS , DEBAT-PONSAN ET RIXENS ,
WENKER, BOLDINI, ARCOS, COLIN, CALLOT, SARGENT, MANET,
Mrae ROTIT.
Salmnier de rencontre, combien j’aurais aimé à tomber, pour une
fois, sur un Salon riche en portraits. Il n’y a pas, clans la peinture mo-
derne, de sujet sur lequel il y ait plus à s’étendre.
Au temps où M. Cousin, à la suite de Mme de Staël, nous avait donné
une prédilection si mal placée pour les Allemands, l’assertion de Hegel,
que la décadence des beaux-arts date de l’introduction du portrait, était
acceptée comme parole d’Évangile. On sait s’il faut en rabattre; s’il
y a une distinction capitale à établir entre la peinture et la sculpture,
et, pour la peinture même, combien son système est sujet à contesta-
tion. J’en demande pardon à l’idole, mais si j’avais pu conduire ce grand
philosophe dans la chapelle des Brancacci, à l’église des Carmes de
Florence, ce berceau de la grande peinture moderne, je me serais permis
de lui demander comment l’art renaissait sans l’introduction du por-
trait? Je lui aurais jeté à la tête la Joconde de Léonard de Vinci, les por-
traits de Raphaël, les portraits du Titien, nombre d’autres projectiles
italiens de même calibre; puis, sautant brusquement à notre temps, le
Pie VII de David, le Berlin, le Cherubini, Mme Devauçay} d’Ingres.
1. Voir Gazelle des Beaux-Arts, 2° période, t. XXIII, p. 47'3.
(deuxième article1)
LE PORTRAIT.
MM. BONNAT , PAUL DUBOIS, JOSEPHSON , C. DURAN , BAUDRY,
DELAUNAY, B AS.TIEN - LEP AGE , CABANEL, JALABERT, HEBERT,
GOUPIL, COT, J. - P. LAUBENS , DEBAT-PONSAN ET RIXENS ,
WENKER, BOLDINI, ARCOS, COLIN, CALLOT, SARGENT, MANET,
Mrae ROTIT.
Salmnier de rencontre, combien j’aurais aimé à tomber, pour une
fois, sur un Salon riche en portraits. Il n’y a pas, clans la peinture mo-
derne, de sujet sur lequel il y ait plus à s’étendre.
Au temps où M. Cousin, à la suite de Mme de Staël, nous avait donné
une prédilection si mal placée pour les Allemands, l’assertion de Hegel,
que la décadence des beaux-arts date de l’introduction du portrait, était
acceptée comme parole d’Évangile. On sait s’il faut en rabattre; s’il
y a une distinction capitale à établir entre la peinture et la sculpture,
et, pour la peinture même, combien son système est sujet à contesta-
tion. J’en demande pardon à l’idole, mais si j’avais pu conduire ce grand
philosophe dans la chapelle des Brancacci, à l’église des Carmes de
Florence, ce berceau de la grande peinture moderne, je me serais permis
de lui demander comment l’art renaissait sans l’introduction du por-
trait? Je lui aurais jeté à la tête la Joconde de Léonard de Vinci, les por-
traits de Raphaël, les portraits du Titien, nombre d’autres projectiles
italiens de même calibre; puis, sautant brusquement à notre temps, le
Pie VII de David, le Berlin, le Cherubini, Mme Devauçay} d’Ingres.
1. Voir Gazelle des Beaux-Arts, 2° période, t. XXIII, p. 47'3.