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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 2.Pér. 24.1881

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Nr. 6
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Gonse, Louis; Cottier, Maurice [Bearb.]: Maurice Cottier: [Nachruf]
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https://doi.org/10.11588/diglit.22844#0503

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MAURICE COTTIER

La mort a eu pour nous d’âpres rigueurs ;la Gazette des Beaux-Arts a
perdu en une année quelques-uns de ses amis les plus chers : Jules Jacque-
mart, Duranty, Paul Chéron, Benjamin Fillon, le marquis d’Adda. Nous pou-
vions espérer que la liste de deuil était close. Ilôlas ! il faut y ajouter le nom
d’un homme que nous aimions et estimions entre tous, celui de M. Maurice
Cottier, l’un des propriétaires de cette revue, ancien membre du Conseil
supérieur des Beaux-Arts et des jurys du Salon, délégué du gouvernement
français à l'Exposition de Vienne et président du Cercle de l’Union artis-
tique.

C’est un devoir facile que de faire l’éloge d’un homme aussi distingué
cl’esprit et de caractère.

M. Cottier n’avait que cinquante-neuf ans. Il revenait d’une excursion
dans le Midi. Saisi par un accès de fièvre pernicieuse, il n’eut que le temps
de regagner sa propriété de Touraine, ce beau château de Cangédont son
goût d’artiste et sa grande fortune avaient fait une des plus délicieuses et
des plus nobles résidences du pays. Le 9 novembre, quarante-huit heures
après son retour, il était ravi à sa famille désolée, à ses nombreux amis,
qui apprenaient la nouvelle de sa mort en même temps qu’ils étaient invi-
tés à suivre son convoi, de la gare d'Orléans au Père-Lachaise-,

A voir les visages si sincèrement émus, en présence de ces regrets
qui semblaient déborder de tous les cœurs, l’observateur indifférent
aurait senti que ces visages et ces cœurs pleuraient un homme de bien,
un homme dont la vie avait été entourée de sympathies. M. Cottier, on
peut le dire, n’a eu que des amis. Sa nature bienveillante, son humeur
enjouée et d'une égalité peu commune, ses manières cordiales et simples,
sa tenue irréprochable d’homme de bonne compagnie, une fierté de goûts

?c PÉRIODE.

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