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Ars: časopis Ústavu Dejín Umenia Slovenskej Akadémie Vied — 1.1967

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Nr. 2/1967
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I.
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Trajdos, Ewa: Deux contributions aux relations artistiques entre la Pologne et la Slovaquie à la fin du moyen âge
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https://doi.org/10.11588/diglit.51369#0256

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5. St. Adalbert et St. Stanislas des volets du retable du
presbytère de la cathédrale du Wawel.

seulement un tableau et de plus dans la partie
centrale du retable. 11 est possible par conséquent
que la statue se trouvait au sommet du retable.
D’autre part cependant le contrat de 1460 défi-
nissait le caractère de la commande demandant
un retable atteignant dans sa largeur les deux
murs du presbytèrium.24 Ceci prouve que le retable
de St-Gilles devait avoir de larges volets. De ce
retable gothique détruit il n’est resté que la figure

de St-Gilles qui se tient actuellement sur une
console dans la chapelle de Veronika Mager. Deux
sculptures plus petites, celles de St-Jacques et de
St-Jean étaient considérées également par Mysz-
kovsky comme des oeuvres faisant partie du grand
retable, mais exécutées par un compagnon.25 Il ne
s’est rien conservé des parties picturales de cette
oeuvre de Jakub de Sacz. Seul le tableau de la Ma-
donne de Bardejov, créé en cette période, peut con-
stituer un point de repère pour l’analyse du style
pictural de maître Jakub.
Le trait essentiel tant de la sculpture de St-
-Gilles que du tableau de la Madonne est leur
dépendance du style du triptyque de la Ste-Trinité
au Wawel. Ces filiations qui conduisent à une
source commune sont une preuve que Jakub de
Sacz était le représentant de cet atelier cracovien.
La ressemblance frappante qui existe entre la
Madonne de Bardejov et un personnage du Choeur
des Vierges du triptyque de Ste-Croix dans les
plus petits détails prouve qu’elle a été créée par
la même main de maître. Le trait le plus caracté-
ristique aux Vierges des intérieurs des volets du
triptyque de la Ste-Trinité sont les visages asy-
métriques avec de longs nez sémitiques et un
double-menton en retrait. Les yeux coupés en
amandes sous de lourdes paupières et un sourire
délicat sur des lèvres au dessin identique permettent
de reconnaître dans les deux oeuvres la même
individualité artistique. Le modelé des doigts exa-
gérément fins et souples est également extrême-
ment frappant. L’Enfant tenu par la Madone des
Choeurs du Maître du triptyque de la Ste-Trinité
ressemble lui aussi comme un jumeau à l’Enfant
de la Madonne de Bardejov.
La question se pose si la figure de St-Gilles a été
créée dans l’atelier du triptyque de la Ste-Trinité
où a été créée sans nul doute la Madonne de Bar-
dejov? La lettre dans laquelle Jakub écrit qu'il
part pour Cracovie de chercher ..le tableau sculpté“
date de 1465 et par conséquent à une période
de travaux probables au retable de Ste-Croix.26
Etant donné que Estreicher considérait que les
sculptures tout comme les peintures du triptyque
avaient du être exécutées dans le même atelier,
rien ne nous empêche de supposer que la figure
de St-Gilles est sortie elle aussi de cet atelier.27
En témoigne du reste son rapport avec les person-
nages de St-Adalbert et de St-Stanislas des volets
de l’ancien retable du presbytèrium de la cathéd-

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