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Blinkenberg, Christian [Hrsg.]; Dyggve, Ejnar [Hrsg.]; Carlsbergfondet [Hrsg.]
Lindos: fouilles et recherches 1902 - 1914 et 1952;; fouilles de l'acropole (1,Texte): Les petits objets — Berlin: De Gruyter, 1931

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https://doi.org/10.11588/diglit.52556#0054
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OBJETS NÉOLITHIQUES ET MYCÉNIENS

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d’Italie et de Transylvanie prouvent l’insuffisance
de cette explication, la face inférieure présentant des
dessins variés. Aussi les archéologues italiens qui
les ont publiés leur ont-ils attribué le nom de pintaderas
par lequel les Espagnols ont désigné des instruments
semblables dont se servaient certaines tribus indi-
gènes d’Amérique, des îles canariennes (v. Revue
d’ethnographie III, p. 193 sq.) et d’autres pays, pour
la peinture du visage. Sans doute, l’interprétation
qu’implique ce nom est juste, tenant compte de toutes
les particularités des objets en question et s’accor-
dant bien avec les caractères généraux de la civili-
sation à laquelle ils appartiennent. Quant aux mar-
quoirs dont la face inférieure présente comme l’exem-
plaire lindien des creux rapprochés, on pourrait
supposer que ceux-ci étaient destinés à maintenir de
petits bâtonnets en bois: l’empreinte de ceux-ci
donnerait ainsi des séries parallèles de points, dessin
qu’on trouve justement au visage de certaines idoles
prémycéniennes (v. Mémoires des antiquaires du
Nord 1896, p. 48, fig. 13).
*24. Couvercle de vase en terre cuite gris brun,
de forme ovale allongée ; recomposé de trois fragments.
Long. 0.088, larg. 0.059. Aux extrémités se trouve
un petit trou pour fixer le couvercle à son vase moyen-
nant une ficelle. La face supérieure, légèrement
bombée, est occupée par un dessin fortement incisé:
une bande longitudinale, formée de deux lignes
parallèles réunies par de petits traits rapprochés, la
divise en deux parties qui sont remplies, l’une et
l’autre, d’un zigzag grossier et irrégulier; enfin, une
simple ligne gravée suit le contour de l’objet. Le
couvercle date probablement de l’âge néolithique ou
du commencement de l’âge de bronze; on peut com-
parer certains couvercles de vases troyens, v. H.
Schmidt, Schliemanns Sammlung, p. 339. Un cou-
vercle de la même forme et grandeur que le nôtre,
sans ornements, a été trouvé à Salamis, v. AM 1910,
p. 29, fig. 19; malheureusement, on ne possède pas
de renseignements, qui permettraient d’en définir
l’âge. Cf. Tsountas, Διμήνιον και Σέσκλον, p. 348.
*25. Fragment du bord d’une grande écuelle ou
bassin, avec une saillie percée perpendiculairement pour
donner passage à une corde de suspension. Hauteur
du fragment 0.103, larg. 0.082. Argile peu épurée,
noire à l’intérieur, à surface polie de couleur gris brun.
*26. Petite cruche à une anse, façonnée à la main
avec une terre gris clair. La surface n’est pas polie;
on y voit tout autour de l’orifice les marques de
toutes les impressions des doigts, de sorte qu’on
pourrait compter les manipulations qu’il a fallu pour
donner à cette partie du vase la forme désirée. Le
fond est arrondi. H 0.068, D 0.056. Le travail
primitif de ce petit vase paraît le rapporter à une

date très reculée; il a été trouvé sur le versant occi-
dental de l’acropole, près des débris d’une maison
(voir ci-dessus, p. 58 sq., fig. 7, n° 6).
Instruments et armes en bronze.
*27. Hache plate en bronze, à deux ailerons ou
saillies latérales qui ont dû servir à l’emmanchement.
L 0.15. Le tranchant aiguisé d’un seul côté fait
supposer que ]'instrument a servi d’herminette. Ce
type de hache a été étudié par M. Tallgren (dans
Finska fornminnesfôreningens tidskript XXVI, 1912,
p. 21—28) ; cf. aussi T. E. Peet, The stone and bronze
âges in Italy and Sicily, p. 429. On en a trouvé dans la
Russie orientale et méridionale, en Asie Mineure
(Chantre, Mission en Cappadoce, p. 79, fig. 59 [Kara-
Euyuk]; Mitt. d. deutsch. Orient-Gesellschaft, déc.
1907, n° 35, p. 8 [Boghaz-Keui] ; Berlin, Sammlung
Vorderasiatischer Altertümer, n° V A 3520, etc.),
en Grèce (Musée National d’Athènes, nos 7376 et
8051), en Italie et en Sicile, en Espagne (type dérivé,
v. Archiv f. Anthropologie XXVI, p. 994, fig. 541),
en Grande-Bretagne et ailleurs. Le type s’est continué
dans l’âge de fer de la Bosnie, de la Hongrie et
d’autres contrées. On ne peut guère douter qu’il
ne soit originaire d’Asie Mineure, où il est plus forte-
ment représenté qu’ailleurs. Le galbe de certaines
haches de ce genre (hache de Kertch, v. Archaeologia
LVHI, I, p. 12 — Tallgren, op. c., fig. 2; hache de
Kara-Euyuk, v. plus haut) paraît dénoter une con-
nexion avec les haches égyptiennes du nouvel empire.
27 b. Partie postérieure d’une hache plate de bronze
brisée, peut-être de la même forme. Long. 0.06, larg.
0.046; l’épaisseur varie de 0.004 (à la tête) à 0.008.
28. Lame mince et incomplète d’un petit poig-
nard triangulaire « en bronze. Long. 0.059, larg·
0.034. Pour la forme de la lame, cf. Mémoires de la
soc. des antiquaires du Nord 1896—1901, p. 33,
fig. 11. En haut, deux trous pour les rivets qui l’ont
maintenue dans la poignée. Cette petite arme date
probablement, comme l’exemple cité, de la période
prémycénienne (EM).
[Les pointes de flèche en bronze, trouvées sur
l’acropole, datent de l’époque historique et seront
traitées plus loin, v. les nos 601—611. Deux pointes
de lance, également en bronze et de même provenance,
doivent être rapportées aux périodes géométrique et
archaïque, v. nos 594—595].
Vases mycéniens.
Le petit nombre de fragments réunis ici sont
rapportés par leurs qualités techniques à la céramique
mycénienne ou submycénienne (n° 40 c). On dis-
tingue sur ces menus tessons un motif ornemental
ou autre, mais il est rare qu’on possède une partie
 
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