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Blinkenberg, Christian [Hrsg.]; Dyggve, Ejnar [Hrsg.]; Carlsbergfondet [Hrsg.]
Lindos: fouilles et recherches 1902 - 1914 et 1952;; fouilles de l'acropole (1,Texte): Les petits objets — Berlin: De Gruyter, 1931

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https://doi.org/10.11588/diglit.52556#0057
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FIBULES

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Γincrustation de disques ronds en ambre jaune. Il
est possible que dans quelques rares cas la même
matière a été employée aussi pour revêtir l’arc de
certaines fibules (v. n° 253; cf. CB, Fib., XVI 5 b).
Pour la fabrication de certains types d’agrafes ou
de broches qui se rattachent naturellement aux
fibules, on s’est servi de plaques d’os ou d’ivoire
(v. nos 133—134).
Les agrafes que nous venons de
Ornementation. . „
mentionner sont decorees d orne-
ments incisés du genre le plus usité pour cette sorte
de parures, à savoir de tressages et d’oyeux de dé«.
Sur les plaques hautes des fibules lindiennes apparte-
nant aux »types des îles« (CB, Fib., p. 87 sq.), on
observe quelquefois une décoration analogue, gravée
à la pointe ou, plus souvent, exécutée au poinçon.
Le répertoire ornemental ne comprend qu’un petit
choix de motifs géométriques: traits obliques rap-
prochés, zigzag, »chien courant «, »yeux de dé« (v. nos
49a et 75). Dans certains cas, qui sont d’ailleurs très
rares, on trouve des analogies dans la décoration
peinte des vases du style géométrique (n° 75; cf.
pl. 35, n° 39).
Emploi pratique La grande quantité des exem-
et raccommodages, plaires trouvés fait voir que dans
une certaine période la dédicace de fibules était d’un
usage commun dans le temple de Lindos, comme dans
d’autres sanctuaires grecs (v. CB, Fib., p. 19 et
310). Rarement elles ont été fabriquées seulement
pour servir d’ex-voto. Tel est le cas, probablement,
pour certains spécimens dont les dimensions paraissent
trop petites pour l’usage pratique et qui sont souvent
formés avec un fil métallique mince et trop pliable
(nos 88—95). La plupart des fibules trouvées sont
d’une certaine grandeur moyenne, et l’on ne peut
guère douter qu’elles n’aient été destinées à l’emploi
pratique. Aussi, beaucoup d’entre elles portent des
marques très claires d’usure. Même les spécimens
raccommodés ne sont pas rares. La partie la plus
fragile de la fibule était le ressort. En cas de brisure,
on abandonnait ordinairement le ressort, et l’on
repliait l’extrémité inférieure de la tige de manière
à former oeillet: moyennant une petite cheville, on
la réunissait alors avec un oeillet correspondant,
formé d’une manière semblable au gros bout de
l’épingle. Cela fait, la fibule s’ouvrait par une simple
charnière. Parmi les spécimens reproduits sur les
pl. 4—9, nos 50, 65, 73 (bis) et 127 présentent des
exemples de cette manière de raccommodage. Nous
avons fait observer ailleurs que la suppression défi-
nitive du ressort dérive probablement du procédé
dont nous venons de parler (CB, Fib., p. 97). Une
telle réparation avait pour conséquence un raccour-
cissement de la tige quelquefois assez sensible (v.,

p. e., l’un des spécimens n° 65 reproduits sur la pl. 5).
Dans ce cas, on diminuait quelquefois aussi la gran-
deur de la plaque en la repliant afin d’en former un
nouveau fourreau pour l’épingle: c’est ainsi, je crois,
qu’il faut expliquer la forme exceptionnelle du n°
42. Les trouvailles lindiennes ont fourni aussi quel-
ques rares exemples d’une autre manière de raccommo-
dage (v. pl. 5, l’un des spécimens n° 65): après avoir
dégrossi à la lime l’extrémité de la tige brisée, on y
appliquait, moyennant un ou deux rivets, une nou-
velle épingle avec son ressort (cf. CB, Fib., II 12 f. ;
VI 12 a; VIII 6 g (3), etc.).
La chronique du temple mentionne Types locaux
plusieurs dons votifs de la période et étrangers,
archaïque comme dédiés par des étrangers, fait qui
correspond d’une manière très naturelle à la répu-
tation pour ainsi dire internationale dont jouissait
le sanctuaire. On en voit un reflet même dans les
menus ex-voto dont il s’agit ici. C’est ainsi, croyons-
nous, qu’il faut expliquer la présence de spécimens
des types italiques et siciliens (nos 103—105) et
probablement aussi, du moins en partie, des fibules
qui ont été fabriquées en Asie Mineure, dans l’île de
Chypre et dans la Grèce continentale; cf. les remar-
ques exposées dans CB, Fib., p. 26. D’autre part,
on ne peut douter que la grande majorité des fibules,
comme des autres petits ex-voto qu’a laissés le culte
pour ainsi dire journalier de la déesse lindienne,
n’aient été offertes par les Lindiens eux-mêmes ou
par les habitants des autres contrées de l’île de Rhodes.
Les fabriques qui fournissaient habituellement des
fibules aux Lindiens pour l’usage pratique de la vie
quotidienne seront donc plus amplement représentées
dans les trouvailles du sanctuaire que les fabriques
étrangères. En examinant, à ce point de vue, la
masse des fibules trouvées, on sera, en effet, frappé
par la prépondérance absolue des »types des îles«,
qu’il faut rapporter à des ateliers situés soit dans l’île
même de Rhodes, soit dans les îles voisines. Le tableau
ci-joint (p. 75—76) suffira pour en donner une idée.
Ce sont d’ailleurs les mêmes genres de fibules qu’on
voit représentés dans les autres trouvailles rhodiennes
(v. CB, Fib., p. 292, s. v. Rhodes). Ajoutons que les
fibules miniature sont probablement toutes, ou pres-
que toutes, d’origine locale (cp. la forme des types
nos 88—92), et que tel est aussi le cas, à ce qu’il semble,
pour une grande partie des agrafes et des fibules
appartenant aux »types intermédiaires «.
Nombre total: 1592 spécimens; l’augmentation
du chiffre indiqué CB, Fib., p. 7 (1581 spéc.) vient de
ce que quelques fragments ont été registrés après la
rédaction de ce mémoire.
Les fibules dont l’origine étrangère est hors de doute
représentent donc à peu près le dixième du nombre total.
 
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