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Blinkenberg, Christian [Editor]; Dyggve, Ejnar [Editor]; Carlsbergfondet [Editor]
Lindos: fouilles et recherches 1902 - 1914 et 1952;; fouilles de l'acropole (1,Texte): Les petits objets — Berlin: De Gruyter, 1931

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https://doi.org/10.11588/diglit.52556#0083
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PARURES DIVERSES

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*308. Bâtonnet arrondi, décoré de rainures trans-
versales, de zigzags gravés et de listeaux saillants.
L 0.088, ép. 0.008. A une extrémité, une incision
cruciforme; l’autre bout est simplement arrondi.
Epingles.
Pour l’emploi des épingles en Grèce nous ren-
voyons à l’étude de M. Thiersch {Aegina, p. 404—416),
qui a démontré d’une manière concluante que les
épingles archaïques ont servi, comme les fibules,
à retenir le vêtement. C’est par erreur qu’elles ont
souvent été tenues pour des épingles à cheveux: la
coiffure grecque ne comportait pas d’épingles. Le
pliage de la tige de métal qu’on observe souvent dans
les exemplaires lindiens (v. nos 309, 316 et 317) comme
dans ceux d’Égine, est expliqué par M. Thiersch (op.
c., p. 413) par la coutume de retenir l’épingle à l’aide
d’une ficelle: la tension de la corde aurait courbé la
tige mince.
L’épingle et la fibule ont eu, par conséquent, à
peu près la même destination. Mais tandis que nos
fouilles n’ont donné qu’une quarantaine environ
d’épingles, nous avons pu cataloguer plus de 1500
fibules. Ce fait jette une lumière claire sur l’assertion
hasardée de Furtwaengler (Antike Gemmen, III,
p. 58) que la fibule, qu’il croit introduite du nord,
n’aurait jamais été communément employée en Grèce.
Quant au développement de la forme de l’épingle,
il suffit de renvoyer au mémoire cité de Thiersch. La
petite série lindienne ne donne guère sujet à des obser-
vations nouvelles. Le type conventionnel qui porte
l’empreinte évidente du style géométrique prédomine
(nos 311—314). La particularité la plus remarquable
de ce type, à savoir le renflement globulaire de la
tige, est due évidemment à l’imitation d’une perle
enfilée 1 ; certains genres de fibules présentent le même
trait. Le type plus avancé d’épingle, créé par la
fusion intime des deux éléments d’origine disparate
et dont les fouilles du Héraion ont donné tant de jolis
spécimens, n’est représenté à Lindos que par un seul
exemplaire (n° 315). Les trouvailles funéraires de
la Sicile permettent de constater sans difficulté i°
que les épingles étaient employées toujours par paires,
2° qu’elles faisaient partie du mundus muliebris et
1 Quelques-unes des perles traitées plus haut (nos 135—-170),
des petits corps arrondis enregistrés dans la classe des fusaïoles
(nos 346 sq.), des parures en ambre jaune (nos 250—269) et des
petits disques percés (nos 322 sq.) ont servi probablement d’orne-
ments d’épingles; mais la tige étant rarement conservée, un tel
emploi desdits ornements ne peut être constaté que dans des cas
exceptionnels (v. n° 147)· Cf. Schliemann, Mykenae, fig. 309—310;
E-ph. 1889, pl. 7, n° 3; Montelius, Italie, 1, pl. 41, n° 3; pl. 91,
n° 3: U, pl- 177, n° 12; Gozzadini, Scavi Arnoald/ι Veli, p. 84 sq.,
pl. 13, n° 9; Much, Kunsthistor. Atlas, pl. 47, n° 8; etc.

i 30 que les types » géométriques « (nos 311 sq.) avaient
tombé en désuétude avant la formation des nécro-
poles grecques de Syracuse et de Megara Hyblaea
(cf. les observations de Patroni, BPI 1896, p. 45 sq.).
309. Épingle de bronze. L o.io, ép. 0.003. Un
oeillet au gros bout, fait par un simple enroulement
du métal, forme la tête. L’épingle est pliée en coude
près de l’extrémité pointue. Cf. Aegina, p. 397, n°
39; pl. 114, n° 17; Thera, II, p. 302, fig. 490 a; AM 1910,
p. 29, fig. 13 (tombeau submycénien de Salamis) ;
deux exemplaires du Musée National d’Athènes (n°
2561) proviennent d’un dépôt trouvé à Mycènes.
*310. Épingle semblable. L 0.078. L’extrémité
supérieure est repliée comme un S régulier devant
l’oeillet qui forme la tête.
*311. Épingles en bronze d’un type conventionnel:
au-dessous d’un disque transversal rond, formant
tête, se trouve à quelques centimètres de distance
un renflement globulaire, imitant la forme d’une
perle enfilée; la partie supérieure de la tige, entre la
tête et ledit renflement, est carrée, la partie inférieure,
au-dessous du renflement, est arrondie. Cf. Aegina,
p. 399, n° 68; pl. 114, n° 34; Heraeum, II, pl. 84, n°
723; AM 1910, p. 29, fig. 11 et 14 (les épingles les plus
anciennes de ce genre, sans disque terminal pro-
noncé, trouvées dans les tombeaux submycéniens de
Salamis). 2 exemplaires complets (L 0.172 et 0.185)
et fragments provenant de 9 exemplaires au mini-
mum. Quelquefois il y a des hachures ou des inci-
sions au-dessus et au-dessous du renflement; une de
ces épingles est moulurée, au-dessous de la tête, à
peu près comme Heraeum, II, pl. 79, n° 314.
312. Deux petits fragments d’épingles semblables
en fer.
*313 (GD). Épingles de forme apparentée, à
renflement globulaire imitant une perle enfilée. Au-
dessus et au-dessous de ce renflement, une partie
de la tige, qui est quelquefois plus forte que le reste,
est moulurée par des étranglements et des listeaux
arrondis; cf. Aegina, pl. 114, nos 23—24; BCH 1921,
p. 378 sq., fig. 40—41. La tête n’a pas été formée,
comme dans le n° 311, par un disque transversal du
métal même; la forme de la partie supérieure de la
tige fait plutôt supposer que l’épingle ait été cou-
ronnée par une perle rapportée. 16 exemplaires,
tous défectueux et fragmentés.
314. Tête d’épingle en bronze; immédiatement
au-dessous du disque terminal, formé comme dans
le n° 311, se trouve un renflement globulaire. Lon-
gueur du fragment 0.045. Cf. Heraeum, II, pl. 80,
nos 400—401.
*315 CA. Tête d’épingle en bronze, d’une forme
plus avancée et plus richement moulurée, à peu près
comme Heraeum, II, pl. 80, nos 420—-421; Eph. 1917,
 
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