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Blinkenberg, Christian [Hrsg.]; Dyggve, Ejnar [Hrsg.]; Carlsbergfondet [Hrsg.]
Lindos: fouilles et recherches 1902 - 1914 et 1952;; fouilles de l'acropole (1,Texte): Les petits objets — Berlin: De Gruyter, 1931

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https://doi.org/10.11588/diglit.52556#0127
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MOBILIER VARIÉ

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fig. 22; un bas-relief crétois (du même genre que
celui qui est reproduit dans Annali 1880) est con-
servé dans le Musée National de Copenhague (cf.
Vroulia, p. 271, fig. 139). Ces appliques sont soit
fondues, soit travaillées au repoussé. — Depuis l’époque
mycénienne on garnissait les caissettes de plaquettes
décoratives en ivoire. Ce sont des travaux de ce
genre, comme nos nos 684—685, qui ont engendré
les imitations en terre cuite (»bas-reliefs méliens«,
cf. n° 2536), dont on se contentait souvent, surtout
pour les usages cultuels et funéraires (cf. Furt-
waengler-Reichhold, Griechische Vasenmalerei, III,
p. 2, not. 3).
*686. Fragment (côté gauche) d’une mince plaque
d’incrustation en ivoire, avec un bas-relief de
travail égyptien, exécuté avec une finesse extraor-
dinaire. H 0.09, larg. du fragment 0.038. En haut
et en bas, feuillure d’application. Ce n’est que la
partie extrême de la représentation figurée qui
a été conservée. On y voit une femme debout,
tournée à droite, tenant devant le visage un vase sur
la main gauche et dans la droite abaissée un objet
arrondi oblong (espèce de panier de jonc). La femme
est nue; seulement, le dos, l’épaule et le flanc droits
sont couverts d’un châle. Elle porte la coiffure à
longues perles qui fait son apparence dans l’art
égyptien à partir de la 18e dynastie. La perruque
est entourée de trois longues tiges de lotos, liées
ensemble et pendant en arc sur le derrière de la tête;
au-dessus du front, une fleur et deux boutons, couron-
nant lesdites tiges. Une seule tige, se terminant en
fleur, est liée autour du cou; encore une tige, avec
bouton, pend de la main gauche. Les poignets sont
entourés de bracelets; une petite saillie ronde qui
apparaît devant la perruque représente peut-être un
disque appliqué au lobe d’oreille. Un canard est
suspendu à une corde qui passe par-dessus le coude
plié du bras gauche. En bas apparaît, à l’arrière-
plan, un petit veau, retournant la tête et dont le cou
est entouré d’une tige de lotos se terminant en bouton A
L’arrière-train du veau manque; une grande éraflure en
a détruit l’épaule avec une partie du cou. Devant la
femme se tient debout un garçon à la tête rasée, dont
les reins sont entourés d’un petit châle, mais qui est
d’ailleurs parfaitement nu. Il soulève le pied droit
et semble se gratter le pied gauche posé à terre; de la
main droite, il soulève un objet de nature méconnais-
sable, qui ressemble à un mince bâtonnet reposant
sur l’épaule. Une tige de lotos, terminée en bouton,
pend devant la jambe droite. Le visage du garçon
fait défaut, ainsi que la main droite. Le nombril

1 Selon v. Bissing (Denkmaeler, pl. 102, notes 6 et 7) cette
décoration d’une victime serait un indice de l’époque ptolémaïque.

des deux personnages nus est indiqué, d’une manière
peu naturelle, au milieu de l’abdomen vu de profil.
Au-dessus de la tête du garçon sont conservées encore
les parties extrêmes d’une grande décoration florale.
On y voit, de bas en haut : une fleur de lotos, une aile
d’un grand pectoral (?), une touffe de papyros, une
houppe florale (cyperus alopecuroïdes, v. L. Bor-
chardt, dans Zeitschr. f. aegypt. Sprache XL (1902),
p. 36) d’une forme qui se rencontre souvent dans
l’art égyptien, sur les chapiteaux des colonnes et dans
les peintures décoratives, à partir du nouveau régime
et aussi dans les oeuvres d’art mycéniennes (Tiryns,
Orchomenos, etc.). — Le bas-relief a représenté
évidemment quelque scène de fête. Il a été appliqué
sur un petit meuble de luxe, probablement sur une
caissette, d’importation égyptienne. Cf. un bas-relief
découpé en ivoire, trouvé au palais d’Apriès et re-
présentant un porteur de volaille: Flinders Petrie,
Memphis, II, p. 12, pl. 14. Les égyptologues ne sont
pas parvenus à déterminer avec certitude l’âge de
toutes les représentations figurées qui se rapprochent,
au point de vue du style, du bas-relief lindien. Quel-
ques-uns de ces travaux datent d’une époque très
avancée, celle des Ptolémées ou même de l’empire
romain, v. p. e., von Bissing, Einführung in die
Geschichte der aegyptischen Kunst (1908), pl. 28, n°
2; cf. le même auteur, dans Denkmaeler aegyptischer
Skulptur, texte des pl. 101—-102; Burlington Fine
Arts Club, Exhibition 1922, p. 113, n° 13, pl. 55.
Il faut rapporter, probablement, au même art tardif
aussi le bas-relief lindien.
687. Six fragments de tringles en os, qui ont
encadré les côtés d’une caissette en bois ou d’un autre
objet semblable. Larg. 0.013, long, du fragment le
plus grand 0.047. Us son^ décorés d’une torsade
incisée, de forme ordinaire (v. le manche en os n° 424) ;
cf. Antro di Zeus Ideo, p. 67, n° 5; Perrot, II, p. 730,
fig. 391 (Assyrie). Dans quatre fragments, une
extrémité est coupée transversalement, dans un seul
l’extrémité est taillée en biais, comme le cadre d’un
tableau. Cf. pour cette espèce de garnitures de
caissettes, AM 1893, p. 120 sq.
688. Fragment d’une mince plaque d’os, avec des
percements ronds et triangulaires. L 0.033. Comme
les tringles n° 687 ce fragment provient probablement
de la garniture d’une caissette en bois.
689. Lame étroite de bronze mince, dont une ex-
trémité est décorée d’une palmette incisée, naissant
de deux grandes volutes symétriques; l’autre ex-
trémité est incomplète. Long. 0.077, larg. 0.025.
690. Fragment d’une bande de bronze fondue.
Larg. 0.012, ép. 0.005, long. 0.103. Sur le devant
quatre nervures longitudinales.
691 GD. Fragments de bandes en bronze fon-
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