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Blinkenberg, Christian [Hrsg.]; Dyggve, Ejnar [Hrsg.]; Carlsbergfondet [Hrsg.]
Lindos: fouilles et recherches 1902 - 1914 et 1952;; fouilles de l'acropole (1,Texte): Les petits objets — Berlin: De Gruyter, 1931

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https://doi.org/10.11588/diglit.52556#0129
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VASES ET RÉCIPIENTS

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en d’autres endroits, n’est représentée à Lindos que
par quelques petites coupes à boire (nos 812—814).
Abstraction faite de celles-ci, tous les vases miniature
offerts dans le sanctuaire lindien étaient en terre
cuite (v. nos 1187—1206 et 2594—2611).
Nous avons désigné les divers types de vases par
les noms conventionnels, qui leur sont ordinairement
attribués dans la littérature archéologique. Ces
dénominations ne visent qu’à la forme, mais ne disent
rien sur l’emploi des vases. Si l’on veut s’informer
sur la nature des ex-voto, il ne faut pas oublier que
les seaux, les louches, les passoires, etc. n’ont pas été
des ustensiles de cuisine. Ils ont fait partie du service
de table, et il en est sans doute de même pour la plus
grande partie des chaudrons, qui auront été employés,
comme les cratères, pour mêler le vin avec de l’eau
et non pas pour faire bouillir la soupe. Les cratères
sont signalés souvent dans les listes de dons votifs
que nous ont conservées les inscriptions de divers
sanctuaires grecs. En fait de vases de métal archaï-
ques, la chronique du temple mentionne auprès des
φιάλαι et ποτήρια, qui constituent toujours l’ex-voto
de préférence, les genres suivants: κροσός (II), λέβης
(III), έχινεα d τόν πυθμένα κρατήρος είχε (XVI), κρατήρ
(XXV et XXVII).
Chaudrons et bassins.
*704. Plaque fondue portant deux têtes de
taureau, dont une manque. La plaque a été fixée par
deux rivets au bord horizontal d’un grand chaudron,
de sorte que les têtes en ont regardé l’intérieur. Long.
0.143, larg. 0.023, θρ. 0.004, H 0.079. Les cous des
taureaux sont plats comme ceux des animaux votifs
de l’époque géométrique. La forme de la tête rappelle
le même style, les yeux sont en saillie, la bouche est
indiquée par une nervure légèrement accentuée. Les
cornes sont très longues. 8e—7e siècle; cf. les pièces
contemporaines et de style apparenté Olympia, IV,
nos 642—643. Deux anses d’un bassin trouvé à
Mouliana (Crète) portent des têtes de taureaux sem-
blables, regardant également dans l’intérieur du
récipient, v. Eph. 1904, p. 32, fig. 7.
*705. Attache d’anse, en forme d’un buste de
femme avec les ailes et la queue d’un oiseau. H 0.095,
larg. 0.ni. Au dos, bélière pour un anneau portant.
Les bras de la femme reposent, le dos des mains en
haut, sur les ailes, dont le plumage est rendu par
incision. Deux attaches de ce type étaient fixées,
l’une vis-à-vis de l’autre, au bord d’un certain genre
de chaudron archaïque, originaire sans doute d’Asie
Mineure, mais dont le lieu de fabrication reste encore
à trouver. Elles étaient souvent associées à des
protomes de griffons, comme dans le chaudron de
Praeneste (Monumenti dell’inst. XI, pl. 2; Olympia,

IV, pl. 49) ; un chaudron complet de la même fabrique,
sans griffons et dont les attaches ont la forme
d’une tête de taureau avec les ailes et la queue d’un
oiseau, a été trouvé à Cumae et est maintenant
au Musée National de Copenhague; cf. deux attaches
semblables de pur style assyrien, conservées dans le
British Muséum, Assyrie nos 322 (91240) et 324
(91242). Les exemplaires connus d’attaches de la
même forme que celle de Lindos sont cités par Per-
drizet, Delphes, V, p. 80 sq., Furtwaengler,
Olympia, IV, p. 115 sq. et Mühlestein, Die Kunst der
Etrusker, p. 204 sq. Ils proviennent d’Italie (Praeneste,
Vetulonia), de Grèce (Olympie, Delphes, Ptoïon, Acro-
pole d’Athènes) et d’Arménie. Dans l’attache lin-
dienne, les yeux et la bouche sont entourés de filets
saillants et le buste humain est couvert d’une draperie
comme dans le n° 783 d’Olympie; mais la zone circu-
laire, qui sépare, dans cet exemplaire, le buste humain
des ailes et de la queue d’oiseau, fait défaut et les
percements du métal sont remplacés par deux dé-
pressions au dos. — Pour les représentations analo-
gues des tridacnes gravées, v. plus haut, nos 553 sq.
706. Fragment d’une attache d’anse qui a eu
la forme d’une tête de taureau, avec les ailes et la
queue d’un oiseau. La partie postérieure est seule
conservée avec la bélière, la corne et l’oreille droite.
Longueur du fragment 0.078. Cf. n° 705; Delphes,
V, nos 327 sq.; Olympia, IV, n° 789; de Ridder,
Cat. des bronzes de la soc. arch. d’Athènes, n° 8.
707. Fragments de quatre têtes de griffons, en
bronze, travaillées au repoussé, qui ont été appli-
quées à des chaudrons. Voir pour ce genre d’ap-
pliques les études soignées de Furtwaengler, Olympia,
IV, p. 119 sq., et de Perdrizet, Delphes, V, p. 84 sq.
Le bronze mince est en partie détruit par l’oxydation;
le creux intérieur était rempli d’une masse noirâtre
comme dans les exemplaires de Delphes et d’Olympie,
et la technique de tous ces objets a été sans doute
la même. Ce n’est qu’une partie de la tête qui a été
conservée, rien ne reste du cou et tous les détails de
la surface se sont effacés. Les yeux saillants, le bouton
frontal peu élevé et les oreilles courtes font pourtant
voir qu’il s’agit d’exemplaires d’un type très ancien.
Ils paraissent se rapprocher surtout des griffons de
Praeneste (Monum. dell’inst. XI, pl. 2), cf. encore
Olympia, IV, nos 792 sq. et la tête fondue Delphes,
N, pl. X, fig. 6.
708 (GD). Deux anneaux portants, faits d’un
bâtonnet de bronze, replié de sorte que les deux extré-
mités se rencontrent. D 0.044; θΡ· θ·θθ6. Ce sont
des anses de chaudron. Le chaudron de Cumae,
mentionné sous le n° 705, est muni de deux anneaux
pareils, mobiles dans les bélières qui se trouvent sur
les attaches figurées.
 
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