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Blinkenberg, Christian [Editor]; Dyggve, Ejnar [Editor]; Carlsbergfondet [Editor]
Lindos: fouilles et recherches 1902 - 1914 et 1952;; fouilles de l'acropole (1,Texte): Les petits objets — Berlin: De Gruyter, 1931

DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.52556#0333
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VASES EN TERRE CUITE

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(type e). La date attribuée par Furtwaengler à cette
catégorie de skyphoi (Aegina, p. 476), est confirmée
par cette trouvaille funéraire; seulement il faut en
avancer l’époque encore plus que ne le croyait Furt-
waengler.
Les dépôts funéraires bien élucidés de la Grèce
propre parlent un langage non moins clair. A Rhit-
sona, les tombeaux qui contenaient presque exclusive-
ment des vases protocorinthiens et corinthiens, et
qu’il faut dater du 7e siècle et du commencement du


Fig. 63. Trouvaille funéraire de la nécropole de Megara Hyblaea
(tombe 604). 1:2.
6e (cf. JHSt. 1910, p. 336 sq.), n’ont pas donné de
coupes en miniature. Celles-ci ne font leur apparition
qu’à partir du milieu du 6e siècle, en même temps
que la poterie attique, et elles descendent au moins
jusqu’à la fin du siècle (v. les exemples cités BSA
1907 — 8, p. 251, 257, 267, 273, 282, 288; JHSt. 1909,
p. 323). Quant à la grandeur, les skyphoi sont compa-
rables au type lindien de grande taille (n° 2595); les
kylikes portent sous le fond les mêmes traces spirali-
formes que les exemplaires de Lindos (n° 2597) et sont
des produits corinthiens incontestables.
Citons encore les dépôts funéraires découverts à
Abai par M. Sotiriadis (cf. Prakt. 1909, p. 125) et
B 1 ink en b e rg , Lindos, I.

conservés dans le musée de Chaironeia. Ces riches
trouvailles, qui ne contiennent rien de sicyonien et
ne remontent pas au delà du milieu du 6e siècle, ont
donné beaucoup de skyphoi miniature de facture
corinthienne, de kylikes analogues au n° 2597 et quel-
ques hydries minuscules semblables au n° 2601. Je
dois signaler expressément que les kylikes et les
hydries d’Abai présentent (à la différence des skyphoi)
sous le fond les mêmes traces spiraliformes dont nous
parlerons ci-après (v. n° 2597). Ces petits vases,
comme tous les autres que j’ai vus soit en Sicile, soit
en Grèce ou dans l’île de Rhodes, proviennent évidem-
ment d’une seule fabrique.
On peut donc regarder comme établie l’origine
corinthienne des skyphoi miniature registrés ci-après
sous les nos 2594—2595, et les attribuer à la fin du
6e siècle, époque de la plus grande diffusion de ces
petits vases. Le type en soi remonte sans doute plus
haut, mais les spécimens que les circonstances de
trouvaille font rapporter à une époque plus reculée
sont très clairsemés. A Lindos, les couches archaïques
n’ont fourni que quelques exemples isolés et soumis
à des doutes. A Vroulia, on a trouvé un seul spécimen
(Vroulia, p. 157, n° 2; pl. 28, n° 7), qui doit dater des
dernières années de l’occupation; les autres petits
skyphoi découverts à Vroulia étaient d’un genre tout
différent et plus ancien {οφ. c., pl. 32, nos bb 1 —2, etc.).
Cf. encore la trouvaille faite dans une tombe de Thera
(Thera, II, p. 16, t. 10; Friis Johansen, Vases
Sicyoniens, p. 79, fig. 50) et probablement aussi les
tombes nos 33 et 56 de Phaleron (v. Delt. II, 1916,
p. 20 et 21; cf. p. 32, fig. 23).
Les skyphoi attiques nos 2599—2600 n’ont pas
été si universellement répandus que les corinthiens.
Quant aux nécropoles de la Sicile, je ne peux citer
que la tombe n° 348 de la nécropole de Megara Hy-
blaea, qui contenait trois skyphoi attiques, un peu
plus grands que ceux de Lindos, mais d’ailleurs par-
faitement analogues, quelques lécythes à figures
noires, une kylix également à figures noires, un ary-
balle globulaire corinthien, etc. Dans la Grèce propre,
et particulièrement en Attique, de tels skyphoi ont
été trouvés plus souvent (cf. le tombeau de Dipylon
publié AM 1893, p. 177, pl. 9, n° 1; de même, la nécro-
pole d’Abai (v. plus haut) a donné un petit nombre).
Les nécropoles de la Sicile, dont nous venons de
parler, nous permettent de signaler un autre fait,
constaté également par l’observation des trouvailles
lindiennes, à savoir la prépondérance des coupes
minuscules par rapport à d’autres types de vases en
miniature. Cette prépondérance si prononcée dans le
grand dépôt d’ex-voto, et qui se répète avec la même
évidence dans les trouvailles funéraires, ne peut être
due au hasard. Ce ne sont pas non plus les qualités
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