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OBJETS ANTIQEUS POSTÉRIEURS A L’AN 400 AV. J.-C.
748
de métal; l’autre côté est laissé à l’état brut ou, tout
au plus, légèrement dégrossi. Plusieurs parties du
bord sont cassées. La face façonnée présente le négatif
d’une assiette peu profonde, à bord finement pointillé
et munie d’une anse plate se terminant en deux têtes
d’oiseau. C’est une forme bien connue dans la vaissel-
lerie en argent de l’époque hellénistique et du commen-
cement de l’époque romaine. Diamètre de la cavité
de l’assiette qu’on fabriquait à l’aide de ce moule
0.132, profondeur 0.013. Diamètre du disque entier
0.172, ép. 0.042. — Pour des moules semblables
destinés à la fabrication d’anses de casseroles ou
d’assiettes, v. Th. Schreiber, Alexandrinische
Toreutik (Abhandl. d. sachs. Gesellsch. d. Wissen-
schaften XIV, 1894), p. 277 sq., pl. 1 —3. On les
employait probablement comme les moules de casques
(v. AA 1920, p. 3 sq.), pour produire les modèles en
cire dont on se servait pour la fonte de vases et d’autres
objets en métal.
*3222. Poids d’un niveau de maçon ou de charpen-
tier, en bronze solide, d’une forme souvent représen-
tée dans les trouvailles de l’époque romaine: cône
renversé, auquel se joint une petite boule en haut et
en bas. La surface du cône est ornée de cercles
légèrement incisés. La boule supérieure est traversée
d’un percement en forme de T renversé, afin qu’on
puisse appliquer le fil exactement dans l’axe du peson.
H 0.064, °·°55· Cf. Museo Borbonico, VI, pl. 15;
Daremberg-Saglio, IV, p. 398; Olympia, IV, p. 190,
n° 1202; BMC, Greek and Roman life (1920), p. 166,
fig. 201, etc.
*3223. Garniture en bronze qui a été appliquée
sur quelque instrument en bois afin d’en renforcer
l’extrémité. Je ne saurais expliquer la nature de
l’outil dont cette pièce a fait partie. La patine du métal
est la même que celle des autres bronzes anciens
trouvés à Lindos; à en juger par le travail, on serait
disposé à rapporter l’objet en question à l’époque
romaine. Long. 0.072, larg. 0.06, ép. 0.026.
*3224. Pesons de métier en terre cuite, lenti-
formes, à un seul trou de suspension. — Deux exem-
plaires, dont un porte l’empreinte d’un sceau qui
semble représenter un quadrupède. D 0.04 — 0.049,
ép. 0.021 — 0.023. Cf. plus haut, p. 146.
3225. Peson de même forme, à deux trous de
suspension. D 0.028, ép. 0.016.
*3226. Peson de métier de la forme d’un disque
rond, à deux trous de suspension. Terre d’un gris
brun clair. D 0.083, ép. 0.024.
*3227. Semblable; le pourtour a la forme d’une
faîte. Terre jaune gris. D 0.068, ép. 0.023.
*3228. Semblable; un segment de la circonférence
est coupé, et les deux trous de suspension se trouvent
de ce côté-là. Les grands côtés sont légèrement
bombés. Terre rougeâtre, peu fine. H 0.063, larg.
0.073, ép. 0.017.
*3229. Broyeur en marbre blanc, de la forme d’un
doigt plié en angle droit, incomplet aux deux extrémi-
tés. H 0.10, larg. 0.083. A l’angle extérieur on a
pratiqué un petit creux afin de donner appui au doigt
pendant le travail. La face active de l’instrument
est placée de biais et paraît fortement usée, de sorte
que la fin de la dédicace incisée, qui se trouve d’un
côté de l’objet, en caractères du 4e siècle av. J.-C.,
peut être incomplète:
KANAIOSMEAN
Sauf quelques éraflures insignifiantes, l’inscription
est d’ailleurs entièrement conservée. Elle contient
une faute manifeste (omission du dernier epsilon dans
ανεθηκν), et le nom Αθήνα ne peut être complet. La
construction de la phrase et plusieurs détails (με
archaïque, v éphelkystikon, η dans le nom de la
déesse) font supposer qu’on s’était proposé de graver
un hexamètre:
Κάναιός μ’άνεθηκεν Άθηναίης επί βωμόν.
Le nom insolite Kanaios paraît dériver du nom
d’une localité éolienne (v. Strabon, p. 615). — Avec
le mortier correspondant, cette forme de broyeur était
communément employée dans le ménage, jusque dans
l’époque romaine, et s’est trouvée un peu partout
dans le monde ancien, p. e. dans les maisons de
Pompéi. On s’en servait non seulement pour broyer
les couleurs, mais surtout pour écraser les condiments
et les végétaux qui entraient dans la composition de
plusieurs des mets grecs et romains (μυττωτός, τρίμμα,
ύπότριμμα, moretum, etc.); une description circons-
tanciée du procédé (broyage de l’ail, de la coriandre,
etc.) se lit dans le poème pseudo-virgilien Moretum.
Faut-il s’imaginer notre broyeur employé pour les
banquets faits dans le sanctuaire (cf. p. 11) ?
Citons encore quelques exemples variés de broyeurs
semblables: RA 1846, II, p. 447; Jahn, dans Ab-
handlungen d. sachs. Ges. d. Wiss. V (1870), p. 303,
pl. 5, 11; Priene, p. 393 (»dans toutes les maisons,
en lave, marbre ou calcaire noire«); BMC, Greek
and Roman life (1920), p. 202 (exemplaire trouvé
dans l’île de Rhodes) ; RA, 1896, I, 304, fig. 6 (tombeau
de Byblos) ; Delphes, V, p. 208.
3230. Fragment d’un style en os, dont l’extré-
mité pointue manque; le bout conservé se termine en
bêche. Long. 0.042, larg. 0.014.
*3231. Spatule (à onguent), faite d’un fil de
OBJETS ANTIQEUS POSTÉRIEURS A L’AN 400 AV. J.-C.
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de métal; l’autre côté est laissé à l’état brut ou, tout
au plus, légèrement dégrossi. Plusieurs parties du
bord sont cassées. La face façonnée présente le négatif
d’une assiette peu profonde, à bord finement pointillé
et munie d’une anse plate se terminant en deux têtes
d’oiseau. C’est une forme bien connue dans la vaissel-
lerie en argent de l’époque hellénistique et du commen-
cement de l’époque romaine. Diamètre de la cavité
de l’assiette qu’on fabriquait à l’aide de ce moule
0.132, profondeur 0.013. Diamètre du disque entier
0.172, ép. 0.042. — Pour des moules semblables
destinés à la fabrication d’anses de casseroles ou
d’assiettes, v. Th. Schreiber, Alexandrinische
Toreutik (Abhandl. d. sachs. Gesellsch. d. Wissen-
schaften XIV, 1894), p. 277 sq., pl. 1 —3. On les
employait probablement comme les moules de casques
(v. AA 1920, p. 3 sq.), pour produire les modèles en
cire dont on se servait pour la fonte de vases et d’autres
objets en métal.
*3222. Poids d’un niveau de maçon ou de charpen-
tier, en bronze solide, d’une forme souvent représen-
tée dans les trouvailles de l’époque romaine: cône
renversé, auquel se joint une petite boule en haut et
en bas. La surface du cône est ornée de cercles
légèrement incisés. La boule supérieure est traversée
d’un percement en forme de T renversé, afin qu’on
puisse appliquer le fil exactement dans l’axe du peson.
H 0.064, °·°55· Cf. Museo Borbonico, VI, pl. 15;
Daremberg-Saglio, IV, p. 398; Olympia, IV, p. 190,
n° 1202; BMC, Greek and Roman life (1920), p. 166,
fig. 201, etc.
*3223. Garniture en bronze qui a été appliquée
sur quelque instrument en bois afin d’en renforcer
l’extrémité. Je ne saurais expliquer la nature de
l’outil dont cette pièce a fait partie. La patine du métal
est la même que celle des autres bronzes anciens
trouvés à Lindos; à en juger par le travail, on serait
disposé à rapporter l’objet en question à l’époque
romaine. Long. 0.072, larg. 0.06, ép. 0.026.
*3224. Pesons de métier en terre cuite, lenti-
formes, à un seul trou de suspension. — Deux exem-
plaires, dont un porte l’empreinte d’un sceau qui
semble représenter un quadrupède. D 0.04 — 0.049,
ép. 0.021 — 0.023. Cf. plus haut, p. 146.
3225. Peson de même forme, à deux trous de
suspension. D 0.028, ép. 0.016.
*3226. Peson de métier de la forme d’un disque
rond, à deux trous de suspension. Terre d’un gris
brun clair. D 0.083, ép. 0.024.
*3227. Semblable; le pourtour a la forme d’une
faîte. Terre jaune gris. D 0.068, ép. 0.023.
*3228. Semblable; un segment de la circonférence
est coupé, et les deux trous de suspension se trouvent
de ce côté-là. Les grands côtés sont légèrement
bombés. Terre rougeâtre, peu fine. H 0.063, larg.
0.073, ép. 0.017.
*3229. Broyeur en marbre blanc, de la forme d’un
doigt plié en angle droit, incomplet aux deux extrémi-
tés. H 0.10, larg. 0.083. A l’angle extérieur on a
pratiqué un petit creux afin de donner appui au doigt
pendant le travail. La face active de l’instrument
est placée de biais et paraît fortement usée, de sorte
que la fin de la dédicace incisée, qui se trouve d’un
côté de l’objet, en caractères du 4e siècle av. J.-C.,
peut être incomplète:
KANAIOSMEAN
Sauf quelques éraflures insignifiantes, l’inscription
est d’ailleurs entièrement conservée. Elle contient
une faute manifeste (omission du dernier epsilon dans
ανεθηκν), et le nom Αθήνα ne peut être complet. La
construction de la phrase et plusieurs détails (με
archaïque, v éphelkystikon, η dans le nom de la
déesse) font supposer qu’on s’était proposé de graver
un hexamètre:
Κάναιός μ’άνεθηκεν Άθηναίης επί βωμόν.
Le nom insolite Kanaios paraît dériver du nom
d’une localité éolienne (v. Strabon, p. 615). — Avec
le mortier correspondant, cette forme de broyeur était
communément employée dans le ménage, jusque dans
l’époque romaine, et s’est trouvée un peu partout
dans le monde ancien, p. e. dans les maisons de
Pompéi. On s’en servait non seulement pour broyer
les couleurs, mais surtout pour écraser les condiments
et les végétaux qui entraient dans la composition de
plusieurs des mets grecs et romains (μυττωτός, τρίμμα,
ύπότριμμα, moretum, etc.); une description circons-
tanciée du procédé (broyage de l’ail, de la coriandre,
etc.) se lit dans le poème pseudo-virgilien Moretum.
Faut-il s’imaginer notre broyeur employé pour les
banquets faits dans le sanctuaire (cf. p. 11) ?
Citons encore quelques exemples variés de broyeurs
semblables: RA 1846, II, p. 447; Jahn, dans Ab-
handlungen d. sachs. Ges. d. Wiss. V (1870), p. 303,
pl. 5, 11; Priene, p. 393 (»dans toutes les maisons,
en lave, marbre ou calcaire noire«); BMC, Greek
and Roman life (1920), p. 202 (exemplaire trouvé
dans l’île de Rhodes) ; RA, 1896, I, 304, fig. 6 (tombeau
de Byblos) ; Delphes, V, p. 208.
3230. Fragment d’un style en os, dont l’extré-
mité pointue manque; le bout conservé se termine en
bêche. Long. 0.042, larg. 0.014.
*3231. Spatule (à onguent), faite d’un fil de