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https://doi.org/10.11588/diglit.52556#0397
753
ADDITIONS
754
fig. 76, je reproduis le fragment d’une figurine en
terre cuite chypriote cité ci-dessus (p. 198), d’après
une photographie qui a été gracieusement mise à ma
disposition par la Direction du Metropolitan Muséum of
Art de New York. Ce fragment fait bien voir le place-
ment soit des œillères, soit du nasal (προμετωπίδων),
qu’il faut s’imaginer dans ce cas fait de bronze. Le
nasal est orné de- l’emblème ordinaire du croissant et
du soleil (cf. les nos 623 et 625 ci-dessus), placé au-
dessus d’un losange à double contour; en bas, il se
termine par une palmette incisée (cf. les nos 617 sq.).
- Les fouilles allemandes du Héraion de Samos
plus complète de cette pièce, exécutée d’après une
photographie due à l’institut allemand d’Athènes.
Les œillères samiennes ont été découvertes dans une
couche qui est antérieure au milieu du 7e siècle av.
J.-C. Elles remontent probablement au 8e siècle,
et sans doute il faut y voir des travaux importés.
Les rapports avec l’art de l’Asie antérieure, et spéciale-
ment avec celui des Hittites, sont évidents: rappelons
qu’une sculpture hittite, datée du 8e siècle par
v. Luschan (Ausgrabungen in Sendschirli, IV, p. 338),
atteste d’une manière indiscutable l’emploi d’œillères
de cheval ornées de bas-reliefs qui trahissent appa-
Fig. 77.
Oeillère de cheval en bronze, trouvée à Samos.
(v. Buschor dans Rodenwaldt Neue deutsche Aus-
grabungen, 1930, p. 34—38; AA 1927, p. 397 sq.;
BCH 1929, p. 532 sq., etc.) ont donné deux spécimens
du type d’objet représenté, dans les trouvailles de
Lindos, par les nos 621 — 622, dans lesquels nous
voyons des œillères de cheval. M. Buschor m’a fait
savoir qu’une pièce semblable a été découverte
encore à Eretria par M. Kourouniotis (maintenant
au Musée National d’Athènes).. Les exemplaires
samiens sont ornés de reliefs: sur l’un (reproduit
BCH, Z. c., fig. 18), on voit les restes de deux sphinx,
groupés symétriquement des deux côtés d’une plante
stylisée (cf. le griffon sur les œillères de Dali, men-
tionnées ci-dessus, p. 197) ; sur l’autre (reproduit
Rodenwaldt, l. c., pl. 8, n° 3), on observe un person-
nage mâle, imberbe, soulevant deux lions par une
des pattes de derrière, et, dans la partie étroite de la
plaquette, un bouc. L’obligeance de M. Buschor m’a
permis de donner, dans la fig. 77, une reproduction
Blinkenberg, Lindos, I.
remment le même style (v. ci-dessus, p. 199, fig. 25).
Aussi, le pagne porté par le dompteur des lions est-il
sous tous les rapports identique à celui dont est vêtue
la figurine hittite n° 1572 ci-dessus: comp. le bord
antérieur oblique, le dessin carré de l’étoffe, la forme
de la ceinture. Le sujet représenté est également
familier à l’art hittite, dans lequel il remonte au 2e
millénaire av. J.-C. Citons, p. e., la base souvent repro-
duite de Sendjirli (Ausgrabungen in Sendschirli,
IV, pl. 64, p. 362 sq. et 365 sq., fig. 265; Ed. Meyer,
Reich und Kultur der Chethiter, p. 112, fig. 83, avec
une explication évidemment juste du sujet; Weber,
Kunst der Hethiter, fig. 22), représentant un démon
courant, conduisant deux lions par la crinière. Sur
un bas-relief découvert à Karchemish (Hogarth,
Karchemish, I, pl. B 10; Weber, op. c., fig. 23), on
voit le même démon, la tête également de face, tenant
un lion par une des pattes de derrière et un taureau
par la corne. Un autre bas-relief de la même pro-
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fig. 76, je reproduis le fragment d’une figurine en
terre cuite chypriote cité ci-dessus (p. 198), d’après
une photographie qui a été gracieusement mise à ma
disposition par la Direction du Metropolitan Muséum of
Art de New York. Ce fragment fait bien voir le place-
ment soit des œillères, soit du nasal (προμετωπίδων),
qu’il faut s’imaginer dans ce cas fait de bronze. Le
nasal est orné de- l’emblème ordinaire du croissant et
du soleil (cf. les nos 623 et 625 ci-dessus), placé au-
dessus d’un losange à double contour; en bas, il se
termine par une palmette incisée (cf. les nos 617 sq.).
- Les fouilles allemandes du Héraion de Samos
plus complète de cette pièce, exécutée d’après une
photographie due à l’institut allemand d’Athènes.
Les œillères samiennes ont été découvertes dans une
couche qui est antérieure au milieu du 7e siècle av.
J.-C. Elles remontent probablement au 8e siècle,
et sans doute il faut y voir des travaux importés.
Les rapports avec l’art de l’Asie antérieure, et spéciale-
ment avec celui des Hittites, sont évidents: rappelons
qu’une sculpture hittite, datée du 8e siècle par
v. Luschan (Ausgrabungen in Sendschirli, IV, p. 338),
atteste d’une manière indiscutable l’emploi d’œillères
de cheval ornées de bas-reliefs qui trahissent appa-
Fig. 77.
Oeillère de cheval en bronze, trouvée à Samos.
(v. Buschor dans Rodenwaldt Neue deutsche Aus-
grabungen, 1930, p. 34—38; AA 1927, p. 397 sq.;
BCH 1929, p. 532 sq., etc.) ont donné deux spécimens
du type d’objet représenté, dans les trouvailles de
Lindos, par les nos 621 — 622, dans lesquels nous
voyons des œillères de cheval. M. Buschor m’a fait
savoir qu’une pièce semblable a été découverte
encore à Eretria par M. Kourouniotis (maintenant
au Musée National d’Athènes).. Les exemplaires
samiens sont ornés de reliefs: sur l’un (reproduit
BCH, Z. c., fig. 18), on voit les restes de deux sphinx,
groupés symétriquement des deux côtés d’une plante
stylisée (cf. le griffon sur les œillères de Dali, men-
tionnées ci-dessus, p. 197) ; sur l’autre (reproduit
Rodenwaldt, l. c., pl. 8, n° 3), on observe un person-
nage mâle, imberbe, soulevant deux lions par une
des pattes de derrière, et, dans la partie étroite de la
plaquette, un bouc. L’obligeance de M. Buschor m’a
permis de donner, dans la fig. 77, une reproduction
Blinkenberg, Lindos, I.
remment le même style (v. ci-dessus, p. 199, fig. 25).
Aussi, le pagne porté par le dompteur des lions est-il
sous tous les rapports identique à celui dont est vêtue
la figurine hittite n° 1572 ci-dessus: comp. le bord
antérieur oblique, le dessin carré de l’étoffe, la forme
de la ceinture. Le sujet représenté est également
familier à l’art hittite, dans lequel il remonte au 2e
millénaire av. J.-C. Citons, p. e., la base souvent repro-
duite de Sendjirli (Ausgrabungen in Sendschirli,
IV, pl. 64, p. 362 sq. et 365 sq., fig. 265; Ed. Meyer,
Reich und Kultur der Chethiter, p. 112, fig. 83, avec
une explication évidemment juste du sujet; Weber,
Kunst der Hethiter, fig. 22), représentant un démon
courant, conduisant deux lions par la crinière. Sur
un bas-relief découvert à Karchemish (Hogarth,
Karchemish, I, pl. B 10; Weber, op. c., fig. 23), on
voit le même démon, la tête également de face, tenant
un lion par une des pattes de derrière et un taureau
par la corne. Un autre bas-relief de la même pro-
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