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Bourgery, Jean Baptiste Marc; Jacob, Nicolas Henri [Hrsg.]
Traité complet de l'anatomie de l'homme: comprenant la médicine opératoire (Band 5, Text): Anatomie descriptive et physiologique: organes de la digestion, de la dépuration urinaire et de la génération, embryotomie — Paris, 1839

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https://doi.org/10.11588/diglit.18362#0027
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GÉNÉRALITÉS

dans un même lieu, avec des niasses très différentes, et dont
quelques-unes mêmes sont très variables, influent mutuellement
sur leurs formes qui ne peuvent être que très irrégulières.

FORME, VOLUME, DIMENSIONS.

Nous venons de voir, en général, quelles sont les conditions
qui déterminent le plus ou moins de symétrie des viscères, et
nous avons indiqué, dans le discours préliminaire, qu'elles sont
celles qui influent sur leurs formes spéciales; nous n'y reviendrons
pas. Pour le volume et les dimensions, c'est toujours dans la na-
ture des fonctions que nous allons trouver la raison des diffé-
rences que présentent, entre eux, les appareils organiques. Ces
différences sont énormes; elles varient d'une capacité de i
décalitre et plus, et d'une longueur de 12 mètres (appareil
digestif), à quelques centilitres et quelques centimètres (capsule
surrénale), et même encore moins (glandes de Cowper).

11 appareil digestif, réceptacle de l'aliment, c'est-à-dire d'une
grande masse de substances solides, liquides et gazeuses, étran-
gères à l'organisme, et empruntées du dehors, auxquelles il fait
subir des élaborations si nombreuses, offre, par cela même, un
volume très considérable et supérieur à celui de tous les autres
appareils viscéraux réunis. Sa forme est celle d'un canal replié
un grand nombre de fois sur lui-même, pour en augmenter la
longueur, et autour duquel se groupent les divers organes glan-
duleux, ses annexes. Dans sa succession, le tube digestif se par-
tage en une série de poches et de canaux qui constituent autant
d'oi'ganes chargés de fonctions secondaires, toutes différentes.
A. l'orifice cutané céphalique est une première cavité préhensive
et préparatoire de l'aliment, la cavité buccale; puis la cavité
d'ingestion, le pharynx, auquel succède un étroit canal de trans-
mission, Yœsophage. C'est ici que commence proprement l'ap-
pareil splanchnique ou élaborateur digestif. Et d'abord Y esto-
mac, vaste poche alimentaire, de forme irrégulièrement conoïde
et recourbée sur elle-même, puis Y intestin grêle, la surface
d'absorption, formant un canal assez étroit, et cependant le plus
volumineux des organes digestifs, lisse, uni, et d'une longueur
immense en raison des circonvolutions nombreuses cpi'il décrit
entre ses extrémités. À l'intestin grêle succède une poche ou ré-
servoir des fèces, le cœcum, abouché avec le gros intestin, aussi
d'un grand volume, d'un aspect bosselé, qui transmet les rési-
dus des fonctions digestives au dehors. Parmi les annexes glan-
dulaires, le/oie constitue à lui seul une masse plus considérable
que toutes les autres glandes réunies. Sa forme, par cela même,
est la plus bizarre, et témoigne de toutes les précautions prises
pour, du même coup, l'isoler, le fixer solidement, et faire en
sorte qu'il gêne le moins possible, par son grand volume, les
viscères adjacens dont les saillies viennent se mouler à sa
surface. La rate et le pancréas, quoique assez volumineux en
eux-mêmes, n'ont, relativement au foie, que de faibles di-
mensions.

L'appareil respiratoire, qui est aussi le réceptacle d'une sub-
stance alimentaire empruntée du monde extérieur, l'air atmos-
phérique, à cause de cela, est, après l'appareil digestif, celui
qui offre le plus grand volume. Pour faciliter les mouvemens
respiratoires et permettre l'interposition du cœur, cet appareil
est divisé en deux organes isolés l'un de l'autre, les poumons,

T. V.

DES VISCERES. 21

formant deux masses verticales conoïdes d'une grande capacité,
avec un seul canal extérieur, la trachée-artère.

L'appareil dépurateur ou urinaire, et les appareils génitaux,
n'ont relativement qu'un très petit volume. La masse des reins,
si peu considérable eu égard au foie, paraît aussi très faible
relativement à l'importance et à la quantité de l'urine qu'elle
sécrète, et à la capacité de son réservoir, la vessie. Le testicule et
Y ovaire, les organes essentiels des appareils génitaux, sont aussi
très exigus. Il en est de même chez la femme de l'organe acces-
soire de l'ovaire, Y utérus, qui acquiert, au contraire, un si
grand volume pendant la grossesse, où il loge le produit de la
conception.

COULEUR.

Cette propriété physique résulte, dans les viscères, de leur
genre de texture, de la nature et de la quantité des liquides
qu'ils renferment. En général, les tissus en eux-mêmes sont
d'un jaune pâle, blanchâtre dans les uns, rougeâtre ou rosé
dans les autres, qui passent suivant les âges et les divers états
de vacuité ou de réplétion du tissu, au blanc, au rouge vif ou
au rouge violacé. Le foie, coloré par la bile et le sang veineux,
est d'un rouge brun, et sa vésicule, dans l'état cadavérique,
offre la couleur d'un jaune rouge, de la bile qui l'imbibe. L'a-
bondance du sang veineux donne à la rate une couleur violacée,
que l'épaisseur de son enveloppe, chez le vieillard, transforme
en un ton lilas. Le mélange du sang et de l'urine dans les reins,
produit les nuances de brun clair ou foncé, jaunâtre ou rou-
geâtre, qui colorent ses surfaces. Les glandes saiivaires moins
gorgées de sang, sont d'une couleur fauve rosacée; tandis que
dans les mêmes conditions les glandes mammaires doivent, au
mélange des liquides blancs, leur couleur d'un blanc bleuâtre.
Les organes membraneux, en raison de leur demi-transparence,
sont ceux qui offrent les couleurs les plus vives. Les poumons
d'un gris jaunâtre, à l'état exsangue et chez l'enfant, prennent,
sur divers points, par des injections sanguines, des couleurs d'un
rouge vif qui passe ailleurs au brun ou au violet sous les mem-
branes. Mais, en outre, l'accumulation de la matière noire pul-
monaire sous la plèvre, qui augmente progressivement, à partir
de l'âge adulte jusque dans la vieillesse, outre les taches noires
irrégulières dont elle parsème le poumon, répand uniformément ,
sur sa surface, une couleur d'un gris bleuâtre, qui se mêle à la
coloration rougeâtre des parties injectées. Les membranes mu-
queuses, en général d'un gris blanchâtre et rosé, passent aussi,
par l'injection sanguine, au rouge écarlate et au rouge vio-
lacé. Les membranes séreuses et synoviales, dans l'état sain, sont
gris de perle ou d'un blanc bleuâtre resplendissant, qui prend,
sur divers points, par les reflets et le jeu de la lumière et des
ombres, toutes les nuances de l'arc-en-ciel.

CONSISTANCE.

Elle est d'autant plus grande que les élémens fibreux et mus-
culaire prédominans, forment un tissu plus serré avec les vais-
seaux et les névrilèmes des nerfs, ou que les capillaires de toute
sorte en plus grand nombre, forment, par leurs intrications,
des organules plus solides. Le premier cas est celui de l'utérus,
dans l'état de vacuité , le plus dense de tous les viscères; et du
cœur dont la structure est entièrement musculaire. A la seconde

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