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largeur. D’après des renseignements aimablement trans-
mis par l’intermédiaire de notre confrère M. C. de Man-
dach, la peinture porte la signature : De Troy et la date
de ij34 (indications importantes omises au Catalogue
cité). Le tableau fut acquis par la « Fondation Gottfried
Keller » en 1900, pour la somme de 17,500 francs, aux
héritiers du conseiller J.-J. Im Hof-Rüsch, de Bâle;
celui-ci le tenait de son père qui l’avait acheté en 1825 de
la collection Reber à Bâle. Nous ne pouvons remonter
plus haut et connaître les premiers possesseurs de l’œuvre.
La date inscrite permettrait peut-être de voir en cette
peinture l’une de celles citées dans une liste d’œuvres de
l’artiste, publiée à la suite de la notice écrite pour l’Aca-
démie par le chevalier de Valory, en ces termes : « En
1733, il a peintpour M. *** de Dijon — (probablement le pré-
sident au Parlement mentionné antérieurement), — l'En-
lèvement de Proserpine, Actéon changé en cerf, figures
d’un pied ou environ de grandeur... » (Mémoires inédits
sur les membres de l’Académie, t. II, p. 276).
Un rapprochement s’impose entre la peinture de Bâle
et le Repos de Diane conservé au Musée de Nancy (depuis
1801), œuvre célèbre, signée et datée de 1726 (n° 513 du
Catalogue de 1897, avec fac-similé de la signature), qui
partagea le prix du concours institué entre les peintres
de l’Académie en 1727, avec une toile de François
Lemoyne (également conservée maintenant à Nancy).
Les reproductions photographiques1 qui sont publiées ici
permettent de saisir les ressemblances qui existent entre les
deux œuvres; les peintures se font en quelque sorte pen-
dant et sont de dimensions analogues, le Repos de Diane
mesurant im3o de hauteur sur im9Ô de largeur. La com-
position s’équilibre dans les deux tableaux de façon sem-
blable; la Diane est pareille, la peau de tigre voilant à
demi son corps, plusieurs Nymphes dévêtues sont peintes
d’après les mêmes modèles. La peinture de la Diane sur-
prise paraît d’un éclat moins vif que celle du Repos qui a
1. Nous remercions la « Fondation Gottfried Keller » de nous
avoir communiqué la photographie du tableau de Bâle et de
nous permettre ainsi de le publier.
largeur. D’après des renseignements aimablement trans-
mis par l’intermédiaire de notre confrère M. C. de Man-
dach, la peinture porte la signature : De Troy et la date
de ij34 (indications importantes omises au Catalogue
cité). Le tableau fut acquis par la « Fondation Gottfried
Keller » en 1900, pour la somme de 17,500 francs, aux
héritiers du conseiller J.-J. Im Hof-Rüsch, de Bâle;
celui-ci le tenait de son père qui l’avait acheté en 1825 de
la collection Reber à Bâle. Nous ne pouvons remonter
plus haut et connaître les premiers possesseurs de l’œuvre.
La date inscrite permettrait peut-être de voir en cette
peinture l’une de celles citées dans une liste d’œuvres de
l’artiste, publiée à la suite de la notice écrite pour l’Aca-
démie par le chevalier de Valory, en ces termes : « En
1733, il a peintpour M. *** de Dijon — (probablement le pré-
sident au Parlement mentionné antérieurement), — l'En-
lèvement de Proserpine, Actéon changé en cerf, figures
d’un pied ou environ de grandeur... » (Mémoires inédits
sur les membres de l’Académie, t. II, p. 276).
Un rapprochement s’impose entre la peinture de Bâle
et le Repos de Diane conservé au Musée de Nancy (depuis
1801), œuvre célèbre, signée et datée de 1726 (n° 513 du
Catalogue de 1897, avec fac-similé de la signature), qui
partagea le prix du concours institué entre les peintres
de l’Académie en 1727, avec une toile de François
Lemoyne (également conservée maintenant à Nancy).
Les reproductions photographiques1 qui sont publiées ici
permettent de saisir les ressemblances qui existent entre les
deux œuvres; les peintures se font en quelque sorte pen-
dant et sont de dimensions analogues, le Repos de Diane
mesurant im3o de hauteur sur im9Ô de largeur. La com-
position s’équilibre dans les deux tableaux de façon sem-
blable; la Diane est pareille, la peau de tigre voilant à
demi son corps, plusieurs Nymphes dévêtues sont peintes
d’après les mêmes modèles. La peinture de la Diane sur-
prise paraît d’un éclat moins vif que celle du Repos qui a
1. Nous remercions la « Fondation Gottfried Keller » de nous
avoir communiqué la photographie du tableau de Bâle et de
nous permettre ainsi de le publier.