LA
MONARCHIE FRANÇAISE
ET LE
DOGME ESTHÉTIQUE
LE roi cavalier, le protégé des prélats qui forcent les
places de guerre et commandent les escadres, n'eut
pas son peintre. Van Dyck, Flamand d'ailleurs, et
au fond servile et veule, habitait l'Angleterre où il avait
lié sa fortune à celle de cet autre roi gentilhomme qui vécut
mal et mourut bien. D'autre part, Marie de Médicis s'adres-
sait à Rubens pour décorer le palais italien qu'elle venait
de bâtir à Paris. L'Italie plastique, l'Espagne littéraire
entraient partout, l'esprit français subissait une de ces crises
si fréquentes et si brèves dans son histoire où il demande
aux peuples qui l'entourent des armes pour les aiguiser, les
polir, les rendre nettes, les adapter à sa main. Il se reposait
par la guerre où ses facultés artistes se développaient dans
l'action, furie joyeuse, élégance soldatesque, batailles cour-
toises comme des tournois, tranchées ouvertes aux violons,
duels à mort qui étaient des jeux.
— 100 —
MONARCHIE FRANÇAISE
ET LE
DOGME ESTHÉTIQUE
LE roi cavalier, le protégé des prélats qui forcent les
places de guerre et commandent les escadres, n'eut
pas son peintre. Van Dyck, Flamand d'ailleurs, et
au fond servile et veule, habitait l'Angleterre où il avait
lié sa fortune à celle de cet autre roi gentilhomme qui vécut
mal et mourut bien. D'autre part, Marie de Médicis s'adres-
sait à Rubens pour décorer le palais italien qu'elle venait
de bâtir à Paris. L'Italie plastique, l'Espagne littéraire
entraient partout, l'esprit français subissait une de ces crises
si fréquentes et si brèves dans son histoire où il demande
aux peuples qui l'entourent des armes pour les aiguiser, les
polir, les rendre nettes, les adapter à sa main. Il se reposait
par la guerre où ses facultés artistes se développaient dans
l'action, furie joyeuse, élégance soldatesque, batailles cour-
toises comme des tournois, tranchées ouvertes aux violons,
duels à mort qui étaient des jeux.
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