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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 16.1864

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Nr. 1
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Blanc, Charles: La bibliothèque de l'École des Beaux-Arts
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https://doi.org/10.11588/diglit.18739#0104

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LA BIBLIOTHÈQUE DE L’ÉCOLE DES BEAUX-ABTS.

ne bonne nouvelle, une nouvelle de jour de l’an, que nous allons apprendre
aux travailleurs sérieux, aux amateurs délicats et raffinés : la Bibliothè-
que de l’École des beaux-arts sera ouverte pour la première fois au public,
le 'Ier janvier 1864.

Mais d’abord, qu’est-ce que la Bibliothèque des beaux-arts? demanderont la plupart de
nos lecteurs qui n’en soupçonnent pas même l’existence. — C’est une collection de cinq
à six mille volumes précieux qui avait été formée à l’usage des professeurs de l’École,
et qui s’était peu à peu enrichie par quelques acquisitions, par des dons volontaires et
surtout par les envois du bureau des souscriptions au ministère d’État. La partie capi-
tale et absolument originale de cette collection se compose des travaux que les règle-
ments de l’Académie exigent des pensionnaires de l’École de Rome, particulièrement des
architectes, des graveurs en pierres fines et en médailles.

Cent soixante-huit volumes grand-aigle renferment des dessins d’architecture, les
esquisses originales des concours depuis cent ans, les calques des dessins faits à Rome
par les architectes de l’École pour leur propre compte, les restaurations fournies par
les pensionnaires de quatrième année, les esquisses du concours des médailles, depuis
l’origine, et enfin tous les grands prix.

Ce sont là certainement des richesses inestimables, des documents uniques, très-
utiles pour l’histoire, très-curieux pour l’étude, qui demeuraient presque inconnus, et
que rien ne saurait pourtant remplacer. Nous ne pouvons donc qu’applaudir à la pensée
de rendre public un aussi précieux dépôt, et ce qui n’est pas moins digne d’éloges,
c’est l’empressément avec lequel cette pensée a été accueillie et secondée par l’honorable
bibliothécaire, M. Vinet, dont la responsabilité devenait ainsi beaucoup plus lourde et
la besogne beaucoup plus considérable.

C’est à partir du 1er janvier, disons-nous, que la Bibliothèque des beaux-arts sera
ouverte au public, cinq ou ou six jours de la semaine, et quatre ou cinq heures par jour,
suivant la saison, dans une salle du premier étage, aussi grande que le Cabinet d’Es-
tampes de la rue Richelieu. La salle a été disposée et meublée par M. Duban, avec un
excellent goût. Elle était ornée déjà des morceaux de réception présentés parles membres
de l’ancienne Académie de sculpture, tels que François Dumont, Antoine Yassé, Bou-
chardon, les Adam, les Slodtz, et Pigalle et Saly et autres. Dans cette salle, soixante
personnes pourront trouver place à des tables arrondies et commodes. Pour les formats
atlantiques, deux épines à pupitre sont établies dans l’axe de la salle, avec avant-corps
pour les restaurations de Rome, dont le format est d’une grandeur exceptionnelle. Il va
sans dire que Bibliothèque est toute spéciale et ne renferme que des ouvrages d'art,
d’esthétique et d’archéologie. Si nous sommes bien informé, les conditions d’admission
seront aussi libérales que possible.
 
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