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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 16.1864

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Nr. 4
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Deschamps, Pierre: Testament de Madame de Verrue
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https://doi.org/10.11588/diglit.18739#0340

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TESTAMENT

n F.

MADAME DE VERRUE

arvenu à réunir certains documents assez intéres-
sants, je voulais essayer de consacrer une notice
historique à cette célèbre et charmante comtesse de
Verrue l, que la chronique scandaleuse du com-
mencement du xvme siècle a si outrageusement
traitée, et que, pourtant, ses grâces et ses vertus,
sa passion des beaux-arts, non moins que son art des belles passions,
auraient dû sauvegarder de la dent malfaisante des pamphlétaires et
des libellistes, la petite presse du bon vieux temps2: et pourtant, à force
de noblesse et de tenue, à l’aide de son repentir et de ses belles larmes,
bagage quelque peu léger, mais dûment soutenu par une grande richesse,
de galantes réceptions et un état de maison fort noble, la Madeleine re-
pentante avait désarmé le rigorisme d’une société impitoyable; et sa
famille, si hère, si noble et si hautaine, avait pardonné.

1. Jeanne-Baptiste d’Albert de Luynes, comtesse de Verrue. « Elle était fille du duc de
J myrtes et de sa seconde femme, qui était aussi sa tante, sœur de père de sa mère, la fameuse
duchesse de Chevreuse. Le nombre d’enfants de ce second lit du duc de Luynes, qui n’était pas
riche, l’avait engagé à se défaire de ses filles comme il avait pu : la plupart étaient belles,
celle-ci l’était fort, et fut mariée toute jeune en Piémont, en 1683, et n’avait pas quatorze ans
quand elle y alla. » (Mémoires de Saint-Simon.) Elle était née le 18 janvier 1670, et fut mariée
le 25 août 1683 : son époux, Joseph-Ignace-Auguste Mainfroy Jérosme de Scaglia, comte de Ver-
rue, fut tué à la bataille d’ilochstedt, en 1704.

2. Parcourez, si vous en avez le loisir et le courage, ce scandaleux et immonde amas de tur-
pitudes, qu’un personnage d’infâme mémoire a réunies en cinquante-sept volumes in-folio, et
que l’on conserve à la Bibliothèque impériale sous le. nom de Recueil de Maurepas. Voyez
particulièrement les tomes XI, XII et XIV.
 
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