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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 16.1864

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Nr. 2
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Darcel, Alfred: Quelques récent ouvrages sur les marques de céramistes
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https://doi.org/10.11588/diglit.18739#0197

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QUELQUES RÉCENTS OUVRAGES

SUR LES MARQUES DES CÉRAMISTES

andis que M. A. Demmin publiait en France le Guide que nous avons ap-
précié dans le dernier numéro de la Gazette des Beaux-Arts, M.W. Cliaf-
fers éditait en Angleterre un livre où, sous un titre moins ambitieux, le
même sujet se trouve traité 1. On ne saurait reprocher à une œuvre
anglaise de s’occuper tout d’abord de l’ancienne céramique nationale; aussi ce livre
sur les « marques et monogrammes » commence par un chapitre sur les poteries
romano-bretonnes, accompagné de gravures sur bois nombreuses et intelligemment exé-
cutées. Un second chapitre est consacré à la « vaisselle du moyen âge, « matière peu
connue, que M. W. Chaffers a étudiée avec quelques développements qui en font
peut-être un hors d’œuvre, fort agréable après tout, car il abonde en détails inté-
ressants. Laissant de côté, dans ce chapitre, ce qui intéresse surtout l’histoire des
mœurs et coutumes du moyen âge, nous citerons une supplique adressée à la reine Éli-
sabeth par un certain Simpson. Cette pièce constate que c’était un marchand d’outre-
mer, et d’Aix-la-Chapelle (Acon, in the part beyond the seas), qui était en possession
d’importer en Angleterre les grès de Cologne (Culloin) à la fin du xvT siècle : ce fait est
en faveur des prétentions de M. A. Demmin, qui se contente cependant de relater cette
pièce, comme par hasard, sans lui donner toute l’importance qu’elle mérite, tant il est
accoutumé à remplacer les documents précis par les billevesées de son imagination.

Les marques des majoliques données par M. W. Chaffers sont fort intéressantes en
ce sens qu’elles nous font connaître celles qui se trouvent sous les pièces que possèdent
les principales collections publiques et privées de l’Angleterre. Mais, à parler fran-
chement, nous n’estimons pas que les marques des faïences italiennes aient toute l’uti-
lité que l’on attend de leur publication, même si cette publication était faite autrement
qu’elle n’a été conçue jusqu’ici. Certes le simple fac-similé des marques est d’un cer-
tain secours pour l’histoire de la céramique italienne pendant la Renaissance, mais il
est complètement inutile pour guider l’amateur dans la 'connaissance des monuments
eux-mêmes. Car, il ne faut point l’oublier, le monogramme est une exception sur les
majoliques, au lieu d’être une règle comme sur les porcelaines européennes; il est
éminemment variable, arbitraire et incertain : il se trouvera sur une pièce d’une fabrique
et fera défaut sur toutes les autres. Or, pour reconnaître toutes les autres, il faudrait

1. W. Chaffers, Marks and monograms on pottery and porcelain. 1 vol. in-8° de 256 pages,
avec gravures sur bois et monogrammes. J. Davy and Son. London, 1863.
 
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