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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 16.1864

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Nr. 5
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Bellier de la Chavignerie, Émile: Les mays de Notre-Dame
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https://doi.org/10.11588/diglit.18739#0483

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LES MAYS DE NOTRE-DAME

'origine de la corporation des orfèvres de Paris
remonte fort loin, et ce n’est pas ici qu’il convient
d’en retracer l’historique; Isaac Trouvé s’est chargé
de ce soin en 4 685 1 dans un petit volume très-bon
à consulter, devenu rare à la vérité, et auquel nous
renvoyons le lecteur.

Nous rechercherons uniquement aujourd’hui quand
et comment s’est introduit chez les orfèvres l’usage
d’offrir à la sainte Yierge un tableau votif le '1er mai
de chaque année, et qui fut appelé May pour cette raison.

Eudes de Sully, évêque de Paris, ayant gratifié l’église métropolitaine de précieuses
reliques de saint Marcel, l’un de ses prédécesseurs, le corps des orfèvres profita de la
circonstance pour témoigner sa reconnaissance à MM. du chapitre de lui avoir accordé
une chapelle dans leur église ; en conséquence, il construisit une châsse magnifique
destinée à recevoir les reliques de saint Marcel et l’offrit au chapitre de Notre-Dame,
qui l’accepta et la fit placer au-dessus du maître-autel; ce fut à cette occasion que les
orfèvres de Paris furent gratifiés du titre et de la charge de porteurs de ta châsse de
saint Marcel, prérogatives dont ils ont joui jusqu’en 4789.

C’est le 4er mai 4 449 que l’on voit la congrégation offrir un may verdoyant et
nommer deux de ses membres sous le titre de princes du may, avec la mission spé-
ciale de veiller chaque année à l’observation rigoureuse dudit usage; au may verdoyant
l’on ajouta plus tard « une machine d’architecture en forme de tabernacle, » qu’on sus-
pendait à la voûte de l’église, et à laquelle étaient attachés des sonnets, des rondeaux,
des prières adressées à la sainte Yierge, et où l’on formulait des vœux pour la santé du
roi, de la reine, du dauphin et pour les besoins de l’État.

1. Recueil et mémoire historique touchant l’origine et ancienneté de la présentation du ta-
bleau votif que les marchands orfèvres, joailliers, confrères de la confrérie de sainte Anne et
saint Marcel de cette ville présentent, tous les ans, le premier jour de mai, à la sainte Vierge,
dans l’église métropolitaine de Paris. — Paris, chez l’auteur, rue Saint-Louis, près le Palais,
au Dauphin, 1785, in-12.

XVI.
 
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