LES ILLUSTRATIONS
D L
DU MONDE
De toutes les publications illustrées de la librairie
Hachette, le Tour du monde est la plus vivante, et, à
tout prendre, la plus sérieuse. La fantaisie lasse à la
longue. On a souri aux Contes de Perrault, on a ad-
miré les étonnantes visions du Dante.
Mais après YAtala,
Holà!
La Graziella de M. Curzon, malgré les trahisons
des graveurs, a été la bienvenue, et si le Don Qui-
chotte obtient un succès mérité, c’est que l’auteur l’a
conçu en Espagne. Un peu de vérité fait tant de bien,
au retour du pays des songes. Eli bien ! la vérité, la
voilà, aussi vivante, aussi variée, aussi poétique que
peut la désirer le goût le plus difficile. Parcourez
l’énorme volume du Tour du monde qui vient de se terminer avec '1863, huit cent
soixante pages d’impression, vous verrez défiler sous vos yeux plus de merveilles
que n’en peut enfanter l’imagination la mieux montée. La nature, l’art, les races
humaines, les mœurs des peuples et les mœurs des bêtes, trop souvent identiques, les
nations en ruine et les sociétés au berceau, ont fourni matière à des dessins toujours
puisés dans la réalité, croquis fidèles ou reproductions photographiques, embellis seu-
lement par le charme de l’interprétation.
Le Tour du monde n’est pas un de ces doctes recueils où le même voyageur vous
traîne à sa suite à travers toutes les contrées du globe, toujours du même pas, toujours
du même ton, si bien que les couleurs les plus disparates se fondent et s’éteignent sous
D L
DU MONDE
De toutes les publications illustrées de la librairie
Hachette, le Tour du monde est la plus vivante, et, à
tout prendre, la plus sérieuse. La fantaisie lasse à la
longue. On a souri aux Contes de Perrault, on a ad-
miré les étonnantes visions du Dante.
Mais après YAtala,
Holà!
La Graziella de M. Curzon, malgré les trahisons
des graveurs, a été la bienvenue, et si le Don Qui-
chotte obtient un succès mérité, c’est que l’auteur l’a
conçu en Espagne. Un peu de vérité fait tant de bien,
au retour du pays des songes. Eli bien ! la vérité, la
voilà, aussi vivante, aussi variée, aussi poétique que
peut la désirer le goût le plus difficile. Parcourez
l’énorme volume du Tour du monde qui vient de se terminer avec '1863, huit cent
soixante pages d’impression, vous verrez défiler sous vos yeux plus de merveilles
que n’en peut enfanter l’imagination la mieux montée. La nature, l’art, les races
humaines, les mœurs des peuples et les mœurs des bêtes, trop souvent identiques, les
nations en ruine et les sociétés au berceau, ont fourni matière à des dessins toujours
puisés dans la réalité, croquis fidèles ou reproductions photographiques, embellis seu-
lement par le charme de l’interprétation.
Le Tour du monde n’est pas un de ces doctes recueils où le même voyageur vous
traîne à sa suite à travers toutes les contrées du globe, toujours du même pas, toujours
du même ton, si bien que les couleurs les plus disparates se fondent et s’éteignent sous