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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 16.1864

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Nr. 2
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Goncourt, Edmond de; Goncourt, Jules de: Chardin, [2]
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https://doi.org/10.11588/diglit.18739#0153

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1

CHARDIN

v.

Aux expositions qui suivent,
aux salons de 1739, de 17/i0,
de 17Al, Chardin ne fait que se
continuer. Il demeure égal,
mais pareil à lui-même, mon-
trant sous le même jour et au
même point un talent qui s’est
présenté tout formé au public
et dont la maturité a précédé la
publicité. Car il faut prendre
garde ici à une confusion qui
tromperait sur la marche et le
développement du peintre : ses
expositions de 1737 et de 1738
sont faites avec des tableaux
exécutés depuis longtemps et
restés sans acquéreurs, comme sa Raie qui n’est exposée place Dau-
phine que plusieurs années après avoir été peinte. Mais par ces trois
expositions, où en se ressemblant, en se répétant presque, Chardin est
plus que jamais lui-même, le peintre de mœurs s’affirme définitivement.
Il dessine le plan, il étend l’intérêt de son œuvre. Il s’établit pour tou-
jours dans son genre ; il s’y fixe et s’y assied. La signification morale se
dégage de son talent : l’Art français reconnaît et salue en lui le peintre de
la Bourgeoisie.

Qu’est Chardin en effet? Le peintre bourgeois de la bourgeoisie. C’est
à la petite bourgeoisie qu’il demande ses sujets; c’est dans la petite
bourgeoisie qu’il trouve ses inspirations. 11 enferme sa peinture dans cet

'I. Pour la première partie, voir la Gazette des Beaux-Arts} t. XV, p. SI 3.
 
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