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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 16.1864

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Darcel, Alfred: Un guide de l'amateur de faiences et de porcelaines
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https://doi.org/10.11588/diglit.18739#0090

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UN GUIDE DE L’AMATEUR DE FAÏENCES

ET DE PORCELAINES.

ue M. Albert Jacquemart nous permette d’emprunter pour aujourd’hui la
plume avec laquelle il traite les questions céramiques avec autant d’auto-
rité que de charme. Nous voulons faire justice d’un prétendu guide qui
est bien l’œuvre la plus incroyable qu’un éditeur, connu jusqu’ici par
estimables, ait osé mettre au jour. Il s’agit de la nouvelle édition du
Guide de l’cunateur de faïences et porcelaines1 par M. Auguste Demmin, édition
considérablement augmentée pour le malheur de l’auteur et du lecteur; le nombre des
erreurs, des méprises et des divagations s’v étant accru en proportion des pages.

Mais par où commencer, pour donner une idée de ces cahos en mouvement où le
nom de Hirschvogel de Nürnberg revient à chaque instant comme un bruit de ferraille
à chaque révolution d’un engrenage détraqué ? Le mieux est de s’y plonger et d’aller
de la page à la page en suivant le courant.

Convenons tout d’abord que, bien qu’il écrive pour des Français, M. A. Demmin,
que nous croyons né de l’autre côté du Rhin, ne prétend aucunement nous flatter. Il
malmène assez brutalement notre art national qui ne saurait s’en montrer jaloux, car
l’art italien partage le même sort. Le vrai, le grand, le beau, l’expression et la pensée
ne se trouvent que dans l’art allemand, de même que les seuls musées du monde
sont ceux du pays dont Hirschvogel de Nürnberg parlait la langue.

Ceci explique pourquoi dans l’introduction du Guide, où l’auteur traite de la céra-
mique en général, on trouve sur le musée de l'hôtel de Cluny des phrases comme
celle-ci : « Le musée de Cluny, à Paris, par exemple, ne possède presque aucun
« échantillon des plus anciennes et plus artistiques faïences de l’Europe ; encombré de
« majoliques italiennes, dont beaucoup sont sans valeur artistique ni historique, ainsi
« que de quantités de soi-disant terres cuites de Bernard Palissy, parmi lesquelles
« il n'y en a peut-être pas huit qui soient authentiques, ce musée ne peut pas seule-
« ment montrer un exemplaire de Hirschvogel, de Schaaper, etc.., ni rien de Moustiers,
« Marseille, Strasbourg, Niderviller, Sceaux-Penthièvre, Sèvres, etc. Des belles faïence
« polychromes de Rouen, ce musée ne possède qu’une seule pièce... « (p. 15). Or
ceci était une erreur hier, comme chacun a pu s’en convaincre, et l’est encore plus

1. 1 vol. petit in-8° de 570 pages. Veuve J. Renouard. Paris, 1863.

des œuvres

xv.
 
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