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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 2.Pér. 1.1869

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Nr. 1
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Luzarche, Victor: Un coffret à bijoux de Marie Stuart
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https://doi.org/10.11588/diglit.21404#0067

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UN COFFRET A BIJOUX

DE MARIE STUART

Marie Stuart, qui compte
déjà plus d’historiens ou de bio-
graphes qu’elle n’a vécu d’an-
nées, avait été pourfraile au
vrap , selon l’expression de son
siècle, le jour où le seigneur
de Brantôme acheva d’écrire,
quelques années seulement après
la mort de Marie, ces admirables
pages qu’il a appelées : Discours
troisième sur la reyne d’Ecosse,
jadis reync de France.

En effet, on ne poussa ja-
mais plus loin la ressemblance prise sur nature, et, quel que soit le
(aient de l’écrivain qui ait tenté ou tentera l’aventure après lui, nul
n’égalera sa profonde connaissance du caractère de l’héroïne, son éton-
nante indifférence pour les prescriptions de la morale, sa naïveté de
corruption qui sait tout excuser, même le crime; enfin, son coloris
de courtisan et de narrateur de visu, qui a donné plus de puissance et de
relief à sa plume que ne peuvent en produire le pinceau d’un Clouet
ou le burin d’un Thomas de Leu.

La jeune reine s’était imprégnée à la cour des Valois de tous les vices,
de toutes les doctrines machiavéliques qui y florissaient, mais aussi de
toutes les séductions, de toutes les élégances qui caractérisèrent cette
époque hybride de notre histoire mi-française, mi-italienne. Brantôme
lui-même était un admirateur, à l’occasion un professeur de ces hautes
 
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